Un nouveau rapport rédigé par des ministres et des sénateurs cherche à établir la base juridique permettant de mettre hors la loi les groupes palestiniens, et même d’interdire les cartes qui effacent Israël.
Un nouveau rapport publié par la Conférence allemande des ministres de l’intérieur (IMK), qui se concentre sur « la prévention et l’intervention contre l’antisémitisme lié à Israël », préconise de nouvelles mesures de répression à l’encontre des « pro-palestiniens » et évoque même la possibilité de criminaliser ce type de discours et d’activisme.
Rédigé par l’un des groupes de travail de l’IMK, et adopté par la Conférence au début du mois, le rapport fait systématiquement le rapport entre antisionisme et antisémitisme en utilisant la définition – largement acceptée internationalement – de l’antisémitisme de l’IHRA.
Il contient des suggestions spécifiques :
- Inciter les écoles à montrer à leurs élèves une vision plus honnête, donc positive d’Israël en classe,
- Comme de nombreuses instances internationales, il qualifie d’antisémite le rapport d’Amnesty International qui parle « d’apartheid israélien ».
- Le rapport suggère même d’interdire les cartes qui « remettent en question le droit à l’existence d’Israël ».
Les décisions de l’IMK ne sont pas immédiatement contraignantes sur le plan juridique, de sorte que le rapport ne peut actuellement faire l’objet d’une action. Mais la conférence, composée des ministres de l’Intérieur et des sénateurs des 16 États allemands, joue un rôle important dans la coordination des activités des gouvernements locaux du pays, et ses résolutions sont destinées à être mises en œuvre au niveau des États.
Bien que cette mise en œuvre ne relève pas de la responsabilité de l’IMK, ses résolutions sont politiquement contraignantes, car elles doivent être adoptées à l’unanimité, conformément aux règles de la Conférence.
L’an dernier, le Budapest a classé BDS comme organisation antisémite.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org