Imaginons un instant que la Basilique Saint-Pierre, le Vatican à Rome en Italie ; la cathédrale Notre-Dame à Paris en France ; la Sagrada Familia à Barcelone en Espagne ou la Collégiale Notre-Dame de Dinant en Belgique soient décrétées par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU comme étant des lieux exclusivement islamiques, sans aucun lien avec la chrétienté. On croirait à un poisson d’avril.
Je cite ces quatre pays de cette vieille Europe aux penchants chroniquement antijuifs et en voie d’islamisation, parce qu’ils font ignominieusement partie des 129 voix niant tout lien entre le Mont du Temple à Jérusalem et le Peuple juif en le qualifiant de «lieu exclusivement islamique» sous le nom d’usurpation «al-Haram al-Sharif», là où les mosquées al-Aqsa et Omar ont été construites seulement au VIIᵉ siècle et dans la seconde au XIIe siècle ap. E.C.
Pour rappel, le Mont du Temple («Har Habayit» en hébreu) est le site où le Premier Temple de Jérusalem (en hébreu Beit ha-Mikdash : «Maison de sainteté») fut détruit par les armées babyloniennes (en 586 avant l’E.C) ; il fut reconstruit 70 ans plus tard, puis à nouveau détruit par Rome (en 70 après E.C.).
Jérusalem est citée 673 fois dans le «Tanach» [Ancien Testament] et 144 fois dans le «Nouveau Testament» et est la capitale d’Israël depuis 3000 ans !
Le clergé musulman qui gère les Mosquées construites en lieu et place de l’Esplanade du Temple, ne recule devant aucun effort pour donner plus de poids à leurs théories révisionnistes, en détruisant systématiquement et en faisant disparaître tous les vestiges des Premier et Second Temple qui pourraient indiquer une empreinte juive sur cet emplacement.
Cela tient à la fois du déni et d’une réinterprétation quasi hallucinatoires de la réalité pour essayer d’imposer leur vision des choses, considérant que Jérusalem – «al Quds» – ne saurait être pour eux qu’islamique pour satisfaire leur fantasme de «dernière prophétie» devant remplacer le Judaïsme et à la Chrétienté.
Alors, avons-nous affaire à de l’antijudaïsme, du négationnisme, de l’éradicationnisme ?
Le tout à la fois !
Quelle est la visée de cette énième initiative antijuive ?
Cette énième obscène motion anti-israélienne a été proposée par une autorité fantoche d’un non-peuple baptisé «palestinien» et par des pays arabes appelant l’ONU à poursuivre sur sa lancée à «accepter la Palestine comme Etat membre à part entière» et à condamner hypocritement Israël pour «son refus de se retirer sur les lignes d’avant 1967 afin qu’une résolution à deux États du conflit puisse être mise en œuvre».
Une manière de remercier les multiples gestes unilatéraux et irresponsables consentis par le gouvernement collaborationniste Bennett-Lapid en Israël en faveur des organisations terroristes et d’exploiter la faiblesse de ce gouvernement israélien à la légitimité et à la cohérence contestables.
Opposition soutenue par quelques groupuscules gauchistes «kappoistes» qui militent en Israël pour le démembrement de l’Etat juif.
Mais pour faire bonne mesure, les États-Unis s’étant opposés au texte arguant qu’«il est moralement, historiquement et politiquement répréhensible que les membres de cet organe soutiennent un langage qui nie à la fois les liens juifs et chrétiens avec le mont du Temple», ont exprimé par ailleurs l’opposition de l’Administration américaine à un projet de constructions d’habitations juives dans le nord de Jérusalem, sous souveraineté israélienne.
Traduisons cette initiative musulmane : L’Etat souverain des Juifs, traité comme le «Juif des nations», est sommé de se soumettre aux diktats de la France (à la veille des présidentielles en France ça peut rapporter quelques voix musulmanes et conformément à ses obsessions anti-israéliennes)et ceux d’autres nations au service de l’islamo-impérialisme, pour renoncer à exercer sa légitimité et sa souveraineté sur le territoire de son Etat et de sa capitale.
Traduit en langage non-diplomatique, la France par la voix depuis le Quai d’Orsay, avec d’autres pays européens, s’impatiente de ne pas voir aboutir le projet de «concession finale» afin que «se referme cette parenthèse de l’histoire», selon l’inique Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin qui symbolise l’idéologie anti «israélienne» à la française.
La voix de la France s’impatiente ainsi obsessionnellement de voir qu’Israël refuse de se laisser, en quelque sorte, démembrer et de choisir «les ‘’colonies’’ plutôt que la paix»… de la dhimmitude ou des cimetières que d’aucuns lui destinent !
En vérité, la France du Quai d’Orsay, nostalgique et un «chouïa» judéophobe par tradition et souffrant d’une allergie anti-israélienne qui confine à l’hostilité systématique s’accroche toujours à sa prétention à être le véritable bailleur des «Lieux saints», et donc de «Jérusalem-est» où elle garde, aujourd’hui encore, un territoire français à Jérusalem au Monastère Sainte-Anne, cadeau du sultan Soleyman «le Magnifique».
Tout cela décodé en clair par un membre du Comité central du Fatah, Abbas Zaki qui expliquait sur la chaîne Al-Jazeera, cela donne : «L’accord devrait être basé sur les frontières du 4 juin 1967. Lorsque nous disons que l’accord doit être basé sur ces frontières, le président [M. Abbas] comprend, nous comprenons, et tout le monde sait que : l’objectif ultime ne peut être accompli en une seule fois». «Si nous disons que nous voulons détruire Israël… Allez, c’est trop difficile. Ce n’est pas une politique acceptable à dire. Ne dites pas ces choses au monde. Gardez-les pour vous…» «Si Israël se retire de Jérusalem, évacue les 650 000 ‘’colons’’, et démonte le mur (de sécurité) – Que deviendra Israël ? Il viendra à sa fin.» (Voir l’enregistrement traduit en anglais par MEMRI). «L’État palestinien sur son étendue provisoire sera ethniquement «nettoyé» de toute présence juive», en attendant qu’il en soit ainsi sur toute l’étendue de la «Palestine».
C’est ainsi qu’est tenté, par toutes les ruses et les escroqueries diplomatiques, de se subsister, par étapes, en lieu et place de l’État juif en vue de son éradication finale.
On ne connaît nulle part d’exemples d’un Etat souverain dénié de la sorte dans son droit à exister, à construire sur son sol, à gérer ses propres affaires et à disposer de sa capitale trois fois millénaire !
Chaque évènement cyclique met à jour, comme un révélateur photographique, la haine récidivante contre l’État des Juifs sous le prétexte fallacieux du soutien aveugle à ce projet de «nouvel État arabo-musulman-palestinien» inventé de toute pièce pour être instrumentalisé à cette fin.
Connaît-on une seule nation au monde qui consentirait à renoncer à ses lieux saints et à partager sa capitale avec quiconque ?
C’est ainsi que la lutte totale et insidieuse contre l’État juif ne cesse pas.
Répétons-le, les guerres terroristes et celles travesties en démarches hypocritement diplomatiques que les arabo-musulmans mènent contre l’État juif ne sont pas des guerres visant à régler un quelconque litige frontalier ou à parvenir à un État de paix juste et permanent avec Israël. Le fait est que, ne pouvant parvenir à leurs fins en gagnant les guerres qu’ils ont à chaque fois déclenchées et perdues, il ne leur reste aux pays arabo-musulmans plus que la stratégie du mensonge pour tenter de pratiquer un hold-up sur la Terre d’Israël.
Ce à quoi nous assistons plus globalement, c’est à un pan-islamisme impérialiste et conquérant qu’aucune volonté politique ne semble vouloir stopper au Proche et au Moyen-Orient, pas davantage que «l’eurabislamisation» en marche sur le continent européen.
Mais quand même, Israël doit bien avoir quelques torts pour justifier cet acharnement ?
En effet, c’est celui de vouloir vivre son destin sur sa Terre historique en étant fort face aux multiples menaces. Et tant pis pour les nations si pour elles accepter le lien qui unit le Peuple juif à la Terre d’Israël cela doit représenter pour elles une «concession très douloureuse».
Gardons à l’esprit que lorsque Moïse tenait ses mains levées, Israël l’emportait face à ses ennemis et quand il les laissait tomber, ses ennemis prenaient l’avantage sur lui [Exode 17:12].
© Schlomo Goren pour Israël 24/7.org. Diplômé en sociologie, en Sciences de l’Education et en psychologie. A exercé de nombreuses années en France comme Intervenant indépendant dans tous les secteurs (éducatifs, prisons, psychiatrie, etc.) sur les problèmes de violence.