La candidat au poste d’ambassadeur des États-Unis au Brésil a laissé échapper une mention du « lobby juif »

Elizabeth Frawley Bagley, 69 ans, a servi en tant que diplomate sous trois administrations présidentielles, à commencer par celle de Jimmy Carter, et est actuellement la candidate désignée par l’administration Biden pour être le prochain ambassadeur des États-Unis au Brésil. Elle a été étudiante à la faculté de droit en France, en Espagne et en Autriche, où elle a étudié le droit commercial international et le droit international public.

C’est également une activiste politique. Son mari Smith Bagley, décédé en 2010, était un « activiste social » démocrate.

Une source du Congrès a divulgué au Washington Free Beacon une interview de 1988 dans laquelle elle a laissé échappé des propos antisémites.

Née dans une famille catholique fervente – c’est important pour comprendre le contexte de ses déclarations- elle mentionne les Juifs à la page 6 de l’interview :

« Je dirais que nous étions très isolés. Je n’ai jamais mis les pieds dans une église protestante ou une synagogue juive. En fait, je pense qu’on nous a dit de ne pas le faire. Je me souviens qu’à l’époque, je savais qu’ils étaient différents. On nous enseignait que nous étions la seule vraie foi. Je ne me souviens pas qu’on nous ait enseigné une quelconque forme d’antisémitisme, mais des amis juifs m’ont dit que leurs amis catholiques avaient appris que les Juifs avaient tué Jésus. Je n’ai jamais entendu cela, même si j’ai toujours su qu’ils étaient différents de nous par la religion et les coutumes : ils allaient à la synagogue le samedi alors que nous allions à la messe le dimanche. J’ai fait tout le système scolaire catholique et je n’ai connu que quelques protestants de pure forme, mais aucun juif. »

Cinquante pages plus loin apparaît la partie sur « l’influence juive ». Les questions du journaliste Charles Stuart Kennedy cherchent à piéger Frawley Bagley, car il sait qu’elle a un « problème juif ».

Kennedy (p.53) : « Je pense que l’un des grands problèmes de toute campagne serait l’influence israélienne. Comment cela s’est-il manifesté ? Quelqu’un de l’Arkansas ne va pas arriver avec beaucoup de demandes pour les israéliens ? »

Bagley : « Il n’y a pas beaucoup de Juifs en Arkansas ou dans le Tennessee. Mais il y a toujours l’influence du lobby juif parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. Mais je ne me souviens pas d’un problème majeur à ce sujet, à part l’habituel ‘faire de Jérusalem la capitale d’Israël’, qui est toujours un problème dans la campagne. Camp David était certainement sur la liste des choses à construire, mais je ne me souviens pas que ce fut un sujet brûlant de la campagne pour qui que ce soit. Le golfe Persique l’était certainement. »

Kennedy : « Bush avait pris la position plutôt courageuse d’annuler les crédits pour le logement parce que les Israéliens construisaient des maisons sur la rive gauche [Judée Samarie] sur des terres arabes. Est-ce que cela a été évoqué ? »

[Ce que rapporte l’interviewer n’est pas exact : Bush n’avait pas fait de crédit à Israël, et ne les a donc pas annulés. Bush et le secrétaire d’État James Baker ont exercé des pressions massives sur Israël pour qu’il mette fin à l’implantation de pionniers et ont utilisé des mesures d’intimidation contre le premier ministre de l’époque, Yitzhak Shamir (Likoud). C’était l’époque de la grande alyah russe et, pour absorber plus d’un million d’immigrants sur une très courte période, Israël a demandé aux États-Unis non pas des prêts, mais qu’il se porte garant des prêts qu’Israël faisait. Bush n’a donc pas envoyé d’argent, mais des garanties pour que l’État juif puisse emprunter à de meilleurs taux d’intérêts. Le 12 septembre 1991, le président Bush a attaqué Shamir, le traitant comme le dirigeant d’une république bananière, a exigé que les implantations en Judée et Samarie et dans la bande de Gaza soient arrêtées, et qu’Israël participe à la conférence de paix internationale de Madrid comme condition pour fournir ces garanties de prêt. C’était l’un des points les plus bas dans les relations israélo-américaines.

Bagley : « Oui, Clinton les a critiqués [les Républicains] sur ce point. Les Démocrates ont toujours tendance à suivre l’électorat juif sur Israël et à dire des choses stupides, comme le déplacement de la capitale à Jérusalem, qui revient toujours. Des choses que nous ne devrions même pas toucher. »

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : https://www.jewishpress.com

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