Le département des Israéliens en détresse du ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué, tard dans la nuit de mardi à mercredi, qu’un citoyen israélien a été enlevé lors d’une visite dans la région de Gondar, dans le nord de l’Éthiopie.
Les autorités israéliennes ont déclaré avoir été informées de l’enlèvement lundi, mais n’ont pas révélé l’identité de la victime.
« Le département des Israéliens à l’étranger est en contact avec les membres de sa famille en Israël et collabore avec Interpol sur cette question », précise le communiqué. « Le consul d’Israël en Éthiopie est en contact avec les responsables locaux de la sécurité afin d’obtenir sans délai la libération du citoyen israélien en toute sécurité », a ajouté le communiqué.
Gondar a été le foyer des Beta Israel pendant des siècles. Les Beta Israel, qui disent descendre de la tribu perdue de Dan, descendent de juifs et ont continué à pratiquer la foi de leurs ancêtres à travers les siècles sans interruption.
Ils se sont d’abord installés dans le nord de l’Éthiopie, en particulier dans les montagnes du Simien et autour du lac Tana, mais lorsque la capitale a été déplacée à Gondar en 1636, de nouvelles possibilités d’emploi ont attiré les Beta Israel Gondar, où ils sont restés, malgré les difficultés croissantes.
Les Beta Israel ont été reconnus par le gouvernement de l’État d’Israël et sont éligibles à l’aliyah en vertu de la loi du retour. Nombre d’entre eux ont été amenés en Israël lors de deux grands ponts aériens : 1984 (opération Moïse) et 1991 (opération Salomon).
Ils sont environ 165 000 vivant en Israël, sur un total de 172 000.
Ceux qui restent et vivent encore pour la plupart à Gondar sont les descendants des Zera Israel, ou Falash Mura, dont les ancêtres se sont convertis au christianisme sous la contrainte et qui, en raison de ce passé trouble, n’ont pas été autorisés à faire leur alyah en vertu de la loi sur le retour.
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