Israël a annulé une conférence qui devait marquer le deuxième anniversaire de la signature des accords d’Abraham, qui ont normalisé les relations avec quatre pays arabes. Des diplomates ont exprimé leur inquiétude quant à une éventuelle exploitation politique de l’événement, alors que le pays se dirige vers des élections.
Le ministre israélien de la Coopération régionale, Esawi Frej (Extrême gauche Meretz), dont le ministère était à l’origine de l’événement avec les Émirats arabes unis, a accepté la demande d’annulation.
« C’est avec une grande tristesse que nous sommes contraints de reporter la conférence marquant le deuxième anniversaire des Accords d’Abraham en raison des exigences électorales, et afin de ne pas entraîner nos partenaires dans la campagne », a déclaré M. Freige, ajoutant que le ministère travaille actuellement à la tenue d’un sommet alternatif après les élections.
Le gouvernement a commencé à promouvoir l’événement, qui devait se tenir le 12 septembre, avant la dissolution de la Knesset.
Il a contacté les pays concernés, à savoir les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, en prévoyant que la conférence se tienne au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Asharq Al-Awsat a appris que l’ordre du jour de la conférence aurait abordé un certain nombre de domaines civils qui auraient pu contribuer à étendre et à développer les Accords.
Il s’agissait notamment :
- la possibilité d’ouvrir une route commerciale terrestre à travers Israël (ou à partir d’Israël) vers les États du Golfe en étendant et en développant les infrastructures aux points de passage frontaliers, tels que le pont Sheikh Hussein sur la traversée du Jourdain, et les routes principales et en les convertissant en routes internationales.
- En outre, les participants allaient discuter de l’avancement de la mise en œuvre de projets régionaux pour résoudre les problèmes structurels dans la bande de Gaza, en partenariat avec l’Égypte, Israël et les États du Golfe, ainsi que la crise énergétique, alimentaire et de l’eau causée par la guerre en Ukraine.
- L’ouverture d’une ambassade du Maroc en Israël en présence du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et l’élargissement des accords à d’autres pays arabes et islamiques étaient également à l’ordre du jour.
- M. Frej a indiqué qu’il était également prévu d’approfondir et d’étendre les initiatives dans le domaine de l’Education et de la culture afin de soutenir la paix, de faire face à l’extrémisme et de promouvoir les valeurs de tolérance, de liberté de culte et de coexistence dans les domaines de l’art, du sport, du cinéma et autres.
« C’est la base de la paix entre les peuples, pas seulement entre les États et les gouvernements », a-t-il souligné, notant qu’il est plus important de développer des relations personnelles entre les peuples, car les gouvernements changent mais les peuples restent.
Les Accords ont été annoncés le 13 août 2020 sous le mandat du président américain de l’époque, Donald Trump, qui a déclaré qu’ils étaient le fruit de longues discussions entre Israël, les EAU et les États-Unis.
Ces Accords ont été si bien pensés par l’ancien président, que l’administration Biden, qui a une haine totale de Trump, se félicite de leur existence et surfe sur ses prolongations.
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