L’ancien député HaAvoda Eli Goldschmidt explique dans une vidéo pourquoi le soutien de la gauche israélienne à l’accord d’Oslo était une erreur. Il donne des explications que vous n’entendrez pas souvent dans la bouche d’un typique Ashkénaze israélien de gauche.
Comme c’est bon de constater qu’il entérine mes propres analyses !
Dans la vidéo, il déclare :
« J’ai dit dans un article précédent que j’avais tort et que beaucoup de mes amis avaient tort lorsque nous soutenions les accords d’Oslo. Bien sûr, il y en a qui ont sauté sur l’occasion, ce sont des découvreurs de butin, et ils ont dit « voilà quelqu’un qui était à gauche ou au Parti socialiste et qui admet qu’il a échoué en soutenant Oslo ». Ca ne m’importe pas.
Ce qui m’intéresse, c’est de regarder ma vérité intérieure et de ne pas avoir peur, même si, quand je regarde à l’intérieur, les résultats ne sont pas bons.
Oslo était une expression au-delà du désir de faire la paix avec les Arabes, c’était une expression qui devait être acceptée par tous, par les nations, pour que nous soyons acceptés dans le monde progressiste et avancé.
Son aveu est très important, et il confirme ma propre analyse : la gauche israélienne cherche non pas en priorité à défendre Israël – qu’ils aiment, ne nous trompons pas – mais à être acceptés à New York, à Londres et à Paris par les progressistes, par la presse, par l’intelligentsia, et ils sont prêts à cracher sur les valeurs juives fondamentales dans l’espoir d’être acceptés par ceux qui leur demandent de tourner le dos à ces valeurs.
Goldschmidt confirme aussi que l’histoire tragique récente donne tort aux gens de gauche, et donne raison aux gens de droite, et je crains que l’avenir donne raison aux personnes de droite sur les errements actuels de la gauche progressiste, la cancel culture et le wokisme.
Goldschmidt
« Jusqu’à Oslo », poursuit-il, « nous ne pouvions pas voler vers la Chine, à mon avis ni vers le Japon, ni vers la Russie, ni vers l’Europe de l’Est, ni vers la plupart des pays d’Amérique du Sud. Après Oslo, tout s’est ouvert. Soudain, nous avons été acceptés dans la famille des nations. Cela nous a donné un très bon sentiment. »
En réalité, les Israéliens de gauche ont cru être acceptés, ils ne l’étaient pas. Pas plus avant qu’après. Ils ont été « acceptés » parce qu’ils se mentaient, parce qu’ils se voilaient la face au fait que les juifs, quoi qu’ils fassent, ne sont jamais acceptés. Il leur est demandé de faire des concessions, des arrangements, des compromis, d’accepter des humiliations multiples et constantes, de s’accuser des tous les maux, de s’auto-flageller pour être « acceptés ». La vérité, c’est que ce n’est jamais assez : quand on s’abaisse devant celui qui vous méprise, ce n’est jamais assez, car son mépris ne fait qu’augmenter au fur et à mesure que vous vous aplatissez et montrez votre manque de respect de vous-même.
En revanche, les juifs solides, fiers, surs d’eux, les sionistes revendiqués qui considèrent, comme moi, qu’ils ne doivent de compte à personne ; les juifs qui ne s’excusent pas d’être juifs ; qui ne sont pas humiliés qu’il existât des juifs membres du grand banditisme – pas plus que les catholiques ne s’excusent qu’il y ait des Siciliens appartenant à la mafia ; les juifs que décrivait de Gaulle « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur » (une description qui m’a toujours fait très plaisir, merci, de Gaulle) – ces juifs-là sont respectés parce qu’ils sont craints, ils sont craints parce qu’ils sont forts, parce qu’ils se fichent de ce qu’on pense d’eux, et parce qu’ils ne se justifient devant personne.
Nous sommes jalousés par les antisémites car ils n’ont pas la noblesse des juifs : dans ma jeunesse, mes copains de fac, qui ne savaient pas que j’étais juif, reprochaient aux juifs de s’entraider – rien n’est plus noble -, et d’être radins – personne n’est plus généreux qu’un juif, et personne plus près de ses sous qu’un Auvergnat :-).
Il poursuit :
« Je me souviens que des gens venaient nous voir, principalement des gens de l’ethnie Mizrahi, du Maroc, d’Irak, ceux qui venaient nous dire, les gars, vous êtes naïfs. Nous avons grandi avec eux, nous savons qui ils sont. Ils diraient des choses très difficiles sur leurs voisins, les Arabes dans leur pays d’origine. »
Voilà une confirmation de la thèse que je soutiens ici depuis des années et que vous m’avez vu cent fois répéter : les Ashkénazes ne peuvent pas comprendre les Arabes. Seuls les Séfarades et les Mizarhim, les gens qui ont vécu parmi eux, savent de quoi les Arabes sont faits, et c’est eux et eux seulement qui devraient être consultés lorsqu’une décision essentielle pour Israël doit être prise en rapport avec Gaza et l’autorité palestinienne. Sur ce sujet, les Ashkénazes pensent avec leur tête, les Mizrahim avec leurs tripes.
Goldschmidt :
« Le 7 octobre nous a prouvé que c’était impossible et j’ai soudain pensé à quel point nous nous étions trompé. D’ailleurs, non seulement nous, Bibi aussi, et aussi le Likoud. Nous n’avons pas empêché les accords d’Oslo. Je ne blâme pas le Likoud ou nous ici, ce n’est pas une question de culpabilité. J’essaie d’expliquer ce qu’il y a derrière tout cela. »
Il conclut :
« J’ai dit dans un post précédent que nous voulions tous le bien, mais nous avions tort. Ceux qui nous ont parlé, les Mizrahim, avaient raison et nous avions tort. Et notre erreur la plus grave, celle d’aujourd’hui, nous ne les écoutons pas beaucoup. »
Merci de me donner raison, une fois de plus.
Sans fausse modestie, je crois être le seul Ashkénaze à défendre publiquement cette théorie : pour les évaluer, pour savoir comment se conduire envers eux, pour comprendre leurs codes et leurs pensées, leurs mensonges et leur triche, leur taqiyya et leurs manœuvres, on doit écouter ceux qui ont vécu parmi eux.
Je suis heureux et je suis fier d’être arrivé au fil des années à cette conclusion, et d’être rejoint par un homme politique de gauche, ashkénaze, qui a fait son introspection. Je n’ai jamais été de gauche, ni de droite, car je n’ai pas d’opinion politique, juste un solide bon sens.
Goldschmidt a été membre de la Knesset de la 13e à la 15e Knesset entre 1992 et 2001. Il a été président de la faction socialiste à la 14e Knesset et président de la commission des finances de la 15e Knesset. À la 13e Knesset, il était membre du comité de sélection des juges.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Il est très honorable de la part d’Eli Goldschmidt de reconnaître qu’il avait tort, avec ses « camarades » de gauche, de privilégier la recherche de l’approbation des antisémites du monde au détriment der la sécurité d’Israël et de ses citoyens.
Mieux vaut tard que jamais!
J’espère qu’il va s’exprimer clairement contre la minorité, manipulée par la CIA et l’UE, qui sème la pagaille en ce moment même, et met Israël en grand danger, par la division en temps de guerre!.
Il n’existe aucune preuve ou suspicion tangible que la CIA et l’UE sèment la pagaille. D’ailleurs, les organisations israéliennes qui sèment la pagaille depuis la réforme judiciaire n’ont pas besoin d’eux : elles sont largement financées par de richissimes démocrates américains, certains sont des juifs. Et bien entendu par les ONG de Soros.
hélas tout ce qui est écrit plus haut est vrai. La gauche israélienne est devenue la plus stupide du monde, et la plus dangereuse pour les Juifs, du dehors et du dedans; elle a pourtant une rude concurrence. Elle est en effet soutenue pour les frais inhérents à ses démonstrations, et ils sont lourds, par des démocrates américains, souvent juifs. Cherchez l’erreur
« Sans fausse modestie, je crois être le seul Ashkénaze à défendre publiquement cette théorie : pour les évaluer, pour savoir comment se conduire envers eux, pour comprendre leurs codes et leurs pensées, leurs mensonges et leur triche, leur taqiyya et leurs manœuvres, on doit écouter ceux qui ont vécu parmi eux. »
je crois aussi.En ts cas ,vs etes le seul que je connaisse en Israel 🙂
Bravo a Eli Goldschmidt ! Si tous ceux qui soutenaient les accords d’Oslo a l’epoque pouvaient arriver a la meme conclusion,on commencerait a entrevoir une solution pour contrer la gauche israelienne qui fait bien plus de mal que nos ennemis de l’exterieur.