N’oubliez jamais ceci : tout ce que disent et font les politiques à l’approche d’une élection, même si cela ne semble rien à voir avec l’élection, est directement lié à l’élection. Pourquoi ? Parce que les femmes et les hommes qui ont fait de la politique leur profession n’ont qu’une seule idée en tête à ce moment de leur carrière : se faire réélire. C’est là qu’ils font les promesses qu’ils savent que les électeurs ont envie d’entendre, et bien niais, celui qui croit les promesses d’un politique qui ne les a précédemment pas tenues.
Cette mise au point étant établie, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré lundi qu’il y a des endroits dans la région de Jérusalem que les Arabes pourraient considérer comme leur capitale.
“Je répète et insiste sur le fait que Jérusalem est la capitale unifiée de l’État d’Israël”, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la radio 103FM.
“Et je ne vois pas comment nous pouvons continuer vers un arrangement [avec les Arabes] dans les années à venir, mais nous devons commencer par initier des processus pour réduire le conflit et renforcer la sécurité”, a-t-il dit.
Gantz a poursuivi en disant qu’il était essentiel d’empêcher un État “binational”, “une situation que personne ne souhaite.” De quel droit Gantz parle-t-il au nom de tout le monde ? On peut se le demander, mais on a la réponse : c’est parce que les journalistes ne font plus leur métier, et ne servent plus de contre-pouvoir mais de lèche-bottes. Sans quoi, le journaliste lui aurait demandé : “qu’est ce qui vous faire croire que “personne” ne veut d’un Etat binational, monsieur Gantz ?”, et ce dernier aurait été bien embarrassé de répondre, raison pour laquelle le journaliste est resté silencieux.
“Il y a des villages dans l’est que les Arabes appellent Jérusalem, et ils ne sont pas dans la zone métropolitaine de Jérusalem”, a-t-il expliqué, ajoutant : “Il est possible de les définir comme une capitale”.
Toutefois, selon lui, il s’agit de sujets de débat qui devraient être discutés “à la fin”, et “Jérusalem restera unifiée.”
L’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Gadi Eisenkot, qui a rejoint le parti d’unité nationale de Gantz la semaine dernière avant les élections législatives du 1er novembre, a également souligné récemment la nécessité de se séparer des Arabes.
Gantz s’est également dit confiant dans cette union qui rassemble différents blocs et pense pouvoir mener des discussions avec toutes les composantes de l’échiquier politique.
“Ceux qui, dans une position de gauche claire, considèrent ‘deux États pour deux peuples’ comme une solution vivent dans une illusion, et ceux qui, dans une position de droite radicale, pensent à un État sans Arabes en Judée Samarie, vivent dans une plus grande illusion”, a-t-il déclaré sur Kan Reshet Bet.
Ce qu’il dit n’est pas totalement faux. Mais son développement a une faille : il ne dit pas ce qu’il considère comme une option acceptable. Et pire encore, il ne dit pas, il ne peut pas dire, que tant qu’Israël se conduira en vaincu qui refuse, cherche des compromis et tergiverse, les Arabes n’auront aucune raison de se conduire autrement qu’en vainqueur qui exige et impose.
Le jour où Israël se conduira comme celui qui a gagné la guerre et qui impose sa vision au perdant, sous la menace de lui faire endurer d’autres pertes encore plus douloureuses, alors une solution qui convient à Israël sera implantée. Et ça, ce n’est pas Gantz qui le dira, même en période électorale, parce que son cerveau ne peut embrasser un tel concept.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : i24news