Quelques dizaines de manifestants contre la réforme judiciaire ont manifesté mardi soir devant le domicile du député Moshe Gafni (Union Thora Judaïsme) à Bnei Brak.
Ils portaient des pancartes, des drapeaux israéliens et des drapeaux gays multicolores et criaient des slogans proclamant « Israël n’est pas une dictature » (un point sur lequel nous sommes tous d’accord).
Cependant, la suite les a probablement pris de court. Ils ont rencontré en face, derrière le cordon de policiers, des Haredim très en colère, qui les ont traités de « traîtres », leur ont lancé des pétards et les ont bombardés d’œufs (on ne sait pas s’ils étaient pourris).
C’était la première fois depuis le début des manifestations que des gauchistes israéliens osaient manifester à Bnei Brak. On peut supposer qu’à l’avenir, ils resteront rue Kaplan et place Habima à Tel Aviv.
Un manifestant a déclaré à Haaretz :
« Je suis allé avec cinq ou six autres manifestants à Bnei Brak. En quelques secondes, nous avons été encerclés par des dizaines de Haredim qui ont essayé de s’emparer de nos drapeaux tout en le frappant et en crachant dessus. Ils m’ont donné des coups de pied et ont déchiré mon sac ».
Le manifestant a ajouté qu’il avait demandé de l’aide à la police, qui l’a fait monter dans une voiture avec deux autres manifestants et les a évacués de la scène.
Le bureau de Gafni avait publié une déclaration disant que le député ne serait pas chez lui mardi soir. Mais les activistes ont maintenu la manifestation, sous la bannière « Peur pour la démocratie » (en hébreu, Haredim peut vouloir dire « ceux qui sont nerveux »). L’implication des députés haredim en faveur de la réforme judiciaire est un phénomène inattendu, près de 90 % des ultra-orthodoxes, selon un sondage récent, se sont déclarés favorables à la réforme.
Les Haredim se rebiffent
Pour cette manifestation, la police avait bloqué plusieurs rues importantes de la ville entièrement haredim, perturbant des milliers de résidents.
Après que plusieurs centaines de contre-manifestants haredim ont chassé ces activistes, environ 200 Harédim, en colère contre la police, ont donc décidé d’imiter les gauchistes et se sont précipités dans la rue Jabotinsky jusqu’à l’autoroute 4, la quatrième artère de circulation la plus fréquentée d’Israël, et l’ont prise d’assaut.
Mais à la différence des policiers de Tel Aviv qui ont laissé les anarchistes bloquer l’autoroute Ayalon pendant trois heures, les policiers ont sorti leur « équipement de contrôle des foules » et se sont mis à frapper les Haredim à tout va.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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