Des croyants hindous tentent de sauver le symbole de la svastika corrompu par Hitler – bon courage…

Sheetal Deo et son mari, Sanmeet Deo, tiennent un symbole hindou de la croix gammée dans leur maison de Syosset, N.Y., le dimanche 13 novembre 2022. (AP/Andres Kudacki)

Sheetal Deo a été choquée lorsqu’elle a reçu une lettre de la copropriété de son immeuble du Queens qualifiant sa décoration de Diwali d' »offensante » et exigeant qu’elle la retire.

Ma décoration disait « Joyeux Diwali » et comportait une croix gammée », a déclaré Deo, un médecin, qui célébrait la fête hindoue des lumières.

La croix équilatérale, dont les branches sont pliées à angle droit, est un symbole sacré millénaire dans l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme, qui représente la paix et la bonne fortune. Elle était également largement utilisée par les peuples indigènes du monde entier dans le même esprit.

Mais en Occident, ce symbole est le hakenkreuz d’Adolf Hitler – un symbole de haine qui évoque le traumatisme de l’Holocauste et les horreurs de l’Allemagne nazie. Les suprémacistes blancs, les groupes néo-nazis continuent à utiliser le symbole d’Hitler comme symbole de leur haine des juifs. Il est le symbole de l’anéantissement programme du peuple juif.

Au cours de la dernière décennie, alors que la diaspora hindoue s’est développée en Amérique du Nord, l’appel à récupérer le svastika comme symbole sacré s’est fait plus fort. Ces communautés religieuses minoritaires sont rejointes par des anciens d’Amérique du Nord dont les ancêtres ont longtemps utilisé le symbole dans le cadre de rituels de guérison.

Mme Deo estime qu’elle et les personnes d’autres confessions ne devraient pas avoir à sacrifier ou à s’excuser pour un symbole sacré simplement parce qu’il est souvent confondu avec sa version altérée. Elle a tort, car elle méprise le droit de la majorité au profit de son droit minoritaire, et qui plus est, elle vit dans un pays étranger dont elle doit épouser, ou accepter, la culture dominante.

« Pour moi, c’est intolérable », a-t-elle déclaré.

L’idée que la croix gammée puisse être rachetée est impensable

Les survivants de l’Holocauste, en particulier, pourraient être à nouveau traumatisés lorsqu’ils voient le symbole, a déclaré Shelley Rood Wernick, directrice générale du Center on Holocaust Survivor Care de la Fédération juive d’Amérique du Nord.

« L’une des caractéristiques du traumatisme est qu’il brise le sentiment de sécurité d’une personne », a déclaré Wernick, dont les grands-parents se sont rencontrés dans un camp de personnes déplacées en Autriche après la Seconde Guerre mondiale. « La croix gammée était une représentation du concept qui représentait l’anéantissement d’un peuple entier ».

Pour ses grands-parents et les survivants âgés dont elle s’occupe, dit Wernick, le symbole est la représentation physique des horreurs qu’ils ont vécues.

« Je reconnais la croix gammée comme un symbole de haine. »

Steven Heller, de New York, historien du design et auteur de « Swastika : Symbole au-delà de la rédemption », a déclaré que la croix gammée est « un symbole chargé pour énormément de personnes dont les proches ont été criminellement et brutalement assassinés ». L’arrière-grand-père de M. Heller a péri pendant l’Holocauste.

« Une rose sous n’importe quel autre nom reste une rose », a-t-il dit. « Au final, c’est la façon dont un symbole vous affecte visuellement et émotionnellement. Pour beaucoup, il crée un impact viscéral et c’est un fait. »

La marque du bien-être

Le symbole lui-même remonte à la préhistoire.

Le symbole a été remis au goût du jour lors des fouilles menées au XIXe siècle dans l’ancienne ville de Troie par l’archéologue allemand Heinrich Schliemann, qui l’a associé à une culture aryenne commune à l’Europe et à l’Asie. Les historiens pensent que c’est cette notion qui a rendu le symbole attrayant pour les groupes socialistes nationalistes en Allemagne, notamment le parti nazi, qui l’a adopté en 1920.

Conclusion

Qu’ils l’affichent en Inde, en Chine, et dans les livres archéologiques. Et dans leur salon s’ils veulent. Pour le reste, c’est niet et ce ne sera pas négociable.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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