Lorsque la haine, l’idéologie, la pensée totalitaire prend le dessus sur les valeurs fondamentales humanitaires de la pensée juive, cela donne ce que la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset vient d’adopter. Dimanche la « loi sur les accusés », a été approuvée moins d’une semaine avant la dissolution de la Knesset – dans l’espoir d’empêcher par des procédés non démocratiques Benjamin Netanyhaou d’obtenir un nouveau mandat de Premier ministre.
Pas besoin d’être pro ou anti-Bibi pour se rendre compte que c’est une tâche noire sur l’Etat juif (pour la totale transparence, je ne suis pas un « rak Bibi » – « Bibi et personne d’autre »).
Le projet de loi proposé par le député Yevgeny Soba (Yisrael Beytenu) et soumis par le député Gaby Lasky (Meretz), empêche tout législateur mis en examen et accusé d’un délit pénal de former un gouvernement et de devenir Premier ministre – oui : simplement accusé ! Alors que selon la morale occidentale, la tradition juive et les lois démocratiques de tous les pays libres, la présomption d’innocence est un des piliers de la protection contre l’arbitraire et la tyrannie.
Coïncidence, Benjamin Netanyahou est en procès suite à des accusations de corruption, qui traînent en longueur. Cela solidifie fortement les soupçons que cette décision contraire à la constitution a été prise dans le but d’empêcher l’ancien Premier ministre de retrouver son siège à la tête du gouvernement.
Le projet de loi se dirige maintenant vers le plénum de la Knesset, où il devrait faire l’objet d’un vote préliminaire au moment où le Parlement israélien se prépare à se dissoudre.
Les médias israéliens ont rapporté que le projet de loi serait examiné en première lecture à la Knesset mercredi, mais la plupart des rapports ont indiqué que la Knesset se dissoudrait lundi, ce qui laisse la question en suspens quant à savoir si la mesure sera examinée en séance.
Si la mesure est adoptée en première lecture, elle sera d’autant plus proche de son adoption lors de la reprise des travaux de la Knesset après les élections nationales prévues pour le 1er novembre.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://www.jewishpress.com
Reste à voir si la Cour suprême, si attachée au respect des droits de l’homme et aux principes généraux du droit, invalidera une telle loi scélérate. Ce serait faire preuve d’une vraie rigueur morale et intellectuelle.
Une honte! La présomption d’innocence piétinée. À la rigueur on pourrait comprendre si une condamnation avait été dûment prononcée. Ici, aucun jugement, aucune condamnation simplement une accusation. La haine de certain leur font perdre toute notion de justice …. et de bon sens.