B’nai Brith Canada a demandé au ministre des Transports du Canada de prendre des mesures contre l’aviation civile iranienne en raison de son refus de payer les familles des victimes de l’avion ukrainien abattu par l’Iran.
B’nai Brith Canada a envoyé une lettre au ministre canadien des Transports, Omar Alghabra, lui demandant de prendre des mesures touchant l’aviation civile iranienne en raison du refus de son gouvernement de verser les réparations aux familles des victimes d’un vol que le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran a abattu au début de 2020, a rapporté The Suburban mercredi.
La lettre demande spécifiquement que la compagnie aérienne iranienne soit interdite de vol
« Nous vous demandons aujourd’hui officiellement de discuter de notre demande au Cabinet en vue de permettre au Canada de prendre les mesures nécessaires pour assurer l’immobilisation définitive de l’aviation iranienne », indique la lettre.
« Le temps de l’engagement diplomatique est révolu depuis longtemps. L’Iran est un État voyou. Il se moque de la communauté mondiale et représente un danger qui pourrait déstabiliser le Moyen-Orient et favoriser le terrorisme mondial. Une réponse unie de la communauté mondiale est nécessaire. »
La lettre ajoute :
« Nous demandons que le Canada collabore avec ses partenaires internationaux, y compris l’Organisation de l’aviation civile internationale, pour limiter la capacité des transporteurs aériens iraniens à transporter des passagers, jusqu’à ce qu’une enquête indépendante soit menée et que des réparations soient versées aux familles des victimes. »
B’nai Brith demande également « l’annulation des vols internationaux à destination de l’Iran et le refus de permettre aux vols en provenance de l’Iran de desservir des aéroports ailleurs, [ainsi qu’] un embargo sur la vente d’aéronefs civils et de pièces d’aéronefs pour desservir l’aviation iranienne. »
« Ces mesures visent à obtenir une enquête indépendante sur le vol PS 752 qui a été abattu et à obtenir des réparations pour les familles des victimes », a déclaré à The Suburban Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de l’homme de B’nai Brith.
- Le vol PS752 de la compagnie Ukraine International Airlines a été abattu peu après son décollage de l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran le 8 janvier 2020.
- Le crash est survenu peu après que l’Iran a tiré des missiles balistiques sur deux bases en Irak qui abritent des forces américaines, en représailles à l’élimination par les États-Unis du haut général iranien Qassem Soleimani.
- L’Iran a d’abord nié avoir quelque chose à voir avec le crash, mais des responsables américains ont rapidement affirmé que l’avion avait été abattu par le Corps des gardiens de la révolution iranienne.
- L’Iran a ensuite admis qu’il avait commis une erreur et abattu l’avion ukrainien après que celui-ci eut volé trop près d’un site militaire sensible et n’eut pas répondu aux signaux.
- Les victimes à bord de l’avion ukrainien comprenaient des citoyens du Canada, de la Suède, du Royaume-Uni, de l’Afghanistan et de l’Ukraine.
Sur les 176 personnes à bord, 57 étaient des Canadiens. La plupart des passagers devaient prendre un vol de correspondance pour Toronto.
La lettre adressée à M. Alghabra par Michael Mostyn, chef de la direction de B’nai Brith Canada, et par M. Rotrand survient une semaine après qu’un tribunal de la province de l’Ontario ait accordé plus de 107 millions de dollars aux familles de six victimes de l’accident.
La lettre souligne que
« Dès le premier jour, l’Iran a brouillé les pistes, s’efforçant d’abord de nier qu’il avait abattu le vol de passagers civils non armés, ne montrant rien d’autre qu’un mépris insensible pour les familles des victimes, en refusant d’accepter sa responsabilité en payant une réparation et, plus récemment, en snobant le Groupe international de coordination et d’intervention composé du Canada, de l’Ukraine, de la Suède et du Royaume-Uni dans ses efforts pour négocier une réparation pour les familles des victimes ».
La semaine dernière, Affaires mondiales Canada a publié une déclaration selon laquelle le Groupe avait conclu que les discussions étaient dans une impasse, et que les quatre pays composant le groupe poursuivraient l’Iran en vertu du droit international. C’est pourquoi nous écrivons aujourd’hui : « Nous sommes une voix de la communauté juive pour combattre l’antisémitisme. Mais nous sommes aux côtés de toutes les communautés pour combattre la haine et l’injustice », ajoute le communiqué.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : B’Nai Brith Canada et Arutz Sheva