Le plan égyptien sur « l’après Gaza » reflète l’hostilité croissante du voisin en paix froide avec Israël.
Pour commencer, il omet totalement la manière dont le Hamas sera évincé du pouvoir, et s’il sera vraiment évincé du pouvoir : qui vérifiera qu’il ne contrôle pas de nouveau la bande de Gaza, et quelles mesures sont prévues s’il se réinstalle à la tête de la bande côtière : de toute évidence, c’est le cadet des problèmes, pour le président Sissi.
Le plan égyptien se contente d’affirme que le groupe terroriste du Hamas ne gouvernera plus la bande de Gaza, et qu’elle sera dirigée par une coalition internationale de pays musulmans et occidentaux, selon le plan qui doit être dévoilé ce mardi.
L’Égypte, qui sur le papier prétend soutenir les habitants de Gaza, mais qui leur refuse la moindre hospitalité alors que le pays peut facilement les accueillir dans le Sinaï, a fermement refusé la demande du président Donald Trump d’accepter des réfugiés de Gaza, et a déclaré avoir élaboré un plan alternatif pour la reconstruction et la réhabilitation de la bande.
Cependant, même selon Reuters, il manque au plan de nombreux détails essentiels et nécessaires à sa mise en œuvre.
Le projet ne précise pas comment le Hamas sera persuadé de se retirer, ni comment la bande sera gouvernée sans que le groupe terroriste ne reprenne le contrôle. Le document ne précise pas non plus qui devra financer les efforts de reconstruction à Gaza.
La Ligue arabe devrait tenir un sommet spécial axé sur l’avenir de Gaza en Égypte ce mardi, après que Trump a déclaré que les États-Unis encourageraient l’émigration des Gazaouis du territoire.
Un responsable du Hamas a déclaré à Reuters que le groupe n’était pas en contact avec l’Égypte au sujet de la proposition et rejette toute tentative d’imposer des projets « non palestiniens ». Un responsable de l’Autorité palestinienne a mentionné s’être mis d’accord avec l’Égypte sur un comité d’experts arabes pour aider à gérer la bande de Gaza pendant six mois.