L’organisation Honenu rapporte que quatre soldats du bataillon 100, accusés dans l’affaire de Sde Teiman, ont répondu pour la première fois aux accusations portées contre eux et à la démission de la procureure militaire générale. Lors d’une conférence de presse tenue devant la Cour Suprême à Jérusalem, ils ont exprimé leur détermination à lutter pour la vérité.
Un des soldats a déclaré :
« Je suis ici aujourd’hui parce que j’en ai assez de rester silencieux. Je ne cherchais pas la gloire, simplement la justice. Le 7 octobre, nous sommes sortis en guerre, laissant famille et enfants pour défendre notre pays. Depuis ce jour, des dizaines de soldats continuent de se battre pour la justice, pas sur le terrain mais devant les tribunaux. Nous avons besoin du soutien du gouvernement israélien. Au lieu de recevoir des remerciements, nous sommes confrontés à des accusations et à une forte couverture médiatique. On ne nous a pas laissé la possibilité de nous défendre, on a organisé un procès public contre nous. Mais nous ne resterons pas silencieux. Nous poursuivrons la lutte pour la vérité, pour nous, pour nos camarades, pour tous les soldats qui ont protégé la patrie. Nous ne demandons ni pitié ni excuse, uniquement la justice. Vous avez tenté de nous briser, mais un fait est oublié : nous représentons la force d’un groupe de cent. Notre victoire repose sur de vrais combattants. Merci à nos avocats. Nous demandons pardon à nos familles pour leur souffrance. Nous sommes convaincus que la vérité triomphera. »
Hila, l’épouse d’un des militaires a ajouté :
« Toute une équipe — procureure militaire, conseiller juridique, enquêteurs, porte-parole — savait qu’il n’y avait aucun dossier, aucune preuve, pas de justice, seulement des intérêts personnels et une volonté de trouver des coupables plutôt que de rechercher la vérité. Plutôt que de faire la lumière, ils ont cherché des responsables faciles à accuser, notamment nos soldats. La procureure militaire, censée représenter la loi et la morale, a conduit une procédure biaisée, basée sur une version partielle visant à se protéger. C’est un test moral pour tout un pays, et la justice finira par s’imposer, bientôt une nouvelle secousse secouera le système. »
L’avocat Adi Kedar a précisé :
« La seule chose qu’il nous reste en tant que pays et système judiciaire, c’est d’annuler immédiatement le procès et de poursuivre uniquement ceux contre qui existent des preuves et qui ont été complices ou ont couvert ces événements. Certains journalistes et médias continuent de propager une haine virulente contre les soldats, renforçant ainsi la stratégie déloyale que les informateurs ont promue. Il est temps pour eux de faire leur introspection, et cela doit se faire sans délai. »
L’avocat Moshe Polsky a ajouté :
« La prudence est essentielle, surtout pour le responsable principal de l’application de la loi militaire. La gestion de cette affaire a prouvé un manque de jugement, et il est nécessaire de réévaluer toute la procédure pour garantir son impartialité. »
L’avocat Nati Rom a déclaré :
« Il est inacceptable de laisser le temps à la procureure militaire et à d’autres hauts responsables, suspects dans cette affaire de corruption parmi les plus graves de l’État, de continuer à agir sans être en détention, en ayant tout loisir de compromettre l’enquête. Nous exigeons que, comme lors de l’interpellation brutale de nos soldats en pleine journée, des mesures soient prises pour saisir les téléphones des hauts responsables et procéder à une purge complète, empêchant toute manipulation ou déformation des faits. Nous demandons également l’abandon immédiat des accusations. »
Menachem Yado, représentant d’Honenu ayant déposé une plainte pour diffamation contre la chaîne 12, déclarait :
« Nous avons engagé une action contre Guy Peleg et la chaîne 12. Peleg a menti au public, affirmant qu’une vidéo montrait un acte d’agression sexuelle. Comment peut-on dire une chose pareille ? Ces hommes ont été victimes d’un injustice incommensurable. Avec cette procédure, nous achevons une démarche, fermons le dossier pénal et engageons la procureure militaire en tant que défenderesse dans une action civile, en espérant que cela favorisera des réformes fondamentales. »
Enfin, l’avocat Ephraim Damari a expliqué :
« En seulement trois heures après le début de l’enquête, des responsables de haut rang liés à cette affaire de corruption, parmi les plus graves du pays, seront probablement arrêtés. La divulgation d’un vidéo par la porte-parole de la justice militaire, ainsi que la destruction des vies des soldats et de leurs familles, attestent que tout acte de manipulation ou de dévoiement de la justice sera sévèrement puni, et ceux impliqués seront en détention. »
