Sous la direction de l’agence israélienne de lutte contre le financement du terrorisme, les autorités ont réussi à saisir 103 millions de NIS (plus de 30 millions de dollars) destinés à l’organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza, a rapporté mercredi le Jerusalem Post.
Sagi Volkovitz, du Bureau national israélien de lutte contre le financement du terrorisme (NBCTF) du ministère de la Défense, a annoncé la nouvelle lors d’une conférence organisée mardi pour célébrer le 20e anniversaire de l’Autorité israélienne d’interdiction du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme (IMPA).
L’IMPA, dirigée par Shlomit Wagman, experte en criminalité financière, est placée sous l’autorité du ministère de la Justice. L’agence travaille avec l’unité antiterroriste de la police, le Mossad et le Shabak, ainsi qu’avec les agences fiscales et douanières pour tenter de tarir la masse monétaire sur laquelle les terroristes comptent pour mener à bien toutes leurs activités de mort.
Il existe également une coopération étroite entre l’équipe d’enquêteurs de M. Wagman, les tribunaux spéciaux et les équipes de procureurs qui ont été formés et mis en place il y a trois ans, spécifiquement pour traiter les crimes économiques, notamment la criminalité liée aux devises numériques et les mafias organisées, ainsi que le financement du terrorisme.
Lors d’une interview sur les activités de l’IMPA, M. Wagman a déclaré au Jerusalem Post :
Conformément à la maxime anglaise qui dit « follow the money », « Notre méthodologie consiste à suivre l’argent… Nous saisissons les fonds ou coupons à travers les hommes de paille pour arriver aux véritables acteurs ; nous arrivons au cœur du réseau, aux blanchisseurs d’argent professionnels qui aident les organisations terroristes et criminelles. »
Contrairement aux organisations criminelles, qui transforment l’argent sale en revenus provenant de sources légitimes – la définition du blanchiment d’argent – les terroristes trompent les honnêtes gens pour qu’ils leur donnent de l’argent, a déclaré M. Wagman. Ils pensent qu’ils contribuent à des œuvres de bienfaisance, ou ils paient pour des biens réels qu’ils reçoivent en réalité, alors que les dons ou les paiements sont acheminés vers les terroristes.
« Nous ne nous intéressons donc pas aux sources de financement, mais à leur destination », a-t-elle ajouté.
L’IMPA utilise l’intelligence artificielle, des algorithmes avancés et l’apprentissage automatique parmi ses outils sophistiqués de haute technologie pour trouver des modèles et des liens entre des individus, des groupes et des entreprises disparates qui peuvent être répartis dans plusieurs villes ou pays.
« Il faut parfois ce niveau de technologie sophistiquée pour établir les connexions permettant de trouver les astuces des terroristes ou des gangs pour cacher leurs fonds, mais ils laissent toujours une trace », a déclaré Wagman.
« Même le meilleur criminel fait des erreurs – même s’il utilise de l’argent liquide. L’argent a une odeur, et il laisse l’équivalent financier d’empreintes de pas. »
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Source : https://worldisraelnews.com
