Jason D. Greenblatt, ancien envoyé de la Maison-Blanche au Moyen-Orient et directeur principal de la diplomatie arabo-israélienne au Jerusalem Center interpelle The Economist pour sa couverture du groupe terroriste arabe, qu’il qualifie de « Gen Z » (génération Z).
« Appeler les terroristes du Lions Den #palestinien « combattants de la Gen Z » ? Ce sont des #terroristes qui veulent assassiner des #juifs et détruire #Israël. Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ???????? »
Le terme « génération Z » ne sert pas uniquement à désigner la classe démographique des personnes qui sont nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, car l’expression va plus loin. Elle a aussi une connotation sociale.
Elle désigne les jeunes qui ont grandi à l’ère du numérique et ont un accès généralisé à la technologie et à Internet. La Gen Z est notamment décrite comme technophile, adaptable et socialement connectée. Ayant connu des avancées significatives en matière de communication, de médias sociaux et de technologie tout au long de leur vie, la technologie a façonné leurs comportements, leurs préférences et leur vision du monde. Voilà ce que sous-entend le terme « Gen Z ».
Ainsi, lorsque The Economist qualifie les terroristes du Lions Den, Gen Z, l’opération est tout sauf inoffensive. Il s’agit d’une tendance traditionnelle et profonde de la part de la presse, qui consiste à opérer une normalisation, une banalisation de la dimension terroriste de ce groupe, de préparer le public à le considérer d’une manière romantique et aventurière, à les regarder dans leur dimension d’adolescents légitimement en quête d’un avenir meilleur, et ce, afin de faire passer Israël et les Juifs pour des tueurs froids, des criminels contre l’humanité. Israël ne combat pas des terroristes, mais des jeunes branchés sur les médias sociaux et la technologie.
Ce n’est pas différent de la description du terroriste de Jérusalem qui fit un carnage dans un synagogue en tirant au hasard à coup de mitrailleuse sur les fidèles. Les médias le décrivirent comme « un père de famille » et rien de plus. Oui, c’était un père de famille, ils ne mentaient pas, mais c’était pire : ils trompaient leur monde car ce n’est pas le « père de famille » qui venait de tuer un groupe de juifs, mais l’adepte des théories génocidaires nazies, le terroriste qui s’était promis de tuer autant de juifs qu’il pourrait, en se réveillant ce jour-là et en chargeant son arme.
Joe Truzman, analyste de recherche spécialisé sur les groupes armés palestiniens et autres acteurs non étatiques du Moyen-Orient et expert pour le Long War Journal a également réagi à la couverture du magazine :
« C’est une tendance inquiétante que je constate dans les articles d’organismes de presse réputés. Il est clair que les auteurs n’ont pas une compréhension complète des organisations dont ils parlent. Par exemple, il n’y a aucune mention de l’appartenance croisée entre les membres du Lions’ Den et les groupes terroristes désignés par les États-Unis. »
Ce que constate Truman, je le constate et le rapporte depuis des années : les journalistes ont perdu, à force de diffuser de la propagande, toute capacité à s’informer de manière sérieuse. Ils recherchent hâtivement les quelques éléments factuels qu’ils pourront utiliser pour étayer leur biais idéologique et s’arrêtent là. Certains, plus rares, sont mieux informés, et choisissent d’occulter toute information qui pourrait contredire le narratif qu’ils ont choisi de diffuser.
Mais ce n’est pas une nouveauté. La même chose s’est produite dans les années 60/70 avec Arafat & Leila Khaled : ils sont devenus des terroristes chics, grâce à une glorification gauchiste et marxiste incessante.
Et un auteur célèbre nous avait déjà mis en garde, en vain. C’était Alexandre Soljenitsyne, qui écrira :
« Nous savons qu’ils mentent.
Ils savent qu’ils mentent,
Ils savent que nous savons qu’ils mentent.
Nous savons qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent.
Et pourtant, ils continuent de mentir. »
Soljenitsyne a manqué une ligne à son terrible témoignage.
« Et nous continuons à les écouter ».
Oui. Je l’ai constaté, vous aussi : les gens n’ont plus confiance dans les médias, et pourtant, ils se laissent toujours autant influencer par eux. Ou pire. Car il n’y a pas plus esclave que celui qui se croit libre. Ils se pensent à l’abri de la propagande parce qu’ils savent que les médias leur mentent. Mais venir librement regarder les informations télévisées, c’est se placer sous la coupe de cet habile tyran médiatique, et devenir son esclave.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
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