Lors de la cérémonie de remise des diplômes du cours de formation des officiers de combat, jeudi, Eyal Zamir, chef d’état‑major des Forces de défense d’Israël, a lancé aux officiers nouvellement commissionnés un appel pressant au leadership, à la responsabilité et à la détermination inébranlable.
Il a insisté sur la fierté qui doit accompagner l’ampleur de la mission et a admis que « les décisions qu’on vous demandera de prendre se font sentir au plus profond de vous bien avant que l’esprit ne comprenne l’obligation ».
Zamir a rappelé que la cérémonie avait été reportée à plusieurs reprises au cours des deux dernières années de guerre. Des centaines de cadets ont pris des postes de commandement sur les champs de bataille et sont immédiatement repartis au combat durant une guerre multithéâtre de deux ans au cours de laquelle nous avons combattu sans compromis jusqu’à la victoire.
Sur les champs de bataille, nous avons perdu les meilleurs de nos fils et de nos filles. Leur absence laisse un vide au cœur de la nation… et leur perte résonnera en nous pendant des générations. Nous sommes liés à leur mémoire, à leur héritage ; nous nous montrerons dignes d’eux et de leur dévouement.
En s’adressant aux blessés, Zamir a affirmé :
Pour beaucoup de nos soldats blessés au combat, un long chemin reste à parcourir, et la route vers la guérison physique et mentale est ardue et exigeante. Nous les accompagnerons tout au long de ce parcours.
S’adressant directement à la nouvelle génération de commandants, il a déclaré :
Le poids de la responsabilité incarné par l’appel « derrière moi » est quelque chose que vous avez déjà senti sur vos épaules : en conduisant des missions, en marchant en colonne dans les ruelles ennemies, en donnant des ordres de tir précis qui ont éliminé des terroristes. J’attends de vous que vous continuiez à le porter et à agir selon les mêmes standards qui accompagnent une telle responsabilité.
Zamir n’a pas éludé l’échec et la rupture du 7 octobre 2023. Il a déclaré :
Le 7 octobre, l’armée a rompu sa promesse la plus sacrée envers les civils de l’État d’Israël. Nous n’étions pas prêts comme il le fallait pour cette attaque barbare… nous n’avons pas arrêté les milliers de terroristes qui ont massacré, kidnappé, incendié et profané nos foyers. La douleur, la honte, le deuil et la responsabilité de réparer — nous les portons partout où nous allons.
Pourtant, il a affirmé qu’à partir de cette rupture s’est révélée « la responsabilité israélienne dans toute sa force et ses couleurs » : des soldats, hommes et femmes, qui ont fait preuve d’un courage inimaginable et ont accepté de donner leur vie pour des personnes qu’ils ne connaissaient parfois même pas.
Il a imploré :
Mémorisez bien ces paroles : soyez des personnes d’action. Vous êtes une génération d’hommes et de femmes d’action.
Sur le plan stratégique, Zamir a été clair :
Même après deux ans de combats, nous n’avons pas baissé les bras. Nous ne tolérerons aucune brèche qui mette en danger la sécurité d’Israël, dans quelque arène que ce soit. Nous ne tolérerons aucune menace ; si un ennemi déclare son intention de nous nuire, nous le croirons — et nous l’éliminerons.
Concernant l’ampleur des opérations, il a averti, « dans certains domaines nous retournerons à des opérations d’une intensité bien supérieure à ce que nous avons connu ces deux dernières années ».
Il a exhorté les nouveaux commandants à allier questionnement et critique au commandement :
La responsabilité nous oblige à examiner les faits avec persévérance — poser la bonne question même lorsqu’elle est inconfortable… Une société forte se construit aussi par la capacité de penser et de critiquer, parallèlement à l’obéissance nécessaire au fonctionnement d’une armée de combat.
Le chef d’état‑major a réservé des mots particuliers aux familles :
Chères familles, tout cela est à vous ; vous êtes la source des valeurs, de la force et de l’esprit de nos commandants. Vos foyers forment le socle même de notre foyer national. Merci pour des années d’éducation exemplaire et pour le soutien dévoué qui reste à venir.
En conclusion, s’adressant aux commandants de formation, il a dit :
Commandants … je vous remercie pour votre contribution essentielle à la formation de l’unité qui se tient devant nous. Votre influence continuera de les accompagner tout au long de leur parcours militaire.
Et aux diplômés :
Diplômés, je compte sur vous, je suis fier de vous, et je vous exhorte à entrer avec confiance dans l’arène — vous êtes la nation éternelle d’Israël.


Magnifique !.