Le principe est toujours le même : les antisémites sont excités par la mort de juifs, et quand des juifs sont victimes d’un attentat, ils se réjouissent, rêvent d’un nouvel holocauste et se lâchent sur les réseaux sociaux. Ce fut le cas, mondialement, après le 7 octobre, c’est le cas après l’attentat de Bondi en Australie.
Explosion du discours antisémite en ligne en Australie après l’attaque de Bondi Beach
Le ministère des Affaires de la Diaspora et de la Lutte contre l’Antisémitisme a publié jeudi les résultats d’une surveillance indiquant une augmentation dramatique du discours antisémite sur les réseaux sociaux en Australie, à la suite de l’attaque meurtrière survenue à Bondi Beach, à Sydney, le 14 décembre 2025, lors des célébrations de Hanoukka et qui a fait 16 victimes.
Selon les données du Commandement national du cyberespace, les 14 et 15 décembre — jour de l’attaque et lendemain — une hausse sans précédent du contenu antisémite a été observée.
- Avant l’attaque, le volume quotidien des mentions antisémites variait entre environ 2 700 et 3 300 publications.
- Le 14 décembre, jour de l’attaque, ce chiffre a bondi à 17 100 mentions, soit une augmentation d’environ 420 %.
- Le lendemain, un pic de plus de 21 500 mentions a été enregistré, représentant une hausse de 600 % par rapport à la période précédant l’attaque.
- Même après un léger repli, le niveau de discours antisémite reste cinq fois supérieur aux niveaux d’avant l’attaque.
Méthodologie de surveillance
Ces données proviennent d’une surveillance continue, d’une collecte et d’une analyse menées par le Commandement national du cyberespace, qui travaille sans relâche à identifier les tendances d’incitation à la haine, d’antisémitisme et de délégitimation, tant en ligne que dans le monde physique.
Le discours antisémite, tel que surveillé par le Commandement, inclut des contenus contenant des termes quasi exclusivement associés à la rhétorique antisémite, comme « Yahoud » (terme péjoratif désignant les Juifs) ou des phrases niant l’Holocauste et le 7 octobre.
Collaboration et conséquences sur le terrain
Le ministère a déclaré qu’il collaborait étroitement avec la communauté juive d’Australie et les bureaux gouvernementaux israéliens pour fournir des rapports détaillés, des alertes continues sur les sources d’incitation et un soutien professionnel aux communautés, aux établissements d’enseignement et aux étudiants.
Cette augmentation du discours antisémite en ligne s’est accompagnée d’actes dans le monde réel – l’un ne va jamais sans l’autre – avec une vague d’incidents physiques, notamment des agressions verbales contre des étudiants juifs, des dégradations de biens et des menaces contre la communauté juive.
« L’explosion du discours antisémite en ligne à la suite de l’attaque met en lumière la profondeur du problème de l’antisémitisme en Australie, que son gouvernement ne fait pas suffisamment pour éradiquer. L’incitation en ligne fait partie d’un réseau dangereux de haine qui renforce la menace pesant sur la communauté juive. Il est maintenant temps d’agir de manière résolue et décisive contre chaque manifestation d’antisémitisme. »
Amichai Chikli, Ministre des Affaires de la Diaspora et de la Lutte contre l’Antisémitisme