L’ancien président Donald Trump a presque annulé sa décision de déplacer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem en 2017 après un appel tendu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, écrit Jared Kushner dans ses mémoires à paraître.
Kushner, le gendre de Trump, conseiller de confiance et personne de référence sur le Moyen-Orient, se souvient du coup de téléphone que Trump a passé à Netanyahou le 5 décembre 2017, avant l’annonce officielle de sa décision de déplacer l’ambassade à Jérusalem, dans son livre « Breaking History : A White House Memoir« .
Kushner, juif pratiquant, qui a incité son beau-père à reconnaître Jérusalem et déplacé l’ambassade, a déclaré que la réaction tiède de Netanyahou a déçu M. Trump, qui avait résisté à d’énormes pressions de son équipe de sécurité nationale – dont le très médiocre secrétaire d’État Rex Tillerson, relativement hostile à Israël, et son secrétaire à la Défense de l’époque, James Mattis, que Trump licenciera plus tard avec pertes et fracas – pour se ranger du côté de son gendre et de l’ambassadeur en Israël, David Friedman.
« Si vous choisissez de le faire, je vous soutiendrai », a mollement répondu Netanyahou à Trump, se souvient Kushner. Pensant que le dirigeant israélien ne comprenait pas bien les implications, Trump a alors répété qu’il allait reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et déplacer l’ambassade.
« Une fois de plus, Bibi a répondu avec moins d’enthousiasme que prévu », indique le livre.
Alors que la conversation se poursuivait, « Trump a commencé à remettre en question sa décision », écrit Kushner, et il « s’est demandé à haute voix pourquoi il prenait ce risque si le Premier ministre israélien ne pensait pas que c’était si important. »
La voix du président s’est alors durcie sur un ton sévère :
« Bibi, je pense que tu es le problème », a-t-il dit à Netanyahou, qui lui a répondu « froidement » qu’il faisait partie de la solution.
« Je pouvais voir que Trump était frustré », ajoute M. Kushner.
Trump est cependant allé de l’avant et annoncé sa décision le lendemain. Il a refusé de prendre les appels des dirigeants arabes en colère.
Des années plus tard, lors de la campagne de 2020, Trump a déclaré que le déménagement de l’ambassade avait plus enthousiasmé les évangéliques.
« Les évangéliques sont plus enthousiastes à ce sujet que les Juifs », a-t-il déclaré lors d’un rassemblement de campagne le 18 août.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source https://forward.com/news/512550/jared-kushner-benjamin-netanyahu-donald-trump-jerusalem/
Choquant ! Bibi se serait-il montré d’une prudence excessive et aurait-il contredit, ce faisant, la légendaire houtspa israélienne. Décevant à tout le moins !
Avec un allié comme Trump, fini les demis mesures diplomatiques…
J’aimerais entendre le son de cloche de Bibi à ce sujet ?
Quand un allié vous force à faire le bon choix pour entrer dans l’histoire, un respect immense lui revient de droit.
Mais bon, lorsque l’immonde Biden est arrivé au pouvoir (par un coup d’état électoral/ fraude en grand) Bibi s’est empressé à le féliciter et ça m’a laissé effectivement un goût amer.
Ceci dit, la pression internationale contre Israël peut expliquer bien des choses à défaut de les justifier !
Est-il vrai, comme le suggère cet article, que les Israéliens ont été indifférents au transfert de l’Ambassade américaine à Jérusalem?
Dreuz nous avait dit en son temps que les Israéliens avaient donné le nom de Trump à une équipe de foot ou de basket ainsi qu’à une station de bus. Et son taux de popularité est très fort en Israël.
C’est ce que je pensais. Mais cet article suggère le contraire, du moins en ce qui concerne l’installation de notre embassade à Jérusalem que Trump avait dû imposer à la gauche.
En admettant que les propos rapportés soient fiables, la réaction de Bibi est surprenante. La symbolique, comme le rapport de force, sont essentiels dans cette région. Quant à Trump, quelle perspicacité et quelle franchise dans l’échange !
Kushner n’oserait pas mentir alors qu’il est marié à la fille de Trump.
On peut comprendre Netanyahou qui devait gérer plein d’éléments. On pense à Poutine qui n’a pas forcément dû apprécier.
Pas facile non plus de canaliser Trump avec ses gros sabots. Ce n’est pas lui qui paierait les pots cassés. Mais tout réussissait à Trump pendant ces 4 années.
Je suis plutôt partisan d’une bonne diplomatie entre les Etats, mais vu les amis et les ennemis que se coltinent Israël, c’est peut-être le moment de sortir les gros sabots.
« .. tout réussissait à Trump pendant ces 4 années ».. Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd, ça dure moins longtemps.
En fait, le Président Trump, entouré d’espions et de traîtres et systématiquement combattu par la clique islamo-gauchiste, a réussi le tour de force d’accomplir la tâche pour laquelle nous l’avions élu en 2016 (et réélu en 2020). Et les pots cassés, c’est le peuple américain qui les paie avec lui depuis 2020.
En ce qui concerne Israël, le Congrès américain ayant reconnu Jérusalem « capitale indivisible d’Israël » depuis 1995, Trump n’a pas eu besoin de chausser ses ‘gros sabots’ pour concrétiser cette décision en y installant notre Ambassade, il a simplement exécuté le mandat que nous lui avions confié. La seule raison pour laquelle les pays occidentaux n’ont pas fait la même chose, c’est simplement parce que depuis plus de 70 ans ils tentent de ménager la chèvre et le choux en courtisant les Arabes sans avoir l’air d’être trop ouvertement antisémites. Dieu sait que ça ne leur a pas réussi, mais comme les shadoks, ils continuent à pomper comme les shadoks – c’est leur problème.
Il y a des gens, dont votre servante, qui ont compris depuis longtemps que la politique d’apaisement est toujours contre-productive, surtout lorsqu’il s’agit des musulmans ; et qu’Israël, tout comme les pays occidentaux, aurait tout intérêt à se montrer ferme en ce domaine – ne serait-ce que pour remonter un peu dans l’estime des Arabes.
En fait, je suis d’accord avec vous. Je ne l’ai pas exprimé correctement. Comme vous le dites pour les pays occidentaux, je pense qu’Israël cherche aussi à ménager la chèvre et le chou, et Trump arrive avec ses sabots (il est en campagne !). Il a peut-être exécuté le mandat confié, mais c’est le seul à avoir eu le courage de le faire. « Il a réussi le tour de force d’accomplir la tâche.. ». Un personnage incroyable qui a probablement un peu déstabilisé Netanyahou (je voulais juste être moins sévère avec ce dernier).
Quand je dis que Trump avait le vent dans le dos, c’est parce que je suis un peu conspirationniste, ou plutôt un chrétien qui croit aux prophéties bibliques. Dans ce monde qui court à sa perte, et avec un Israël de plus en plus seul, c’est comme s’il avait été donné un délai de 4 ans pendant lequel un homme a montré qu’on pouvait changer les choses. Franchement, tout lui a réussi malgré l’incroyable opposition venant de partout. Même sa sortie ne s’est pas faite sur un échec mais sur une tromperie. Le délai de 4 ans s’est terminé et le monde a voulu continuer comme avant.
C’était le bon temps. Je n’oublierai pas non plus le discours de Nikki Haley à l’ONU.
Merci pour ces précisions. Le bon temps peut revenir, il ne faut jamais désespérer, et Israël en est la preuve.
Je comprend mal la réaction du PM Netanyahu dans cet incident rapporté par son beau-fils, mais en politique, le public ne connaît jamais le dessous des cartes que bien plus tard, et encore, pas toujours. Il devait avoir ses raisons.
En tout cas, une chose est sûre : les Chrétiens américains (dont je fais partie) sont massivement pro-Israël, et Netanyahu sait qu’il peut absolument compter sur notre appui (il en a fait état plusieurs fois dans le passé). Bien plus, en fait, que sur la communauté juive américaine gauchiste.
Nikki Haley… hmm, malheureusement pas toujours fiable.