Chaos antidémocratique : Les émeutiers ont franchi les barrières, bloqué l’Ayalon et attaqué des policiers

Emeute à Tel Aviv

Des centaines d’activistes, communistes et anarchistes, contre la réforme judiciaire à Tel Aviv ont bloqué l’autoroute Ayalon en direction du sud samedi soir. Fait symbolique de l’hypocrisie de ces émeutes, les manifestants brandissaient bien plus de drapeaux israéliens que pendant toutes les fêtes nationales réunies, où ils mettent le drapeau en berne.

Les extrémistes qui sont descendus sur l’Ayalon, déchaînés, ont crié à la police « Où étais-tu à Hawara, fils de terroriste », non pas en référence aux deux juifs qui y ont été tués par des Arabes, mais pour les juifs qui ont mis le feu à des bâtiments et des voitures arabes. Les émeutiers ont également allumé un feu sur King George Street à Tel Aviv. Et des milliers de personnes ont défilé dans la rue Dizengoff.

Quatre émeutiers violents ont arrêtés. À un certain moment, la police a dû activer le Makhta Zeit (canons à eau) pour évacuer les manifestants de l’Ayalon.

Le commissaire Shabtai avait déclaré avant les manifestations prévues :

« nous n’accepterons pas le vandalisme et le blocage des artères principales qui perturberont la circulation, et nous n’accepterons certainement pas les attaques contre les agents de police. Dans une telle situation, je n’ai aucun doute que nous utiliserons toutes les capacités dont nous disposons dans le cadre de la loi pour empêcher cela. »

Mais les organisateurs des manifestations sont des pros de l’agit-prop, des radicaux bien entraînés, bien financés et ils ont appliqué les mêmes méthodes que les émeutiers de Black Lives Matter aux Etats-Unis. Ils avaient annoncé jeudi qu’aurait lieu la « Journée de résistance à la dictature », au cours de laquelle il y aurait des manifestations et des marches dans tout le pays contre la législation. Et la dictature de la rue a semé le chaos.

Soutenus par l’étranger, par l’administration Biden, par la gauche israélienne dont les tentacules s’étendent à la presse, aux universités, aux responsables de la plupart des ministères et institutions, y compris la police, Tsahal et les services de renseignement, les organisateurs se sentent en position de force, et ont annoncé avec défi que « plus le gouvernement piétine, plus nous surmonterons et protégerons la démocratie israélienne. Nous arrêterons la destruction de la démocratie israélienne avec nos corps et nos âmes. »

Vous lisez bien : le gouvernement a été démocratiquement élu, mais c’est eux, qui représentent les perdants des élections, qui affirment représenter la démocratie qu’ils veulent défendre. Pourquoi ? Parce que les médias sont leurs complices et qu’ils peuvent faire ce genre de déclaration scandaleuse sans être contredits.

Par ailleurs, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gabir s’est rendu samedi soir au siège de la police à Tel Aviv pour surveiller de près la conduite de la police contre les manifestants – en réalité, il a ressenti le besoin de justifier sa présence, car il a compris à quelle hostilité il devait faire face – apparemment, l’institution, infiltrée par l’opposition, est récalcitrante à faire respecter l’ordre contre les gauchistes.

« La liberté d’expression oui, la violence et la provocation,
ça n’est pas la liberté d’expression »

« Je viens ici dans le cadre de mon rôle de ministre de la Sécurité nationale, c’est mon travail et tout comme Omer Bar Lev avant moi et Amir Ohana avant lui et Gilad Erdan avant lui et tous les ministres de la Sécurité intérieure sont venus ici, je viens ici pour appliquer ma politique. Je n’ai pas l’intention de m’excuser auprès de qui que ce soit, bien sûr Pas auprès des anarchistes qui veulent mettre le feu à l’État de Tel Aviv », a-t-il déclaré.

« Je le dis sans équivoque : la liberté d’expression est sacrée pour moi, importante pour moi, ceux qui viennent ici et veulent exercer la liberté d’expression, nous ferons tout pour leur permettre de le faire. Mais ceux qui jettent des barrières sur les policiers, qui frappent, qui attaquent, qui veulent bloquer les artères clés des transports, qui veulent perturber la circulation à Tel Aviv, qui veulent empêcher une femme qui va accoucher d’atteindre l’hôpital, qui veulent empêcher les gens de rentrer chez eux, ils ne doivent être libres de le faire.

Telle est ma politique, telle est mon instruction. Le commissaire fait respecter cette politique et je dois dire à propos du commissaire que j’ai beaucoup de respect pour lui. J’ai vu la semaine dernière en temps réel comment il travaille et empêche ces anarchistes d’enfreindre l’ordre et je l’ai félicité », a déclaré Ben Gvir.

« C’est ce que j’attends ici de tout le monde.

J’ai parlé ici avec l’honorable commandant de district et je lui ai dit ça explicitement. Il a accepté et compris. C’est ma politique : ne pas permettre le blocage des principales artères de transport. Nous avons un devoir envers les citoyens d’Israël, nous avons un devoir envers les résidents de Tel Aviv, envers les personnes qui veulent rentrer chez elles, envers les personnes qui veulent quitter leur maison, et la police remplira ce devoir. C’est ma politique et je le répète, la liberté d’expression, shalom et Salam, laissez-les crier autant qu’ils veulent, mais sans incitation. Les officiers de police doivent les traiter avec toute la sévérité de la loi, c’est ce que j’ai dit à la police.

Pour l’instant, comme vous le voyez, les choses se passent très bien.

Ils crient, qu’ils continuent à crier. Mais je ne tolérerai aucune violence contre un policier, aucune agression contre une policière, aucun mal contre un combattant.

Il faut encore comprendre une chose. J’ai vu l’enquête de la police sur cet officier à Tel Aviv. Cette enquête est conçue pour faire une chose : dissuader et effrayer la police, pour qu’elle ne fasse pas son travail, et c’est pourquoi je soutiens la police, je me tiens derrière elle et je lui dis : ‘Vous êtes nos messagers, vous êtes les policiers qui se tiennent ici pour maintenir l’ordre public et je vous soutiens’.

D’ailleurs, je n’ai pas vu la police se précipiter pour faire quoi que ce soit, dans le cas d’Ahuvia Sandak [NDLR : Un jeune pionnier qui a été tué dans un accident de voiture alors qu’il tentait, avec d’autres, de fuir la police après avoir lancé des pierres sur des Arabes dans le centre de la Samarie], ni dans d’autres cas, donc je pense que l’idée de certains fonctionnaires de la police est de décourager la police, et c’est pourquoi je dis à la police : ‘Je suis ici, le ministre de la Sécurité nationale, je suis avec vous, je suis derrière vous, nos chers policiers et combattants’. Nous sommes derrière vous et vous continuerez cette tâche importante de maintenir l’ordre public, c’est mon programme et mon concept. Force à tous les policiers qui sont en ce moment sur le terrain et qui font ce travail sacré. Nous devons nous rappeler que nous sommes dans des semaines où le terrorisme augmente, le terrorisme essaie de relever la tête et donc la tâche de la police et des combattants est de prévenir les incidents terroristes.

Et un dernier mot :

Gauche, droite, religieux et laïques, en fin de compte nous sommes une seule nation, et nous devons nous rappeler que le terroriste qui nous regarde par la fenêtre ne fait pas de distinction entre la droite et la gauche, entre le religieux et le laïque, donc je dis à tous : ‘notre force est dans notre unité’.

Oui, il y a un désaccord profond, et je suis un partisan clair de la réforme judiciaire, mais je dis à tout le monde, même à ceux qui crient : ‘criez, vous avez le droit, mais rappelez-vous que nous sommes un seul peuple’. Ne confondez pas les différences, et c’est ce que je dis aux dirigeants également, à Yair Lapid et Benny Gantz : ‘prenez vos responsabilités’. La liberté d’expression oui, la violence et la provocation, ça n’est pas la liberté d’expression.

Ce qui s’est passé avec Sarah Netanyahou, à mes yeux, c’est une chose terrible. Terrible que la femme d’un Premier ministre aille se faire couper les cheveux et qu’on essaie de la lyncher. La police s’est précipitée en force et a fini par la faire sortir, mais c’est un signe de bassesse que des anarchistes veuillent faire du mal à la femme d’un Premier ministre. »

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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