Ce qu’on sait de Muhammad Salima le terroriste de Jérusalem, et sur ceux qui le soutiennent

Le terroriste de Jérusalem, que l’on voit sur une vidéo marchant dans une rue de Jérusalem ce samedi 4 décembre, se retourner brusquement pour frapper un juif orthodoxe à la tête d’un coup de couteau, puis courir vers un soldat pour tenter de le poignarder, et terminer abattu par deux policiers, s’appelait Muhammad Salima.

Il est décédé peu après. Les policiers ont été félicités pour leur bravoure. Pas par tout le monde…

Muhammad Salima, 25 ans, de Salfit, était un clandestin, en séjour illégal dans le pays. Il travaillait à Kafr Qassem, d’abord comme laveur de voitures, puis dans un restaurant.

Sur sa page Facebook, il a exprimé son soutien à Zachariah Zbeidi, un criminel qui est en prison, et a écrit qu’il était « libre, malgré les restrictions. » Sur l’un de ses comptes, il a écrit qu’il allait également devenir un martyr.

il a écrit qu’il était un « shahid (martyr) sur la liste d’attente ». Le mot martyr est un abus de langage, cela n’a rien à voir avec le martyre chrétien. Chez les musulmans, ce sont des croyants qui respectent le coran à la lettre et décident de mourir pour la cause d’Allah en tuant autant d’infidèles que possible. En échange, le ciel leur est promis avec 72 vierges – non ce n’est pas caricatural. Dans le cas de Salima, son échec lui vaudra l’enfer, pas le paradis aux 72 vierges : personne n’est mort, le jeune juif orthodoxe a été blessé, mais pas grièvement.

En 2019, il a été arrêté pour incitation à la violence et a passé un an dans une prison israélienne. Malgré les informations selon lesquelles il était membre du Fatah, son affiliation à une autre organisation terroriste n’a pas été établie.

L’année dernière, Salima a passé encore trois mois en prison pour incitation à la haine et à la violence.

Question : les autorités israéliennes n’ont pas relevé qu’il était illégalement en Israël, donc qu’il violait les lois du pays, et qu’il devait être expulsé ? Combien d’autres sont dans son cas ? Comprenons bien : un étranger illégal est une personne qui déjà n’a aucun respect pour les lois du pays où il séjourne, c’est déjà un délinquant.

Le père de Salima travaillait à Ariel. D’autres membres de sa famille travaillent également en Israël.

Sa famille a déclaré qu’elle ne savait pas qu’il avait l’intention de commettre un attentat.

Un proche du terroriste a déclaré :

« Nous ne l’aurions pas laissé sortir de la maison. Si nous avions su – nous ne l’aurions pas laissé faire. Nous ne pensions pas qu’il ferait une telle chose ».

Un proche du terroriste a déclaré dans une interview sur Channel B :

« Si la famille savait – ils ne l’auraient pas laissé sortir de la maison. » Question : et il ne sortait pas pour aller travailler ?

Muhammad, le beau-frère du terroriste a également déclaré dans une interview :

« Nous ne pensions pas qu’il ferait cela. Nous étions au marché. Nous avons dit que ce n’était pas lui ».

Personne ne sentait qu’il avait quelque chose dans son cœur et qu’il voulait faire une telle chose », a affirmé Muhammad. « Pourquoi a-t-il fait ça – nous n’avons pas de réponse à ces questions. C’est comme s’il avait été frappé à la tête ».

Parallèlement, le beau-frère de Muhammad a exprimé sa frustration que le terroriste ait été tué :

« Pourquoi a-t-il été tué ? Ils l’auraient attrapé et l’auraient mis même 20 ans en prison. Ils auraient pu éviter de le tuer ».

Les policiers ont été félicités pour leur réaction, qui a permis de sauver des vies en neutralisant le terroriste. Nous vivons à une époque où les actions de la police sont constamment scrutées à la loupe, et les terroristes ou criminels sont présentés comme des victimes. Qu’on le veuille ou non, l’idéologie de gauche qui consiste à soutenir que les criminels sont des victimes de la société, et les victimes n’ont que ce qu’elles méritent, a fait du chemin. Dans le cas présent, de nombreux commentaires sur Twitter déclarent que la victime juive n’avait que ce qu’elle mérite car « les juifs ont volé la terre des Palestiniens ».

Parallèlement à cette dénonciation contre la police, des critiques ont été formulées au sein même de la Knesset par des membres des partis arabes.

Le député Ofer Kasif, de la liste commune, a écrit sur sa page Twitter au sujet de l’élimination du terroriste :

« Une autre exécution sans procès capturée par la caméra. Il s’agit clairement d’un crime de guerre.

Le député Aida Toma-Suleiman a également tweeté :

 » Il fut un temps où l’on parlait de « neutralisation ».

De toute évidence, les députés arabes n’ont pas tenu compte des actes du terroriste qui ont précédé sa mort sous les tirs de la police, c’est comme s’ils ne s’étaient jamais produits, ou comme s’ils étaient totalement déconnectés de sa mort, qu’ils n’avaient rien à voir.

Lors d’un précédent conflit déclenché par Gaza, l’armée israélienne avait été fortement critiquée pour avoir été sur-judiciarisée, au point que les soldats craignaient plus les avocats de Tsahal que les terroristes en face d’eux. Ce genre de pensée, si elle s’installe parmi la police, fait des morts. Et il vaut mieux tuer un terroriste de trop qui aurait peut-être pu être neutralisé sans le tuer – nous n’étions pas sur place et il est facile de critiquer – que des victimes inutiles parce que les policiers hésitent à tirer – et une hésitation d’une fraction de seconde, ça peut coûter des vies.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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