Lors d’une conférence de presse conjointe jeudi avec son homologue allemand à Tel Aviv, le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a juré que le gouvernement actuel – dirigé par le Premier ministre Naftali Bennett, chef du parti de droite Yamina – ne va « rien construire qui puisse empêcher la possibilité d’une future solution à deux États », rapporte le Jerusalem Post.
Israël « ne va rien construire qui puisse empêcher la possibilité d’une future solution à deux Etats », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Ce gouvernement a comme politique de ne pas nuire [à la solution à deux Etats] », a-t-il dit, en réponse à une question sur les implantations juives.
Au contraire, les maisons « seront construites en fonction de la croissance naturelle dans les implantations existantes », a-t-il dit, en faisant référence aux communautés juives de Jérusalem-Est, de Judée et de Samarie.
Actuellement en visite en Israël, en Égypte et en Jordanie – Israël étant la première étape – la principale diplomate allemande, Annalena Baerbock, a exprimé son objectif de contribuer à la relance du processus de paix israélo-palestinien.
« Même si le conflit au Moyen-Orient semble être une crise qui a toujours existé pour beaucoup, nous ne pouvons pas l’accepter comme un statu quo », a déclaré Mme Baerbock avant son voyage.
Elle a réitéré l’engagement de l’Allemagne en faveur d’une solution négociée à deux États, avec un « État palestinien fonctionnel, démocratique et souverain. »
« Chaque individu a le droit de garder l’espoir – en particulier l’espoir de la paix », a-t-elle déclaré.
Analyse
Les années Trump ont apporté au Moyen-Orient la feuille de route diplomatique pour peut-être un jour trouver la paix, et elle repose sur trois piliers qui ont donné naissance aux Accords Abraham.
- Les Etats-Unis de Trump ont dans un premier temps libéré la production pétrolière locale afin de devenir indépendant sur le plan énergétique – ce qui fut rapidement accompli, parce que jusque là, les Etats-Unis subissaient le chantage des Etats arabes. Cette indépendance a renversé le rapport de forces avec les pays du Golfe producteurs de pétrole dont Trump avait besoin pour faire avancer la paix.
- Donald Trump a appliqué cette maxime énoncée par Enstein, que vous connaissez et que je paraphrase : il faut être fou pour s’imaginer qu’en répétant tout le temps les mêmes choses, on obtiendra un résultat différent. Aussi, ayant constaté que la théorie de la solution à deux Etats n’a conduit qu’à l’échec depuis 50 ans, il a adopté une approche différente. Les diplomates occidentaux sont retombés dans cette folie décrite par Einstein.
- Donald Trump s’est appuyé sur la réalité et non sur des idées abstraites ou une idéologie qui ne correspond pas à ce que veulent les partis en présence. Lorsque la ministre déclare : Chaque individu a le droit de garder l’espoir – en particulier l’espoir de la paix« , elle n’est pas dans la réalité mais dans un mythe certes humainement impeccable, mais totalement faux dans la réalité. Les Palestiniens n’ont pas l’espoir de la paix – ils ne le déclarent jamais, leurs leaders encore moins – mais d’expulser, voire d’exterminer les juifs de la Palestine et faire d’Israël une énième nation islamique.
En ce qui concerne la menace iranienne, Mme Baerbock a déclaré que les négociations nucléaires à Vienne sont en phase finale.
Elle s’est également engagée à soutenir la sécurité d’Israël, affirmant que l’Allemagne a une « responsabilité historique particulière pour la sécurité d’Israël. »
Lapid a insisté sur les préoccupations sécuritaires d’Israël face à la menace iranienne.
« L’Iran est le Hezbollah au nord, l’Iran est le Hamas au sud, l’Iran est un exportateur de terreur du Yémen à Buenos Aires », a-t-il déclaré.
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