Le « Mouvement pour un gouvernement de qualité », ONG de gauche basée à Jérusalem, vient de déposer plainte auprès de la Haute Cour afin d’envoyer Netanyahou en prison pour son discours de jeudi.
La Cour suprême d’Israël, siégeant en tant que Haute Cour de justice, a donné dimanche au Premier ministre Netanyahou une semaine pour répondre à la pétition alléguant qu’il a violé un accord de conflit d’intérêts lors du discours qu’il a prononcé jeudi sur la réforme judiciaire, et qu’il est coupable « d’outrage au tribunal » pour avoir outrepassé leur décision.
Le « Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël », basé à Jérusalem, a déposé sa requête dimanche, demandant que la Cour punisse M. Netanyahou d’une peine de prison ou d’une amende pour son discours télévisé à la nation.
« Un Premier ministre qui n’obéit pas au tribunal et aux dispositions de la loi est un privilégié et un anarchiste. Le Premier ministre sera contraint de s’incliner devant la loi et de se conformer aux dispositions de la loi », a déclaré Eliad Shraga, chef du Mouvement pour un gouvernement de qualité, qui dirige le mouvement de protestation contre l’initiative législative de la coalition visant à limiter les pouvoirs de la Cour suprême.
Le procureur général Gali Baharav-Miara et le président de la Knesset Amir Ohana doivent également répondre à la pétition avant le 2 avril, conformément à la décision de la présidente de la Cour suprême Esther Hayut.
Vendredi, Mme Baharav-Miara a qualifié de « complètement illégal » le fait que M. Netanyahou s’immisce dans les efforts de réforme du système judiciaire, affirmant que cela viole l’accord sur les conflits d’intérêts qui l’autorise à gouverner alors que son procès pour corruption est en cours.
« Dans votre discours d’hier soir, vous avez fait référence à des propositions concernant le système judiciaire, et en particulier à la composition du comité de nomination des juges, et vous avez annoncé que vous étiez désormais directement impliqué dans ces initiatives », a écrit Mme Baharav-Miara dans une lettre adressée à M. Netanyahou.
« Ce faisant, vous avez violé l’arrêt de la Cour suprême selon lequel un Premier ministre accusé de crimes doit s’abstenir de toute action donnant lieu à une crainte raisonnable de conflit d’intérêts entre vos intérêts personnels liés à la procédure et votre rôle de Premier ministre. Votre déclaration d’hier soir et toute autre action de votre part qui violerait cet accord sont totalement illégales », a-t-elle déclaré.
Nous voyons bien ici, et de manière immédiate et concrète qu’Israël est dirigé non pas comme une démocratie, mais par un gouvernement des juges.
Jeudi soir, M. Netanyahu s’est adressé à la nation dans le contexte de la désobéissance civile massive organisée par de puissants opposants financés de l’étranger, visant à contrecarrer les réformes judiciaires. Il a déclaré qu’il interviendrait pour les rendre plus équilibrées, mais a ajouté qu’une loi modifiant la composition du comité de sélection des juges serait adoptée cette semaine comme prévu.
Et ce n’est pas le plus petit souci du Premier ministre
- A 23h45 hier, Gallant envisageait de faire appel de son licenciement devant la Haute Cour.
- 23h45 – Bezalel Kahn : « Ne soyez pas surpris si Netanyahou est déclaré dans un futur proche comme étant destitué par la junte militaire légale d’Israël »
- 22h – Bureau de Ben Gvir – « Le ministre Ben Gvir est en route pour le siège de la police nationale à Jérusalem, où il évaluera la situation suite aux graves événements de cette nuit. » La réunion a duré jusqu’à 5h30
- Nir Davori : « C’est la nuit la plus dramatique dont je me souvienne depuis des décennies »
- Comme pendant la guerre : hier en fin de journée, des voitures équipées de systèmes de sonorisation (elles étaient prévues, achetées, équipées, préparées et prêtes à l’action) ont circulé dans le centre de Tel Aviv et ont appelé les habitants à sortir et à manifester.
- Channel 13 a annoncé que le consul à New York, Assaf Zamir, a démissionné.
- A Jérusalem, les événements sont devenus fous. La police a combattu les manifestants, juste pour tenter de les empêcher d’atteindre la porte de la maison de Netanyahou, et quoi ? Lyncher sa famille ? Les pendre haut et court ? C’est la vengeance du Shin Bet et de la police ?
- Le puissant syndicat Histadrout, qui peut littéralement bloquer le pays, s’est joint à la manifestation.
- 22h00 – « Channel 12′ annonce : demain à 11 heures, une conférence de presse spectaculaire du président de la Histadrout avec l’ensemble du secteur des affaires.
- Yoav Yitzhak :
« J’ai prévenu, je répète et je préviens : nous devons enquêter sur ceux qui collectent/versent des fonds pour encourager la désobéissance et la rébellion contre le gouvernement en général et Tsahal en particulier. D’importantes sommes d’argent sont déversées dans les médias qui sont également mobilisés pour la rébellion contre le gouvernement. Ces mêmes éléments s’efforcent, sous couvert de protéger la démocratie en Israël, de renverser le gouvernement de M. Netanyahou ». - 22h00 – Edelstein convoque une discussion urgente de la commission des Affaires étrangères et de la sécurité demain avec la participation de … Gallant.
- 22h00 – L’ancien chef du Shin Bet, Yaakov Perry, évalue maintenant dans une émission spéciale sur le GLC – « Les hauts gradés de Tsahal et du Shin Bet n’accepteront pas le nouveau ministre qui sera en charge d’eux. »
- Amit Segal : « Voilà à quoi ressemble une pirouette politique. Espérons pour nous tous qu’il ne s’agit que d’une pirouette politique, mais malheureusement cela semble bien pire. »
- 20h50 – « Channel 13 » annonce : « Les hauts responsables de la sécurité ont lancé un avertissement à l’échelon politique : les pays ennemis reconnaissent la situation en Israël et profitent de l’élan pour tenter de saboter l’avancement des Accords d’Abraham ».
Et ce matin, le commentateur politique de Channel 12, Amit Segal, a rapporté que l’avocat Boaz Ben-Tzur, qui représentait Benjamin Netanyahou dans le procès des 4000 (Bezek-Walla), a informé le Premier ministre qu’il ne pourrait plus le défendre devant les tribunaux si le gouvernement ne mettait pas fin à la réforme judiciaire.
Le Premier ministre Netanyahou s’adressera à la nation lundi matin.
Plusieurs médias prédisent qu’il capitulera et annulera la réforme judiciaire.
Fin de la démocratie. C’est le gouvernement des juges, soutenus par l’étranger et la gauche israélienne.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org