Initialement publié le 11 novembre 2022 @ 8h30
Voici une liste non exhaustive (merci de nous aider à la compléter) des discriminations, persécutions, mauvais traitements, infligés aux « Palestiniens » par les pays arabes depuis 1948. Nous employons ici le mot Palestiniens car c’est ainsi qu’ils sont identifiés dans les décisions par les pays arabes.
• Les Palestiniens ne sont pas autorisés à devenir citoyens d’un pays arabe – à l’exception de cas particuliers en Jordanie, en raison du décret 1547 de la Ligue arabe de 1959, qui précise que cette interdiction est destinée à : « préserver l’entité palestinienne et l’identité palestinienne.
• Les Palestiniens ne peuvent plus non plus retrouver la nationalité jordanienne, sauf exception pour les Chrétiens libanais jusqu’à la fin des années 50. Et en 2011, les palestiniens nés de mère égyptienne ont été cette année et cette année seulement autorisés à prendre la nationalité égyptienne.
• Les Palestiniens ne sont pas autorisés à voyager librement dans le monde arabe. L’Autorité palestinienne ne leur délivre pas de passeport mais des « documents de voyage » qui ne sont acceptés que par un nombre restreint de pays musulmans.
• Ceux qui vivent dans des pays musulmans n’ont pas le droit de vote, ni celui de se présenter à des élections nationales.
• Les enfants de parents Palestiniens ne reçoivent pas la nationalité du pays musulman où ils sont nés, en violation de l’article 7 de la Convention sur les droits de l’enfance* des Nations Unies. Violations que l’ONU refuse de condamner ni d’exiger le respect.
En Jordanie :
1967 : La Jordanie a refusé la nationalité aux habitants de Gaza qui sont arrivés après la guerre des 6 jours. Aujourd’hui les 165 000 Palestiniens qui vivent en Jordanie n’ont pas le droit de devenir citoyen, n’ont droit à aucune aide, ni aucun des avantages dont bénéficient les Jordaniens.
1970: 3 500 à 5 000 Palestiniens ont été tués et 20 000 ont été expulsés, leurs camps ont été détruits, lors des évènements connus sous le nom de Septembre noir.
1988: La Jordanie révoque la nationalité de millions de Palestiniens de la rive gauche du Jourdain après qu’ils aient déclaré leur « indépendance. » La décision fut justifiée comme étant prise pour leur bien.
2010: La Jordanie a continué à révoquer la nationalité de milliers de Palestiniens.
2012: La Jordanie promulgue une loi électorale qui limite à moins de 10% le nombre de Palestiniens qui peuvent faire partie du parlement.
2013: La Jordanie place les réfugiés palestiniens de Syrie dans des camps spéciaux, séparés des autres réfugiés, et qu’ils n’ont pas le droit de quiter. Elle bloque également l’entrée à plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens, et les renvoie vers un dangereux futur en Syrie.
2014: Les Palestiniens qui ont la citoyenneté jordaniennes ne bénéficient toujours pas des mêmes droits que les Jordaniens concernant l’armée, l’obtention de bourses d’étude, et l’admission dans certaines universités, entre autres.
En Egypte :
1948: L’Egypte enferme tous les réfugiés palestiniens dans des camps au lieu de les accepter dans la société égyptienne, et expulse les hommes afin qu’ils retournent se battre en Palestine.
1949: Expulsion des Palestiniens des camps égyptiens vers Gaza. Il resta très peu d’arabes palestiniens en Egypte.
1950: L’Egypte refuse toute présence de l’UNRWA (organisation des Nations Unies réservée exclusivement aux réfugiés palestiniens) sur son territoire, et les relègue à Gaza.
1949 – 1956: Les Palestiniens restant en Egypte n’ont plus le droit de prendre un emploi et d’aller à l’école.
2011 : Une nouvelle loi a été votée qui stipule que “toutes les mères égyptiennes peuvent donner la nationalité égyptienne à tous leurs enfants nés d’un mari étranger. A l’exception des palestiniens.” Lors de la Journée des mères arabes, le 21 mars, des centaines de mères égyptiennes mariées à des Palestiniens se sont rassemblées sur la place Tahrir du Caire pour demander la nationalité égyptienne pour leurs enfants.
2013: Les quelques centaines de réfugiés Palestiniens de Syrie qui tentent d’entrer en Egypte sont emprisonnés.
2013-jusqu’à présent: La frontière de Rafah entre Gaza et l’Egypte est fermée, créant une prison à ciel ouvert pour 1,7 millions de Gazaouis. Même les malades devant faire un court séjour dans les hôpitaux sont interdits de passage.
Au Liban :
1950-58: Le Liban ne fournit que des documents de voyage aux Palestiniens qui veulent quitter le pays.
1962: Les Palestiniens sont désormais enregistrés comme « étrangers » :
- 73 catégories d’emplois leurs sont interdits jusqu’en 2010.
- Depuis 2010, la liste des métiers interdit est réduite à 50.
- Ils leur est toujours interdit de travailler comme physiciens, journalistes, pharmaciens ou avocats.
- Une loi martiale pour les camps de réfugiés palestiniens leur interdit de construire des maisons, de posséder une propriété, et même de réparer leurs logements.
- L’armée contrôle l’entrée et la sortie et interdit tout mouvement en dehors des camps.
- Les « étrangers » palestiniens ne sont pas autorisés à fréquenter librement n’importe quelle école de leur choix.
- Ils ne sont pas autorisés à vivre en dehors des camps, mais il est interdit de les agrandir.
- En conséquence, la population des camps a triplé.
- Les Palestiniens n’ont pas le droit de créer des associations.
1975-78: Au moins 5000 Palestiniens sont tués durant la guerre civile.
1985-88: Plusieurs milliers de Palestiniens sont tués dans « la guerre des camps«
1995: La loi interdit aux Palestiniens d’entrer dans le pays sans visa, et aucun visa n’est accordé. Les Palestiniens expulsés des Etats du Golfe ne purent retourner au Liban. (La loi sera annulée en 1999.)
2005: Des lois spécifiques sont promulguées qui interdisent aux « étrangers » qui ne sont pas « nationaux d’un Etat reconnu » – donc les Palestiniens – de devenir propriétaire. Ceux qui possédaient un bien avant la promulgation de la loi ne peuvent le transmettre à leurs enfants.
2007: 31 000 Palestiniens deviennent SDF après la destruction par l’armée du camp Nahr el Bared.
2013: Les 50 000 réfugiés palestiniens de Syrie reçoivent un traitement différent de celui offert aux autres réfugiés syriens. Il leur est proposé des visas de résidents temporaires à des prix prohibitifs qu’ils ne peuvent payer et fait immédiatement d’eux des délinquants illégaux.
2013: Le Liban commence à refuser l’entrée à des réfugiés palestinien de Syrie à la frontière, tout en acceptant les réfugiés syriens.
Au Koweït :
1991: 400 000 Palestiniens sont harcelés et expulsés du pays.
En Libye :
1994-95: La Libye expulse 30 000 Palestiniens, confisque leurs maisons, et les fait renvoyer de leurs emplois.
Les pays arabes refusent d’accepter ces nouveaux réfugiés. Des centaines sont bloqués dans le désert ou en mer. Finalement, la Libye autorise un certain nombre à rester, mais continuera à les menacer de les expulser de nouveau. Au bout du compte, 15 000 Palestiniens qui disposent des documents de voyage seront autorisés à émigrer dans des pays arabes, des pays du Golfe, et en Europe.
2011: Les Palestiniens sont contraints de payer une taxe spéciale de $1550.
2012: De nombreux Palestiniens perdent leurs maisons qui sont réclamées par des Libyens dans le chaos de la révolution et l’effondrement du système judiciaire.
En Irak :
Début des années 1950 : des travailleurs palestiniens sont Expulsés en même temps que des saoudiens et des libyens.
2005: Après la chute de Saddam Hussein, des Palestiniens d’Irak sont enlevés, pris en otage, tués et torturés par des groupes armés. Les Politiciens se moquent d’eux lors de déclarations publiques. Environ 15 000 sont expulsés d’Irak. Des milliers restèrent bloqués dans des camps dans le désert entre l’Irak et la Syrie, et aucun pays arabe ne les autorisa à entrer.
Au Qatar :
1994: Le Qatar refuse de délivrer des visas de travail aux Palestiniens.
En Syrie :
1970: Les Palestiniens ne sont pas autorisés à voter, ils ne peuvent se présenter à des élections locales, ne peuvent posséder de terres cultivables, et sont pas autorisés à posséder plus qu’une propriété.
2005-2008: La Syrie refuse de laisser entrer des milliers de réfugiés palestiniens qui fuient l’Irak, et laisse entrer les autres.
2012 à nos jours : Environ 2000 Palestiniens ont été tués dans la guerre civile. Environ 50 sont morts de faim après que les rebelles ont coupé l’eau et interdit la nourriture au camp de Yarmouk.
* Art.7: Le nouveau né sera immédiatement enregistré dès sa naissance, et aura le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité, et, autant que possible, le droit de connaître et d’être pris en charge par son ou ses parents.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : elderofziyon.blogspot.co.il