Alors que Téhéran cherche toujours un nouvel accord nucléaire à Vienne en Europe, il attaque l’Arabie saoudite en utilisant des seconds couteaux.
L’attaque majeure des Houthis soutenus par l’Iran contre une installation de Saudi Aramco à Djeddah illustre la menace croissante que constitue l’Iran pour la région.
Cet événement survient peu de temps après que l’Iran a également utilisé des missiles balistiques pour attaquer la capitale kurde d’Erbil en Irak récemment. Téhéran est toujours à la recherche d’un nouvel accord nucléaire en Europe et espère que les États-Unis dirigés par un gouvernement de faibles céderont à ses exigences. Pendant ce temps, il affiche ses ambitions hégémoniques sur la région, en faisant attaquer l’Arabie saoudite par un groupe supplétif hyperactif.
En outre, le groupe du Jihad islamique palestinien a récemment accordé une interview à Fars News pour se vanter du total soutien iranien. La nouvelle selon laquelle l’Iran a utilisé des drones lancés depuis l’Iran au-dessus de l’Irak pour frapper Israël au cours de la dernière année, illustre comment la menace croissante de l’Iran se manifeste sur plusieurs fronts, en toute impunité et plein aveuglement américain.
D’après les médias d’Al-Arabiya en Arabie saoudite, « selon la dernière mise à jour, le porte-parole de la Coalition arabe, Turki al-Malki, a déclaré que l’incendie qui avait endommagé deux réservoirs de stockage avait été maîtrisé et n’avait fait aucun blessé ». Malki a déclaré que « cette escalade hostile vise les installations pétrolières et cherche à saper la sécurité énergétique et l’épine dorsale de l’économie mondiale », selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA). Le Royaume-Uni, les États-Unis et Naftali Bennett pour Israël, dénonçant «l’absence de limites de l’agression iranienne», ont condamné l’attaque.
« Nous continuerons à travailler avec nos partenaires saoudiens pour renforcer leurs défenses tout en cherchant à mettre fin durablement au conflit, à améliorer les vies et à créer un espace permettant aux Yéménites de déterminer collectivement leur propre avenir », indique un communiqué du département d’État américain, partagé avec les médias.
Selon les rapports, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, a condamné les attaques et les a qualifiées comme bénéficiant «clairement de la permission de l’Iran».
L’ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar al-Saud, a appelé la communauté internationale à adopter une position plus ferme. «Les terroristes houthis soutenus par l’Iran continuent d’attaquer nos civils, nos infrastructures et nos installations énergétiques avec des missiles et des drones de fabrication iranienne, en toute impunité. La communauté internationale doit agir contre cette agression qui vise des civils innocents et l’approvisionnement énergétique mondial.
Les Houthis soutenus par l’Iran ont déjà ciblé Aramco et des informations indiquent qu’ils ont également ciblé d’autres installations le même jour que l’attaque de Djeddah.
Les rapports mentionnent qu’il y avait eu des attaques à Samtah et que neuf drones ont été lancés pour cibler d’autres endroits. Les médias saoudiens ont déclaré que « la coalition arabe a annoncé vendredi le début de frappes aériennes au Yémen en représailles aux attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite », selon Al Arabiya.
Les médias iraniens, comme Tasnim, se sont vantés de l’attaque. Ils l’ont qualifié de partie d’une opération majeure à l’intérieur de l’Arabie saoudite.
Tasnim News en Irak a déclaré que les «forces armées houthistes hier soir, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion du Yémen par la coalition saoudo-américaine, ont mené une opération à grande échelle au plus profond du territoire saoudien, ciblant plusieurs centres importants du pays, dont les installations d’Aramco.
Selon les récits pro-iraniens d’Al-Mayadin, cette attaque était « l’une des opérations les plus étendues des forces armées yéménites contre les positions saoudiennes à l’intérieur du pays (l’Arabie) ». Les rapports indiquent que les Houthis continueront de frapper l’Arabie saoudite.
«Des sources ont déclaré à Al-Mayadin que dans les prochains jours, les forces armées yéménites poursuivront leurs attaques contre des sites saoudiens vitaux si le siège contre le Yémen se poursuit, et qu’elles sont déterminées à fermer les installations vitales d’Aramco à Ras Tanura, Rabigh et Djeddah.
Cela semble lever le voile sur un plan iranien plus large visant à frapper le cœur et les intérêts vitaux du Royaume pour faire pression sur Riyad. Cela survient alors que l’Iran tente également d’obtenir un nouvel accord nucléaire. Cela montre comment un Iran puissant pourrait développer ses attaques à l’infini dans la région.
L’Iran pourrait utiliser tout l’argent qu’il obtient de l’accord avec l’Iran pour étendre ses attaques. Cela signifie que l’Iran estime qu’il pourrait ainsi exploiter l’utilisation de missiles tirés depuis le Yémen, l’Irak, la Syrie et le Liban en toute impunité, dès le dégel de certaines sanctions.
L’Iran a également encouragé les Houthis à cibler les Émirats arabes unis. L’Iran a employé des drones pour tenter d’attaquer Israël, et des rapports récents indiquent que deux drones ont été abattus par la coalition dirigée par les États-Unis. Des drones ont également été abattus l’année dernière.
Les Houthis ont désigné les dernières attaques comme «l’Opération (pour) briser le siège». L’Iran dit avoir ciblé l’installation d’Aramco avec neuf drones. Un porte-parole houthi, le général de brigade Yahya Sari, «a annoncé dimanche dernier qu’un certain nombre d’installations vitales de Saudi Aramco à Riyad, Yanbu et d’autres parties du pays ont été les cibles de plusieurs missiles balistiques, missiles de croisière et drones.
De plus, dès que la première phase de l’opération a été couronnée de succès, les forces yéménites ont attaqué un certain nombre de cibles vitales et importantes à Abha, Khamis Mushait, Jizan, Samta, South Dhahran avec des missiles et des drones», indique le rapport de Tasnim.
« Le point important est que cette opération n’est pas seulement à court terme et transversale, mais que les cercles de renseignement et de reconnaissance de l’armée yéménite identifieront les zones sensibles et stratégiques de l’Arabie saoudite, et les prochains rounds de l’opération seront effectués », a-t-il ajouté, selon Tasnim.
De toute évidence, ce n’est qu’un début et l’Arabie saoudite a raison de demander à la communauté internationale de l’aider davantage. L’Iran pourrait lancer ce printemps une nouvelle vague d’attaques visant à déstabiliser le Golfe, à mesure qu’elle semble s’approcher d’un accord avec une Administration Biden complaisante.
Cela survient alors que des délégations des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc et d’Égypte se réuniront avec les États-Unis en Israël cette semaine pour un sommet sans précédent .
Le ministère des Affaires étrangères a appelé cela le « Sommet du Néguev » qui aura lieu les 27 et 28 mars. Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid accueillera le sommet à Sde Boker, a indiqué le ministère. «Six ministres des Affaires étrangères participeront à cette réunion historique : Lapid, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Cheikh Abdallah ben Zayed, et des ministres de Bahreïn, du Maroc et d’Égypte», a déclaré Israël.
Compte tenu de la menace croissante de l’Iran pour l’Arabie saoudite et le Golfe, ce sommet a des racines et des conséquences importantes. En particulier, il place Jérusalem à l’épicentre d’un système de défense régionale contre l’agression iranienne qui touche toutes les parties prenantes, jusqu’au Maroc, du fait de l’implication du Hezbollah et de l’Iran derrière le Front Polisario, au Sahara occidental.
La coalition soutenue par l’Arabie saoudite va maintenant mener de plus en plus de frappes contre les Houthis. Ceux-ci cibleront Hodeidah, Sanaa et d’autres endroits, selon les reportages. Al-Arabiya a déclaré que la coalition avait arrêté des bateaux chargés d’explosifs à Hodeidah au cours du week-end.
L’Iran montre un soutien total aux Houthis dans ce bras-de-fer avec Riyad. Il a projeté les visages des dirigeants houthis sur le monument Azadi à Téhéran, selon des photos de propagande diffusées en ligne. La milice yéménite est devenue une sorte de fer de lance et de substitut du Hezbollah libanais, empêtré dans les scandales de l’explosion du port de Beyrouth et réduit à une relative impuissance au Pays du Cèdre et en Syrie…
© Marc Brzustowski pour Israël 24/7
Source: JPost