Lundi soir, après avoir appris les attaques antisémites contre des Juifs de Tel-Aviv qui priaient sur la place Dizengoff pendant Yom Kippour, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré :
« En ce Yom Kippour, nous avons vu des haineux tenter d’expulser le judaïsme de la sphère publique. Israël est un État juif ! Et démocratique. Jeudi prochain, j’organiserai une prière nocturne sur la place, le public est invité ! »
Ben Gvir a été critiqué non seulement par ses détracteurs habituels, mais aussi par certains de ses alliés au sein du camp religieux national.
Le président de la Commission constitutionnelle de la Knesset, Simcha Rothman, a tweeté :
« Itamar, vos intentions sont bonnes mais vos actions ne le sont pas. Il ne fait aucun doute que l’action d’une petite minorité violente qui a attaqué des fidèles à Yom Kippour nous brise le cœur à tous, mais la réponse à la provocation de la minorité progressiste extrême et bruyante qui ne veut pas d’un État juif et démocratique ici ne devrait pas être une contre-provocation qui conduirait à étendre le feu et la haine qui unirait un large public autour de ces extrémistes. »
M. Rothman a ajouté :
« On ne chasse pas les ténèbres à coups de bâton, mais en y ajoutant de la lumière. L’action cohérente de nombreuses personnes – traditionnelles, religieuses et laïques – qui ont renforcé leur judaïsme en réponse à la violence et au silence progressiste extrême, est la véritable réponse. Israël sera juif et démocratique, car c’est ce que la majorité absolue de l’opinion publique souhaite et exige », a conclu M. Rothman.
Le député du Likoud Yuli Edelstein a tweeté :
« D’un côté, il y a Ben Gvir, de l’autre, Ehud Barak et ses émissaires. Au milieu, il y a une nation entière qui en a tout simplement assez de l’extrémisme ».
L’éditorialiste de droite Erel Segal a averti Ben Gvir que son initiative allait apporter une bouffée d’air au mouvement de protestation qui s’épuise.
Le maire de Tel Aviv, Ron Huldai, a demandé mardi au chef de la police du district de Tel Aviv, Peretz Amar, d’empêcher la ségrégation sexuelle dans l’espace public lors de la prière de Ben Gvir jeudi.
Le commissaire de police, le commissaire principal Yaakov Shabtai, a prévu une réunion sur le sujet ce mercredi matin.
D’autre part, les manifestants contre la révolution légale prévoient une « prière pour la démocratie » au même endroit et à la même heure, et la police se prépare à des frictions entre les parties.
Les progressistes ont réservé la place Dizengoff pour le jeudi soir pour leur propre « service de prière pour la démocratie ».
Ce qui pourrait signifier que la police de Tel-Aviv recevra l’ordre d’empêcher Ben Gvir et consorts d’entrer sur la place, mais pas les activistes ?
La réponse de Ben Gvir a été, comme on pouvait s’y attendre, combative. Il a posté une vidéo dans laquelle il déclare :
« Voyons comment vous essayerez de vous débarrasser de nous », et il a appelé « tout le monde » à venir prier avec lui : « J’appelle les laïcs et les religieux, les traditionnels, les ashkénazes et les séfarades à venir. La prière appartient à tout le monde, ici c’est l’État juif.
Les responsables d’Otzma Yehudit ont recommandé que les personnes qui se rendront à la prière ne fassent aucune provocation.
« Nous appelons les sympathisants qui viendront à la manifestation et à la prière sur la place à garder leurs mains dans leurs poches, à ne pas faire de provocations et à obéir aux instructions des policiers », et ont noté qu' »il n’y aura pas de séparation. Lorsque la prière commencera, les hommes se rassembleront dans un coin de la place ».
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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