La Jordanie a besoin d’eau, elle fait appel à Israël. Israël va-t-il accepter sans demander l’arrêt des menaces et calomnies ?

Des responsables jordaniens ont indiqué à Israël que le royaume souhaite rouvrir le dossier du projet « Prosperity » d’échange eau‑contre‑énergie, destiné à atténuer la grave crise de l’eau en Jordanie et à renforcer la coopération régionale.

Le projet est une initiative régionale impliquant Israël, la Jordanie et les Émirats arabes unis.

D’après Kan News, le cadre prévoit qu’Israël vende à la Jordanie environ 200 millions de mètres cubes d’eau dessalée par an. En contrepartie, Israël achèterait quelque 600 mégawatts d’énergie verte produits par une centrale solaire que les Émirats construiraient sur le territoire jordanien.

La Jordanie a un besoin vital d’eau. Israël peut se passer de l’électricité de la Jordanie. Les Israéliens n’ont pas la réputation d’être de bons négociateurs, lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts moraux, merci au Deep State qui dirige les administrations et refuse de taper du poing sur la table lorsqu’il le faudrait, et ce parce que pour un gauchiste, faire une démonstration de force contre ses ennemis, surtout s’ils sont arabes, c’est très mal vu en Occident. Et pour les gauchistes, l’image que l’Occident a d’eux compte beaucoup plus que la réputation du pays. Au point qu’ils refusent de défendre la dimension juive et sioniste du pays, et préfèreraient une structure laïque mieux acceptée en Europe – qu’ils croient.

La Jordanie est en paix avec Israël, mais c’est une paix froide, pour ne pas dire plus. Le royaume de papier ne rate jamais une occasion pour accuser, blâmer et condamner Israël. Certes, sa population est majoritairement « palestinienne », antisémite, et si elle en avait le choix, elle déchirerait les accords de paix. Est-ce à dire qu’Israël doit continuer à courber l’échine, et endosser passivement les multiples attaques verbales, menaces et agressions jordaniennes ? Le gouvernement de droite n’a-t-il pas pour devoir de gouverner à droite, c’est-à-dire de durcir le ton face à l’hostilité constante ? Doit-il encore subir la passivité des gauchistes qui tiennent les rênes des échelons intermédiaires des ministères, là où les décisions sont prises au jour le jour ?

Ces derniers mois, des sources professionnelles en Jordanie ont recommandé au gouvernement de reconsidérer la relance du projet, en raison de l’aggravation de la crise de l’eau dans le royaume, considéré comme l’un des plus arides au monde.

Pendant la guerre contre le Hamas à Gaza, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi avait gelé le projet. Après la fin des combats, les appels à reprendre des pourparlers avec Israël — au moins en coulisses — se multiplient en Jordanie, afin d’éviter l’effondrement des réseaux d’approvisionnement en eau l’été prochain. Et Israël, trop bon trop con, va accepter sans rien demander en échange ? Sans faire aucune menace ? Sans conditionner le marché à un meilleur comportement de son voisin ? C’est à désespérer de voir un jour l’Etat juif se doter d’une colonne vertébrale solide pour lutter contre la diabolisation dont il est victime, point nécessaire, mais pas suffisant, pour contenir l’antisémitisme.

Inscription gratuite à la newsletter Israël 24/7
Quitter la version mobile