Aryeh Deri est à nouveau sous les feux des projecteurs pour suspicion de corruption. Selon des documents examinés par la division des enquêtes et des renseignements de la police israélienne, des montants estimés à des dizaines de milliers de shekels en espèces ont été déposés chaque mois en 2022 sur le compte d’Asnat Dahan, fille du président du Shas Aryeh Deri, et de son mari, Aharon, a-t-on appris ce matin jeudi dans The Marker.
Pour l’année 2022, les dépôts en espèces sur le compte du couple ont atteint environ 650 000 NIS, plus de 50 000 NIS en moyenne pour chaque mois de l’année écoulée.
Dahan affirme que la source de ces sommes considérables est constituée par des propriétés qui sont louées à des travailleurs étrangers à Tel Aviv, mais en raison du fait que les sommes changent d’un mois à l’autre, contrairement à ce que la logique voudrait, car les sommes de location sont généralement fixes, l’argument laisse planer des doutes.
Il a également été noté qu’au cours de l’année 2022, le couple a reçu des dépôts de chèques s’élevant à environ 1,3 million de NIS, alors qu’ils ne gagnent qu’environ 15 000 NIS nets par mois.
La police vérifie à présent les anomalies et les montants surprenants sur le modeste compte du couple, proche de cet homme politique qui a été condamné pour des délits financiers.
Dahan a déclaré :
« Ces revenus sont légalement déclarés à l’administration fiscale. Aucune dépense d’une autre personne n’est payée à partir de mon compte. Même une personne proche d’un personnage public n’est pas empêchée de gagner de l’argent ! Les données financières concernant mes comptes bancaires sont personnelles et protégées par la loi. Toute publication directe ou indirecte à ce sujet est illégale. Les fonds déposés au fil des ans sur mon compte sont des fonds de location. Les locataires ne sont pas des citoyens israéliens et n’ont pas de compte bancaire. Ils paient donc le loyer en espèces. Cette question a également été clarifiée auprès de la banque qui gère le compte. En outre, un rapport est soumis chaque année à l’administration fiscale. Si l’article laisse entendre que je suis supposé enfreindre la loi, ce qu’à Dieu ne plaise, ou blanchir de l’argent, je n’hésiterai pas à porter plainte pour diffamation ».
Le bureau du député Aryeh Deri a également réagi :
« L’article est partial et manipulateur, et diffame le nom du rabbin Aryeh Deri d’une manière honteuse et sans aucun fondement. Les affirmations que vous avez faites se réfèrent au compte bancaire de Roni Dahan, et non à celui du rabbin Aryeh Deri, et il n’est donc pas clair pourquoi il est mentionné. Il s’agit de loyers légitimes, et il est rapporté que Dahan perçoit des loyers d’appartements qui lui appartiennent et, en tout état de cause, le rabbin Deri n’a pas et n’a jamais eu quoi que ce soit à voir avec eux. Vous n’avez fait aucune allégation de transactions financières entre le compte de Dahan et celui du rabbin Deri. L’affirmation selon laquelle un « drapeau rouge de blanchiment d’argent » flotte au-dessus de l' »incident », comme vous l’avez prétendu, uniquement en raison de la proximité familiale avec le Rav Deri, est une diffamation malveillante. Par conséquent, toute mention du rabbin Deri dans l’article sera considérée comme une diffamation et donnera lieu à un procès en diffamation ».
La police israélienne a déclaré :
« Indépendamment du contenu et sans faire référence à la substance des allégations, nous ne faisons pas de commentaires sur les enquêtes en cours.
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