Le président de la commission des finances de la Knesset, Moshe Gafni (parti Torah judaïsme), a déposé un projet de loi interdisant l’introduction de pain et d’autres aliments au levain dans les hôpitaux pendant la semaine de Pessah.
L’adoption d’une telle loi était prévue dans les accords de coalition, et Gafni a demandé à Netanyahou d’en accélérer l’avancement, selon le correspondant de Ynet Moran Azulai.
La pratique des interdictions d’apporter des produits au levain dans les hôpitaux existait en Israël sans aucune justification légale. Mais des activistes progressistes, qui militent par petit pas pour transformer la société israélienne et en faire un Etat laïque ou la religion sera réservée à la sphère privée, ont profité du gouvernement Lapid, l’an dernier, pour introduire du pain dans un hôpital pendant Pessah. Sous la pression du public ultra-orthodoxe et du ministre de la Santé Yaakov Litzman, les administrateurs des hôpitaux avaient alors ordonné aux gardes de fouiller les sacs des visiteurs et de leur retirer les aliments concernés.
- Les activistes avaient déposé un recours auprès de la Haute Cour, et en avril 2020, celle-ci a reconnu comme illégale la pratique des interdictions du « levain » dans les hôpitaux – puisque l’objectif post-sioniste est de transformer l’Etat juif, un concept qui les choque au plus profond, en un Etat pour tous les citoyens.
- La Haute Cour de justice a jugé que ces interdictions violaient la liberté de religion inscrite dans la Loi fondamentale d’Israël.
- Au printemps 2022, le ministre de la Santé Nitzan Horowitz (Meretz) a interdit aux hôpitaux de fouiller les sacs à la recherche de levain.
- Aujourd’hui, le gouvernement a changé, et les haredim veulent légiférer.
Selon le Grand Rabbinat d’Israël, s’il y a du pain dans l’enceinte de l’hôpital, l’hôpital tout entier devient « non casher » et impropre au séjour d’un juif religieux.
La juge en chef Esther Hayut a exhorté le rabbinat et le ministère de la Santé à trouver une solution technique pour éviter de violer les droits de quiconque. Comme si les non-religieux allaient souffrir un préjudice irréparable si pendant 15 jours, ils ne peuvent pas apporter de pain aux malades. Et dire que la Haute Cour veut préserver sa capacité à claquer une loi parfaitement légale par ailleurs sous le seul argument qu’elle est « fortement déraisonnable ». On le voit, cette fenêtre ouverte vers la dictature des doctrines de la gauche, est hautement partiale et permet tous les abus.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://news.israelinfo.co.il