Victoire politique des députés Katie Sheetrit et Amichai chikli, ou victoire pour la liberté d’expression et la transparence de la vie politique ?
La présidente de la Knesset, Miki Levy a approuvé le maintien de la conférence organisée par la droite afin de faire toute la lumière sur l’implication de l’Union européenne et l’impact des actions des organisations d’extrême-gauche sur la violence que subissent les pionniers en Judée Samarie.
Après des négociations et des pressions de la part de la droite, la présidente de la Knesset, Miki Levy a approuvé la conférence des membres de la Knesset Katie Sheetrit et Amichai Shikli, qui devrait avoir lieu sous le titre « L’Union européenne et les organisations d’extrême-gauche en tant que responsables de la violence en Judée et Samarie. »
Comme l’a rapporté Channel 7, Levy a cherché à retirer le nom de l’UE du titre de la conférence, car elle a déclaré qu’un tel geste pourrait nuire aux relations avec l’UE.
C’est en soi tout un sujet : d’un côté, l’UE ne se dérange pas le moins du monde pour faire des déclarations et prendre des décisions – y compris le financement d’avant-postes arabes illégaux en Judée Samarie – qui pourraient nuire aux relations avec Israël, et de l’autre, Israël devrait prendre des gants pour aborder des sujets qui ne sont pas du domaine de la calomnie mais de la réalité.
Suite à la décision de Levy ce jeudi matin d’approuver la conférence, le président du mouvement If You Will a déclaré :
« Félicitations aux membres de la Knesset Sheetrit et Shikli pour leur détermination. Qui représente le peuple juif.
La question de la subversion étrangère de l’Union européenne, de sa violation de la souveraineté israélienne et du financement des organisations extrémistes est un sujet critique que les médias souhaiteraient censurer afin que le public, tant européen qu’Israélien, ne soit pas informé, et ait une idée fausse de la réalité.
L’endroit le plus approprié pour en discuter est donc la Knesset – et l’on peut supposer que les télévisions se feront très discrètes pour en rapporter le contenu.
L’organisation « Up to Here », qui a enquêté et mené la charge sur les révélations de l’implication de l’UE en Israël, a déclaré en réponse à la décision du président de la Knesset :
« Il est temps que l’UE cesse de penser que l’État d’Israël est une autre de ses colonies. Le mandat britannique a pris fin avec la création de l’État et il est temps que l’UE cesse de soutenir de facto la violence palestinienne. Le public en Israël attend du président de la Knesset qu’il représente fièrement l’État d’Israël et qu’il ne mène pas les débats de la Knesset par crainte des pays étrangers. Comme le disait Ben-Gourion – ‘notre avenir ne dépend pas de ce que les Gentils diront, mais de ce que les Juifs feront’. »
Le Likoud a réagi avec colère à la décision de Miki Levy d’interdire la conférence. Sans être Likoud, il y a de quoi être en colère : la censure n’est jamais une bonne chose, quel que soit le prétexte.
« La décision du président de la Knesset de ne pas autoriser les membres de la Knesset Kati Sheetrit et Amichai Shikli à tenir une conférence sur ‘l’UE et les organisations d’extrême gauche comme auteurs de la violence en Judée et Samarie’ est un nouveau record battu dans le piétinement des règles démocratiques Et dans le silence de la voix de l’opposition.
Imposer la censure sur des conférences, et en particulier sur une conférence destinée à discuter du grave problème de la violence contre les civils, et de l’intervention d’éléments politiques étrangers dans les affaires intérieures d’Israël, est fondamentalement inadmissible. »
Moralité : la démocratie a remporté une manche, car la liberté d’expression est l’élément sacré et fondamental de la bonne santé d’un pays.
Une source politique a déclaré à Channel 7 que l’Union européenne a été surprise de trouver une invitation à cette conférence.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : Inn.co.il