12 ministres de la Justice montent au créneau pour faire pression sur Ben & Jerry’s au sujet de son boycott d’Israël

Photo © Paul Zerah

Le ministre de la Justice de l’Arizona, Mark Brnovich, s’est joint à 11 autres États pour demander instamment au fabricant de crème glacée de mettre fin à sa position anti-Israélienne.

« Nous devons défendre les lois de nos États et nous opposer aux tentatives de sociétés mondiales de se lancer dans une guerre économique contre l’État d’Israël », a déclaré M. Brnovich.

Les ministres de la Justice de l’Alabama, de l’Arkansas, de la Floride, du Kansas, du Mississippi, du Missouri, de l’Indiana, de l’Oklahoma, du Texas, de l’Utah et de la Virginie occidentale ont également signé la lettre. Et il me peine de constater que ce sont tous des Etats Républicains, et que les Etats Démocrates soient restés distants vis-à-vis du boycotteur d’Israël.

« Malgré le fait que les politiques de la plupart des États américains qui s’opposent au boycott d’Israël sont largement connues, Unilever s’est engagé dans une voie malheureuse et financièrement malavisée pour tester la détermination de nos États en refusant d’empêcher Ben and Jerry’s de boycotter certaines régions de l’État d’Israël », peut-on lire dans la lettre. [NDLR Ce dernier point est inexact : Unilever, la maison-mère, n’a pas refusé d’empêcher B&J de boycotter Israël, il s’est distancé de la décision, mais n’a rien pu faire car il a signé un accord avec les deux propriétaires, deux juifs de gauche, que leur politique sociale resterait totalement entre leurs mains et de leur initiative sans qu’Unilever ait son mot à dire].

La société Ben and Jerry’s, basée dans le Vermont, a annoncé le 19 juillet qu’elle ne vendrait plus ses produits en Judée Samarie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est. Dans son annonce, Ben and Jerry’s qualifie ces régions de « territoires palestiniens occupés ». Il est remarquable qu’avant de prendre une si grave décision, Ben and Jerry’s ne se soit pas renseigné et n’ait pas cherché à savoir si ces régions sont vraiment des « territoires palestiniens occupés ». L’eussent-ils fait qu’ils se seraient évité les problèmes qu’ils rencontrent aujourd’hui, car ces territoires ne sont pas palestiniens, et s’ils sont effectivement occupés, c’est légalement par Israël, et moins légalement, mais pas totalement illégalement – les experts en droit international divergent sur ce dernier point, par les Palestiniens.

« Nous rejetons et répudions toutes les formes de haine et de racisme », a déclaré Ben & Jerry’s dans un communiqué particulièrement sournois et hypocrite, puisque le boycott est précisément une incitation faite aux musulmans du monde de haïr les juifs, en faisant passer les juifs pour les voleurs de la terre d’un autre peuple.

« Notre décision de quitter le TPO était fondée sur notre conviction qu’il est incompatible avec nos valeurs que Ben & Jerry’s soit présent au sein d’une occupation illégale internationalement reconnue. Parler et agir en fonction de nos valeurs n’est ni anti-israélien ni antisémite. » [NDLR Là encore, les deux parlent d’occupation illégale internationalement reconnue et ils se trompent. La Cour d’Appel de Versailles, seul tribunal non israélien à avoir jamais eu à dire quel était le statut des territoires, a conclu en 2013 qu’Israël est l’occupant légal, et que ni l’OLP, ni l’Autorité palestinienne n’ont de droits confirmés par les traités ou les Accords internationaux sur cette région, lire l’arrêt du tribunal.

L’entreprise continuera toutefois à vendre des glaces en Israël jusqu’à la fin du contrat.

La trésorière de l’Arizona, Michelle Yee, a annoncé le 7 septembre qu’elle allait retirer les fonds de l’État investis chez Unilever en raison de la position de Ben & Jerry.

Le New Jersey, New York, le Texas et la Floride ont fait de même, selon la lettre des procureurs généraux à Unilever. Le New Jersey et l’Etat de New York sont deux Etats Démocrates.

Ces dernières années, 33 États, dont l’Arizona, ont adopté des lois anti-BDS qui « interdisent l’investissement des fonds de pension publics ou l’attribution de marchés publics à des entreprises qui boycottent Israël ». Tous ne les appliquent pas. Pourquoi les avoir votées ?

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

Quitter la version mobile