L’Apartheid ignoré (volontairement) par Amnesty International : le cas de l’Egypte

À la fin des années 90, la chaîne de supermarché britannique Sainsbury’s a ouvert en Égypte, se souvient Hussein Aboubakr Manson.

“J’avais 10 ans et je me souviens de rumeurs selon lesquelles elle appartenait à des Juifs. Des brochures ont été distribuées dans mon école et je me suis porté volontaire pour les distribuer. J’ai aussi participé à la lapidation et au pillage d’un magasin.”

C’est cela l’Apartheid. Les magasins arabes ne sont pas pillés et brûlés par les Juifs, en Israël.

“Finalement, Sainsbury’s a fait faillite en seulement deux ans”, précise Manson, qui poursuit :

Je ne peux pas imaginer combien de personnes ont perdu leur emploi. Fait intéressant, dans toute la littérature économique académique américaine sur le Moyen-Orient, vous trouverez ZERO chercheur essayant d’analyser les effets de ce comportement sur la croissance économique de l’Egypte.

De même, vous trouverez ZERO politologue essayant de prendre en compte l’antisémitisme arabe, l’expulsion massive des Juifs, dans son analyse historique de l’évolution de l’État tyrannique arabe.

Pour rappel, l’Égypte est le plus grand marché d’épicerie du Moyen-Orient. Sainsbury’s a été la première grande chaîne de supermarchés moderne à essayer de s’y implanter, et elle s’est effondrée à cause des rumeurs antisémites.

Maintenant, essayez de deviner avec moi, comment un économiste sérieux qui se respecte pourrait-il ignorer cela ? C’est dire à quel point l’ambivalence envers l’antisémitisme est profondément ancrée et institutionnalisée, sans parler de l’antisémitisme lui-même.

Les remarques de Manson portent en partie sur l’Égypte, en partie sur l’antisémitisme, mais surtout sur le fait qu’une institution comme Amnesty International, ainsi que le monde académique, n’est pas digne de confiance. Il révèle que le monde universitaire est incompétent et malhonnête.

Laissez un instant Israël de côté, oubliez les Juifs et l’antisémitisme, et pensez à ce que cette affaire Sainsbury’s dit du “savoir”, d’Agnès Callamard, qui est responsable du brûlot antisémite d’Amnesty International. Tout cela est profondément malsain. En fait, ça pue une odeur que l’on tente d’oublier.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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