Les eurodéputés considèrent-ils toujours les juifs comme des citoyens de seconde zone qui doivent raser les murs ?
Ils ont décidé de débattre contre (ils ne disent pas qu’ils vont débattre “contre”, c’est moi qui l’ajoute, car seule une personne de mauvaise foi niera l’hostilité de l’UE envers Israël), donc contre le projet de révision du pouvoir judiciaire mené par le gouvernement dirigé par Netanyahou.
Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a réfuté les accusations d’ingérence de l’Union dans les affaires intérieures d’Israël. Il a déclaré mardi que lorsque les députés européens s’ingèrent dans les affaires intérieures d’Israël, ce n’est pas de l’ingérence, et Jérusalem “devrait accueillir favorablement un débat parlementaire européen sur les politiques menées en Cisjordanie et sur la réforme judiciaire en cours à la Knesset”.
“Il ne faut pas y voir une ingérence, mais une manière de montrer notre intérêt et notre appréciation pour la démocratie israélienne”, a déclaré, hypocrite, M. Borrell en ouvrant la session à Strasbourg.
Sauf que dire : “notre ingérence n’est pas de l’ingérence”, c’est déjà assez intolérable, mais soutenir que les critiques virulentes, les appels au boycott, le qualificatif mensonger de “territoires occupé”, et de colonisation – Israël n’est pas un pays colonial, contrairement à la France, l’Amérique et le Royaume Uni – n’est pas de “l’appréciation pour la démocratie israélienne”, mais de la calomnie.
Le ton était déjà donné avant même le début des débats, car le titre de la session était : “Détérioration de la démocratie en Israël et conséquences sur les territoires occupés”. Et ce, alors que deux députés ont clairement protesté et démontré que l’expression “territoires occupés” est à la fois fausse – les territoires ne sont pas occupés mais disputés, et chargée d’une connotation négative, comme si Israël volait les terres des Palestiniens.
Le débat d’une heure, je le dis en introduction, n’était pas un débat mais une séance acharnée contre Israël, au cours de laquelle les membres du Parlement européen ont été invités à examiner les mesures prises par le gouvernement israélien pour “entraver” le pouvoir judiciaire, les protestations contre la campagne législative et les actions israéliennes à l’égard des Palestiniens. Comme rien n’était prévu pour présenter la défense des arguments en faveur de la réforme, on peut dire que le débat était parfaitement équilibré.
Le débat, d’ailleurs, a donné lieu à des critiques virulentes à l’encontre d’Israël et à des appels à la rupture des liens.
Et comble de l’hypocrisie, le chef de la politique étrangère de l’UE a justifié le débat parlementaire sur Israël “d’amour sans concession”.
Lapid, président mondial de BDS
Yair Lapid a dénoncé les critiques faites par Eli Cohen, le ministre israélien des Affaires étrangères à Borell !
La veille de la réunion, Cohen a reproché au responsable de la politique étrangère de l’Union européenne “l’ingérence de l’Europe dans les affaires intérieures israéliennes”.
En réaction, Lapid a déclaré que l’intervention de Cohen “est une atteinte grave au rôle du ministère des Affaires étrangères et une violation totale des règles diplomatiques, qui causera à Israël un préjudice diplomatique important”.
Les propos ont suscité la colère du ministre de la Diaspora, Amihaï Chikli, qui a tweeté:
“Il n’y a jamais eu, dans toute l’histoire d’Israël, une opposition qui a fait autant de mal aux relations extérieures d’Israël. Ce que le mouvement BDS n’a pas réussi à faire pendant des années, Lapid l’a fait en deux mois».
Chikli a même suggéré que Lapid devrait prendre la présidence mondiale de BDS !
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org
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Source : https://multimedia.europarl.europa.eu/de/video/deterioration-of-democracy-in-israel-and-consequences-on-the-occupied-territories-extracts-from-the-debate_I238534