La procureure principale dans l’affaire Alfis, connu sous le nom d’affaire 4000, l’avocate Liat Ben Ari, était absente cette semaine des réunions avec le Premier ministre Netanyahou et les avocats de la défense de Shaul Elovitch, au cours desquelles l’accusation a cherché à convaincre que la médiation pénale est une solution correcte pour mettre fin à la procédure, rapporte ce vendredi matin Network B.
Au nom de l’accusation, le conseiller juridique du gouvernement, le procureur de l’Etat, le procureur de district pour la fiscalité et l’économie et le procureur Yehudit Tirosh étaient présents à ces réunions. Ceci alors que l’accusatrice principale, Ben Ari, est en vacances à l’étranger – comme par hasard maintenant, au lieu de prendre des vacances durant les dates de vacances de son bureau.
Le journaliste de Network B, Avishi Greenzeig, a précisé que ce n’est pas la première fois que Ben Ari est absente des discussions et des réunions dans cette affaire.
- Au cours des deux dernières années, elle a choisi de prendre de longues vacances pour des voyages familiaux à l’étranger.
- En octobre 2019, Mme Ben Ari a manqué la première série d’audiences préliminaires de l’affaire 4000 de l’accusation contre Netanyahou parce qu’elle et sa famille étaient en safari en Afrique du Sud.
- En avril 2021, Mme Ben Ari a de nouveau manqué les séances du tribunal pour passer du bon temps à l’étranger. Les avocats de M. Netanyahou avaient été surpris d’apprendre son absence. Le conseiller juridique de l’époque, Avichai Mandelblit, avait défendu sa collègue.
- En août 2020, Mme Ben-Ari et son mari ont été convoqués par la police pour un interrogatoire criminel par le parquet municipal de la municipalité de Rosh HaAyin, car ils étaient soupçonnés d’avoir construit sans permis de construire, en violation des règles de construction, dans une maison dont elle et son mari étaient copropriétaires.
- L’inspecteur Ziv Miller avait fait un rapport :
« Lorsque je suis retourné à la municipalité pour vérifier si ces travaux avaient été faites conformément à la loi, avec un permis, j’ai découvert qu’il n’y avait pas de demande de permis de construire ».
Le procureur général Avichai Mandelblit était venu à sa rescousse cette fois encore. Il avait adressé une lettre cinglante à la municipalité de Rosh HaAyin, critiquant sa conduite.
Plus tard, Bat Or Kahanovitz, un haut fonctionnaire du bureau du procureur général, avait envoyé une lettre au maire de Rosh HaAyin, Shalom Ben Moshe, et au président de la sous-commission de la planification et de la construction, Yishai Edward, les avertissant de ne pas interférer dans l’affaire des infractions à la législation sur la construction commises par Mme Ben Ari.
Voilà pourquoi une réforme judiciaire est indispensable, et pourquoi la gauche n’en veut surtout pas…
Alors que Ben Ari est en vacances à l’étranger, les pourparlers de médiation ont été menés au nom du ministère public cette semaine par nulle autre que la conseillère juridique du gouvernement Gali Baharav-Miara – une « grande alliée » de Netanyahou comme chacun a pu le constater depuis son élection (elle a été nommée par Yair Lapid quand il était ministre) – le procureur de l’État, le procureur de district pour la fiscalité et l’économie, et le procureur Yehudit Tirosh.
La médiation entre Netanyahou et le procureur a donné lieu à une certaine confusion, aucune des deux parties ne semblant désireuse de rechercher un compromis. Dans cette affaire, le juge Oded Shaham, membre du panel de trois juges, a laissé entendre qu’il ne pensait pas que la position de l’accusation était très convaincante.
Dans l’état actuel des choses, la liste des témoins à charge ayant été réduite de plus de 60,
- l’accusation se reposera probablement à la mi-2024,
- M. Netanyahou se présentera à la barre à l’automne de la même année.
- La défense prendra alors environ deux ans pour présenter sa version des faits, les conclusions devant être présentées à la fin de 2026 ou au début de 2027.
- Les délibérations du tribunal prendront probablement quelques mois, puis, s’il déclare l’accusé coupable de l’un des chefs d’accusation, la procédure d’appel commencera, avec une décision finale de la Cour suprême dans le courant de l’année 2028.
La médiation propose de prononcer un non-lieu pour Netanyahou, en échange de son renoncement à son poste – et l’on nous dit que l’affaire n’est pas politique.
On peut dire ce que l’on veut de la clique qui dirige le système judiciaire israélien, elle sait utiliser l’arsenal terrifiant dont elle dispose pour intimider toute personne menaçant l’un des siens.
Le nombre de longues vacances que prend cette dame soulève des questions légitimes : si quelqu’un voulait faire traîner ces affaires en longueur afin de disposer le plus longtemps possible d’un argument politique contre Bibi, il ne ferait pas autrement que manquer des sessions.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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