Les défenseurs de la démocratie qui empêchent quelqu’un d’exercer son droit démocratique de s’exprimer, c’est très tendance.
Tisha B’Av est le rappel des événements catastrophiques de l’histoire juive, notamment la destruction des deux Temples à Jérusalem, dont l’un a été démoli en raison d’une haine sans fondement. Apparemment, certains ont encore des progrès à faire, de ce côté là.
Le ministre Likoud du gouvernement Netanyahou, Amichai Chikli, a été empêché d’entrer à la conférence « d’unité » organisée mercredi soir à Jérusalem, par des anarchistes anti-gouvernementaux. L’événement s’est déroulé au bureau de la communauté Baka à Jérusalem.
La conférence, intitulée « Soit nous nous unissons, soit nous nous effondrons », comprenait une table ronde à laquelle le ministre de la Diaspora devait participer. Mais à son arrivée, Chikli est tombé dans une embuscade tendue par les anarchistes qui criaient et brandissaient des pancartes.
Au moment d’entrer dans la salle pour participer à la discussion, Chikli a été entouré par une foule d’anarchistes hurlant « Go ! Go ! Go ! », qui agitaient leurs bras en sa direction et brandissaient des pancartes proclamant « Destruction du troisième temple » et « Allez, honte à vous ! ».
Après l’incident, M. Chikli a décrit la scène à la chaîne publique israélienne KAN News.
« Toutes ces pancartes avec des expressions violentes, des appels à la rébellion civile, d’anciens officiers appelant au refus de servir … . Aharon Barak [ancien président de la Cour suprême], qui a attisé les flammes et oublié sa responsabilité nationale – ceux qui m’ont chassé ont subi un lavage de cerveau comme je n’en ai jamais vu », a-t-il déclaré.
De nombreuses personnes ont condamné l’incident sur Twitter, dont Avi Ravina, qui travaille pour Radio Kol Chai.
« Des gens haineux et destructeurs, ceux qui ont démoli le Temple, ont honteusement expulsé le ministre Amichai Chikli de la conférence sur l’unité, en plein Tisha B’Av », a écrit M. Ravina dans un tweet. « Ils osent prêcher la division en appelant à l’unité. Qu’ils nous quittent, qu’ils aillent à l’étranger et peut-être que les choses iront mieux ici ».
Toutefois, nombreux sont ceux qui ont soutenu les anarchistes et qui ont déversé encore plus de haine sur les médias sociaux en réponse à la vidéo de l’incident.
Ils osent prêcher la démocratie en approuvant la censure, qualifier de dictature le droit de vote, et tenter d’empêcher les députés de voter afin de protéger le pays.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org