Il y a 84 ans cette semaine, les Juifs allemands ont été confrontés à un point de non-retour, dont l’Europe ne se remettra jamais, et elle le paye par son islamisation volontaire.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, des pogroms contre les Juifs allemands ont ravagé le pays, avec des synagogues brûlées, des commerces appartenant à des Juifs pillés et des Juifs raflés et envoyés dans des camps de concentration. Les Juifs américains sont déjà sensibilisés au danger qui guette leurs frères européens. Mais la Nuit de cristal, comme on appelle le pogrom, la Nuit du verre brisé, sonne le glas de tout espoir pour les Juifs allemands.
La communauté juive de Denver et le Denver Jewish News (IJN) a réagi immédiatement. Le premier numéro de l’IJN après le pogrom fut celui du 18 novembre.
« Le monde est choqué par le POGROM – L’ENVOYEUR AMÉRICAIN EST ORDONNÉ DE RETOURNER », peut-on lire à la une.
Un autre gros titre : « DES SERVICES DE PRIÈRE POUR LES OPPRIMÉS AURONT LIEU DIMANCHE ».
L’histoire commence ainsi : « Trois synagogues de Denver se joindront à des services de prière au nom des victimes de l’oppression européenne. » Les lieux de culte font tous encore partie du tissu juif de Denver : BMH, Temple Emanuel et l’Alliance pour l’éducation hébraïque.
Ce qui est étonnant dans ces voyages dans les archives, c’est de voir comment les événements étaient rapportés et perçus au moment où ils se produisaient, mettant souvent en lumière des aspects qui ne sont pas restés dans l’histoire telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Par exemple, une partie de la couverture de la Nuit de cristal dit :
« La famine menace les Juifs d’Allemagne – une énorme amende les laisse sans ressources. »
S’il est bien connu que les Juifs allemands ont été dépouillés de leurs biens, qui se souvient de l’amende d’un milliard de marks (400 000 000 $ – n’oubliez pas qu’il s’agit de la monnaie de 1938 !) infligée aux entreprises juives ?
L’article lui-même indique :
« Pourtant, l’amende et l’interdiction imposées aux entreprises juives semblent momentanément moins importantes que l’emprisonnement de 35 000 à 50 000 Juifs et … « la menace de famine qui se rapproche. »
Le dénuement auquel les Juifs étaient confrontés suscitait une véritable peur de la famine.
Toujours dans le même article :
Le flottement de l’idée de ghettoïser les Juifs, afin que, selon les mots du propagandiste nazi Julius Streicher, « le jour viendra où les Juifs vivront [dans des masures] ».
Une grande partie du débat d’aujourd’hui porte sur la question de savoir si les Américains auraient dû bombarder les camps ou accepter davantage de réfugiés. Mais qu’en est-il du fait que les États-Unis, ainsi que tous les autres pays du monde dit civilisé, sont restés les bras croisés et ont permis aux nazis de déshumaniser complètement les Juifs. Tout est là, dans les pages de l’IJN et d’autres médias juifs de l’époque.
Personne ne peut plausiblement dire « nous ne savions pas ».
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.ijn.com/from-the-archives-kristallnacht/