Le plus haut dignitaire religieux maronite du Liban a appelé à l’expulsion et à la réinstallation des réfugiés palestiniens du pays, affirmant que le pays, frappé par la pauvreté, doit faire passer ses propres intérêts en premier.
Le cardinal patriarche Bechara Boutros al-Rahi a en outre affirmé que le monde ne reconnaissait plus le prétendu « droit au retour » des Palestiniens.
« Nous sommes avec vous, chers frères, et nous appelons la communauté internationale à soulager le Liban, qui est épuisé économiquement et vit difficilement, en trouvant une solution définitive à la présence des réfugiés palestiniens et des Syriens déplacés sur le sol libanais », a déclaré al-Rahi samedi.
« On ne peut pas accepter que de nombreuses parties, notamment au niveau international, considèrent les réfugiés et les personnes déplacées comme une réalité qui doit être adaptée au point d’être intégrée, implantée et naturalisée », a déclaré le patriarche.
Selon le patriarche, le Liban ne peut plus accepter la présence des réfugiés palestiniens comme une évidence, car cela nuit à l’unité de la population.
« Comment ces pays peuvent-ils prétendre se préoccuper de l’indépendance et de la stabilité du Liban, et travailler à saper son unité ? » a demandé M. al-Rahi.
Il a appelé le gouvernement libanais à coordonner la réinstallation des réfugiés palestiniens dans des pays qui sont « capables de les accueillir démographiquement et de leur assurer une vie humaine et sociale digne », selon le rapport.
Selon al-Rahi, « tout le monde » a désavoué le « droit au retour », et notamment Israël qui « déplace » les Palestiniens « quotidiennement » (là, il délire).
Le « droit au retour » est une revendication palestinienne centrale pour résoudre le conflit qui verrait les réfugiés palestiniens et leurs descendants – qui sont aujourd’hui plus de 6 millions – aller vivre en Israël et pas dans l’Etat palestinien qui serait créé – un comble.
« Le peuple de Palestine n’a pas été créé pour vivre dans un camp, mais plutôt dans une société qui lui fournit un logement, une éducation, un travail et un bien-être », a déclaré al-Rahi.
Le patriarche a également appelé les Syriens déplacés au Liban à retourner en Syrie et à reconstruire leur patrie.
Quelque 180 000 réfugiés palestiniens vivent au Liban, selon l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui a pour mission de ne pas les intégrer dans les pays d’accueil.
Les Palestiniens du Liban sont des citoyens de seconde classe qui ne sont pas autorisés à exercer de nombreuses professions, ne peuvent obtenir la citoyenneté, ne bénéficient pas des prestations sociales et avantages sociaux du reste de la population. Les camps de réfugiés palestiniens souffrent d’une surpopulation et d’une pauvreté extrêmes, ils n’ont ni le droit de construire, ni de réparer les habitations, ni de planter des cultures : ils sont maintenus comme un abcès, une force de pression contre Israël, et il convient de réaliser que 70 ans après avoir fabriqué cette arme de destruction massive de l’Etat d’Israël, l’opération a échoué.
Le Liban souffre d’une crise économique qui a laissé une grande partie de sa population dans la pauvreté, sans accès à l’électricité ou aux soins de santé, merci au Hezbollah. Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme, Olivier De Schutter, a estimé au début de l’année que quatre Libanais sur cinq ont été plongés dans la pauvreté, faisant du pays un « État défaillant ».
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://worldisraelnews.com