Ce qui caractérise les Arabes du Moyen Orient des 19ème/20ème siècles venus vivre en Judée-Samarie sous obédience ottomane ou dans « la Palestine sous mandat anglais », c’est qu’ils se considèrent comme les victimes perpétuelles des autres. Et ce sentiment s’est perpétué avec l’Etat d’Israël depuis 1948 et a donné naissance à un « nationalisme victimaire », entretenu et même renforcé par les Nations Unies, à travers l’Unrwa, puis par l’Union Soviétique depuis 1963, et enfin par l’Iran depuis les accords d’Oslo de 1993.
La diffusion de la haine du juif dans les livres scolaires comme dans les sermons des mosquées, dans les medias arabes comme dans les sites et les applications du net a transformé ce nationalisme victimaire en un terrorisme antisémite et antisioniste.
La pandémie et son confinement ont accentué de façon notable l’antisémitisme mondial devenu viral. Sous l’instigation et le financement de l’Iran, les arabes dits «palestiniens » et ceux d’Israël tirent avantage de cette recrudescence d’hostilité anti-juive.
Aujourd’hui l’Etat d’Israël est en très mauvaise situation intérieure pour de nombreuses raisons, situation aggravée par un gouvernement « de bric et de broc », dirigé par un parti qui n’a que 5 députés à la Knesset et qui ne survit que grâce à la présence d’un parti arabe Raa’m d’obédience « Frères Musulmans » qui n’y a que 4 députés.
Des dizaines de projets de loi sont en attente, car risquant de faire tomber le gouvernement du fait de l’opposition prévisible de Raa’m. Alors que pour le retenir dans la coalition hétéroclite, on accepte ses revendications, par exemple celle d’élargir la zone de villages arabes reconnus dans le Négev… ou lui accorder 35 milliards de sheqels contre 100 000 pour les juifs religieux.
Emeutes et attentats arabes
Le Mont du Temple est un point focal de la violence depuis des décennies, et les prières de juifs sur l’esplanade ont été les étincelles d’émeutes et d’affrontements entre les fidèles musulmans et les forces de sécurité.
D’une façon générale, chaque évènement important est devenu le prétexte à des manifestations à Jérusalem, ou à des pogroms dans des villes mixtes, ou à des actes terroristes un peu partout.
Le 30 avril 2022, le chef du Hamas à Gaza, Yahia Sinwar, a prononcé un discours appelant les Palestiniens et les Arabes israéliens à prendre les armes, quelles qu’elles soient pour tuer des Juifs :
« Notre peuple vit dans un État occupé – dans le Néguev, la région du Triangle (nord), la Galilée, Haïfa, Jaffa, Acre et Lod. Que celui qui a un fusil s’en serve. Et celui qui n’a pas de fusil, qu’il prenne un couteau de boucher, une hache ou tout objet tranchant ».
De 190 attaques en mars 2022, on est passé à 268 en avril 2022, dont 217 en Judée Samarie, 42 à Jérusalem et en Israël, et 9 dans la bande de Gaza. Des centaines d’attentats sont étouffés dans l’œuf. En 2 mois, les attaques réussies ont coûté la vie à 19 Israéliens et ont blessé des dizaines d’autres. Et chaque attaque réussie crée des émules.
Déprédations de monuments symboliques
Le Tombeau de Rachel est situé dans la « zone C », près de la ville de Bethléem qui est en zone A contrôlée par l’Autorité palestinienne. Ce monument est aussi sacré pour les arabes, mais il subit leur ire périodiquement. Pour le protéger des exactions arabes, ce monument pittoresque est aujourd’hui enterré dans un bâtiment ressemblant à une forteresse et il est pratiquement méconnaissable.
A Sichem (Naplouse) se trouve le Tombeau de Joseph, un autre site sacré aussi bien pour les Juifs que pour les Arabes. En 2000, suite à une flambée de violence, des émeutiers palestiniens ont pris d’assaut le tombeau, détruisant les installations, brûlant les livres de prière ; puis ils ont peint son toit blanc en vert, symbolisant l’achèvement de la prise de pouvoir par l’Islam. Ils ont remis cela en avril 2022, causant d’importants dégâts. La pierre tombale a été brisée, les installations électriques ont été arrachées et les livres de prière ont été brûlés.
Les synagogues de Hurva et de Jéricho, qui ne sont pas des symboles de la soi-disant occupation ont aussi été saccagées (1).
Que penser d’une population qui entretient une intolérance et une haine aussi profonde à l’égard d’autres religions et qui agit en fonction de cette haine de manière violente et destructrice ?
Territoire d’Israël
Lors d’une réunion à huis clos avec son parti, le ministre de la Défense, Benny Gantz a lu un texte sur « WhatsApp » contenant des menaces provenant de sources arabes anonymes, avertissant qu’ils prendraient le contrôle d’Israël.
« Continuez à maudire, vous n’avez aucune chance contre Allah. Lentement, lentement, nous rongeons votre pays. Nous avons des terres dans le Néguev qui ont la taille du Goush Dan (centre d’Israël), qui sont remplies de cabanes en tôle avec des petits enfants bédouins. Qu’allez-vous faire ? Il s’agit d’une terre palestinienne, essentiellement, et dès qu’un seul tracteur arrivera, nous utiliserons les organisations de gauche telles que « La Paix Maintenant » et « B’tselem », qui se tourneront vers le véritable dirigeant du pays (la Cour suprême) pour émettre une ordonnance de cessation et d’abstention. Nous enverrons des enfants et des jeunes jeter des pierres et se barricader sur les lieux jusqu’à ce que vous couriez comme des souris hors de la zone…. La Galilée, avec l’aide d’Allah, sera aussi bientôt à nous. Nous achetons un dounam pour 50 000 shekels à l’administration, alors que les Juifs paient 1 150 000 shekels. Aujourd’hui déjà, nous représentons 85% de la population de la Galilée, et nous prenons le pouvoir à toute vitesse, en construisant des maisons dans tous les coins sans permis. Pourquoi, qui nous dérangera ? Les Juifs qui vivent en Galilée – ils courent tous vers le centre du pays. Pourquoi ? Ils souffrent du harcèlement, de la violence sur les routes, des extorsions, des fusillades, des vols et des pots-de-vin. »
Gantz a répondu sur « WhatsApp » en avertissant qu’au vu de ce qui se passe sur le terrain, « l’avenir du pays est en danger » :
« Si nous n’investissons pas en Galilée et dans le Néguev, alors nous finirons par essence avec un accord pour diviser le pays. Ceux qui ont écrit le WhatsApp ont raison. L’avenir de l’État juif pourrait finir par se situer entre Gedera et Hadera. »
Quoi de plus clair ?
Autres Symboles
La « Peace Watch », ou montre de la paix, un cadeau envoyé par le Ministère de la Défense aux familles endeuillées, a provoqué beaucoup de colère et de ressentiment. « Honte à vous pour nos enfants qui ont donné leur vie pour l’état d’Israël« (2)
« La montre de la paix n’a pas de bouclier de David, de lampe à sept branches, le drapeau israélien ou l’emblème de Tsahal. D’autre part, la mosquée du Dôme du Rocher et l’église sur le mont des Oliviers apparaissent.
Le manque de symboles juifs et la multiplicité des symboles universels, y compris islamiques, ont poussé les familles à demander que le cadeau soit retourné.
Ces quelques informations sporadiques donnent à réfléchir. Car il ne suffit pas qu’un pays soit parmi les meilleurs dans le monde dans le HighTech et l’innovation, qu’il ait la meilleure armée de la région et qu’il ait signé des accords de paix et de coopération avec des pays arabes voisins pour qu’il soit assuré de sa survie. Il a besoin de dirigeants qui assument totalement leur identité juive, tout en comprenant le Moyen Orient où ils vivent et l’Islam avec qui ils vivent. Et qu’ils agissent en conséquence (3).
© Albert Soued, diffusion Israël 24/7.org
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Notes
(1) Entre 1948 et 1967, la Jordanie a détruit à Jérusalem et en Judée-Samarie 58 synagogues, dont certaines étaient vieilles de plusieurs siècles.
(2) A ce jour 24 068 soldats sont morts pour la défense d’Israël et 4 216 citoyens sont morts victimes du terrorisme.
(3) Lire Comprendre la Stratégie Arabe Envers Israël de Dr Mordechai Nisan & Mutations et Recrudescence de l’Antisémitisme de Albert Soued