Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une réunion d’urgence lundi pour discuter de la situation à Gaza. Plusieurs membres ont fait part de leurs inquiétudes malgré la trêve fragile entre les combattants du Jihad islamique et Israël après trois jours de conflit.
S’exprimant par vidéo au début de la réunion, l’envoyé des Nations unies pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland, a prévenu qu’une reprise des hostilités aurait des conséquences « dévastatrices ».
« Le cessez-le-feu est fragile », a-t-il averti.
L’ambassadeur russe Vasily Nebenzia a souligné que son pays est
« profondément préoccupé par la tournure des événements, qui pourrait conduire à la reprise d’une confrontation militaire à part entière et à une nouvelle aggravation de la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza ».
Bien entendu, il ment. La situation humanitaire de Gaza n’est pas du tout catastrophique : les centres commerciaux sont animés, les hôtels de la côte fleurissent, les boutiques de luxe, qui ne sont jamais photographiées dans les reportages, s’épanouissent, et l’économie est meilleure que chez son voisin égyptien.
Un cessez-le-feu négocié par l’Égypte, conclu dimanche, a mis fin aux combats. Les deux parties se sont réservées le droit de réagir en cas de violation du cessez-le-feu.
Mme Wennesland a déclaré que l’évaluation des violences par les Nations unies était en cours, notant que « quelque 20 % des quelque 1 100 roquettes tirées par des groupes palestiniens armés étaient tombées dans la bande de Gaza ».
Avant la réunion, l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a demandé au Conseil de faire porter l’entière responsabilité sur le Jihad islamique, accusant le groupe terroriste soutenu par l’Iran d’utiliser les habitants de Gaza comme boucliers humains.
« Il doit y avoir un résultat et un seul, condamner le [Jihad islamique] pour ses doubles crimes de guerre, tout en faisant porter l’entière responsabilité… du meurtre de Palestiniens innocents sur les épaules du groupe terroriste radical », a-t-il déclaré lors d’un point de presse. « Ils tirent des roquettes sur des civils israéliens tout en utilisant les habitants de Gaza comme boucliers humains. C’est un double crime de guerre », a-t-il ajouté.
L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a soutenu « le droit d’Israël à défendre son peuple contre les menaces terroristes. »
« Ce Conseil devrait pouvoir se réunir et répudier inconditionnellement le terrorisme du Jihad islamique palestinien, dont les actions irréfléchies ont mis en danger la vie de civils, des deux côtés », a-t-elle déclaré.
Mais l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a fustigé « l’agression injustifiée » d’Israël.
« Êtes-vous prêts à dire que trop c’est trop ? En tant que plus haute autorité responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales ? » a-t-il demandé. « Combien d’enfants devons-nous encore enterrer avant que quelqu’un dise que ça suffit ? ».
Les consultations du Conseil de sécurité ont eu lieu au siège de l’ONU à New York. Aucune déclaration n’est attendue à l’issue de la réunion à huis clos, qui suivra le débat public, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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