La veille de l’attaque-surprise du Hamas, le 7 octobre, une alerte concernant l’activation d’un important dispositif lié aux armes dans le nord de la bande de Gaza est parvenue à la base Yarkon de l’unité 8200, selon un reportage de Channel 12 News.
Des responsables de la sécurité avaient détecté des membres du Hamas démontant des entrepôts et se déplaçant dans la zone d’une manière opérationnelle inhabituelle. Selon les procédures normales, un tel avertissement aurait dû déclencher une alerte immédiate dans tout le secteur.
Le personnel de l’unité 8200 a choisi de ne pas transmettre l’information par téléphone et l’a envoyée uniquement par email. Comme le message est arrivé un vendredi, à la veille de la fête de Sim’hat Torah, personne dans la division Gaza n’a ouvert la boîte de réception, et l’information critique est restée sans réponse.
L’alerte avait été reçue entre l’après-midi et la soirée du vendredi précédent le 7 octobre. Durant la nuit, d’autres signes inquiétants se sont manifestés, mais, faute de connaissance de l’alerte initiale, ces événements n’ont pas été traités comme une menace opérationnelle urgente.
Le rapport précise également que, entre le mardi et le jeudi de cette semaine-là, d’autres renseignements ont été collectés à propos de systèmes d’armes du Hamas. Mais comme la direction de l’armée avait décidé que le paradigme de Gaza était que Sinwar avait tourné le dos au terrorisme et reconstruisait l’économie de Gaza, ces indices ont été classés comme « activité routinière ne justifiant pas une élévation du niveau d’alerte ». Pourtant, ils laissaient entendre que le Hamas se préparait à quelque chose.
Le lieutenant-colonel A., officier du renseignement de la division Gaza, qui a ensuite été relevé de ses fonctions par le chef d’état-major Eyal Zamir, a reçu l’information, mais l’a qualifiée de « démonstration de force » du Hamas plutôt que d’une étape opérationnelle significative. L’affaire n’a pas été présentée lors de l’évaluation de la situation et n’a pas atteint le commandement supérieur.
L’armée a répondu au reportage en déclarant :
« L’armée a mené et présenté un large éventail d’enquêtes approfondies sur les événements de la matinée du 7 octobre et de la nuit qui la précédait. Les conclusions ont été présentées aux familles, aux blessés, aux décideurs concernés, aux médias et au public. Les enquêtes comprenaient des leçons et des enseignements, et l’armée — en général — et l’unité 8200 — en particulier — travaillent à les mettre en œuvre. »
Encore une fois, la gauche est sur la sellette. C’est pourquoi elle fait de son mieux pour que son camp dirige l’enquête que le Premier ministre refuse de leur laisser mener.
