Un Arabe de 21 ans a fui l’enfer du Hamas à Gaza pour une vie meilleure en Europe, il est revenu chez lui … dans un cercueil

Famille arabe de Gaza

Il était l’un des nombreux Arabes qui ont risqué le périlleux voyage à travers la Méditerranée.

Il s’est noyé aux côtés de sept autres habitants de Gaza, dont les corps ont été rapatriés en décembre, s’ajoutant au bilan de près de 2 000 personnes mortes ou portées disparues l’année dernière en Méditerranée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

La mort a frappé sa mère Samira al-Shaer comme un « tremblement de terre », a-t-elle déclaré à l’AFP au domicile familial à Rafah, dans le sud de Gaza.

« Je connaissais les dangers de l’émigration, mais à un moment donné, j’ai renoncé à cause de son insistance à partir. Chaque jour, j’attendais des nouvelles de sa mort », a-t-elle dit.

Embrassant une photo de son fils décédé, elle a déclaré que c’était « le manque de travail et la pauvreté qui ont poussé Younis à partir », du fait que le Hamas, qui contrôle bande de Gaza, investit les milliards de dons qu’il reçoit en armement et infrastructure terroristes, et prend une commission au passage pour ses dirigeants, au lieu d’améliorer le sort de ses citoyens.

Pas moins de deux tiers des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza vivent dans la pauvreté, selon les chiffres du Bureau central palestinien des statistiques, malgré les sommes colossales versées par les riches donateurs du Golfe, qui sont détournées pour le terrorisme et la corruption.

Shaer a étudié la comptabilité pendant deux ans avant de décider de quitter l’enclave arabe, en compagnie d’un groupe de parents.

Gaza n’est pas soumis à un blocus économique par Israël, seulement sécuritaire, et la frontière avec l’Egypte dépend des rapports que le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, entretient avec le gouvernement al Sissi. Cela signifie que les habitants peuvent pas sortir par voie aérienne ou maritime en passant par l’Egypte, mais les infiltrations et attentats de l’Etat islamique dans la péninsule du Sinaï ont encouragé les autorités égyptiennes à un contrôle très strict des accès, contrôle dont toute la population subit les conséquences. Ajoutez à cela les bombardements répétés sur Israël qui déclenchent les ripostes de l’Etat juif, et vous comprenez le désespoir des jeunes arabes de la bande.

En février dernier, Shaer s’est rendu en Libye, qui est une plaque tournante des traversées de migrants clandestins par la Méditerranée. Il espérait atteindre la Belgique et, tout au long de cette route ardue, il appelait sa mère.

Il m’a dit : « Ne t’inquiète pas, si Dieu le veut, nous arriverons » », a-t-elle déclaré, ajoutant que d’autres membres de sa famille avaient déjà fait le voyage avec succès.

Pourtant, le plan a rapidement commencé à s’effilocher, a déclaré à l’AFP son frère Mohammed al-Shaer.

En arrivant en Libye, le groupe s’est fait voler son argent et ses biens par de gentils arabes amis du « peuple palestinien ».

Le groupe a été arrêté par l’un des nombreux gangs de trafiquants d’êtres humains en Libye, lesquels sont encouragés dans leurs traite d’êtres humains par les ONG « humanitaires » qui militent pour qu’aucune loi ne soit appliquée en Europe, et qu’ils soient accueillis avec toutes les aides financières possibles et imaginables.

Des trafiquants encaissent deux fois le passage

Les trafiquants enlèvent souvent les clandestins pour obtenir une rançon, et encaissent ensuite le prix du passage en mer. Ca, les humanitaires s’en fichent, car ce sont des humanitaires. Le frère de Shaer a déclaré que le gang avait forcé sa famille à payer 1 500 dollars.

Pire encore, le groupe a payé pour traverser la Méditerranée, mais a été piégé car il n’y avait « pas de bateau, pas d’abri, pas de nourriture », a déclaré Shaer.

Ils ont fini par embarquer sur un canot pneumatique en octobre, mais celui-ci a rencontré des difficultés et le bateau n’a jamais atteint la côte italienne.

Le corps de Younis al-Shaer et ceux de sept autres Gazaouis ont été retrouvés plus tard sur la côte tunisienne, à l’ouest de la Libye.

De Gaza, les migrants visent toujours à atteindre la Libye pour tenter leur chance en mer, aux côtés d’autres migrants alléchés par la vie gratuite en Europe.

Le nombre de personnes atteignant l’Europe par la mer Méditerranée est en hausse depuis trois ans, selon les données du HCR, pour atteindre plus de 146 000 en 2022.

Pour Samir Zaqout, directeur adjoint du Centre Al-Mezan pour les droits de l’homme, une ONG basée à Gaza, « le chômage, la pauvreté et la frustration sont les principaux moteurs de la migration des jeunes de Gaza ». Il ne peut pas dire que le Hamas, qui règne sur la bande de Gaza, est responsable de ces maux, sans quoi il se retrouverait les deux genoux fracassés à coup de crosse de fusil. Simple avertissement.

Selon Masarat, un institut de recherche basé à Gaza, environ 36 000 personnes ont quitté la bande au cours des cinq dernières années pour tenter d’émigrer.

Le voyage peut coûter très cher. Shaer estime que le voyage de son frère a coûté environ 9 000 dollars, dont les deux tiers sont allés aux passeurs.

La famille est restée 20 jours sans nouvelles de lui, avant que son frère ne contacte les passeurs sur Facebook.

« Ils m’ont dit que tout allait bien… mais ils m’ont menti », a-t-il déclaré.

Shaer, désespéré, a alors contacté des militants tunisiens et s’est associé à eux pour tenter de retrouver Younis et les autres Gazaouis.

« Ils ont trouvé son passeport enveloppé dans du nylon parmi des cadavres rejetés par la mer sur la côte », soupire Shaer.

Les rêves de Younis lui ont coûté la vie, a déclaré sa famille. Mais les rêves du Hamas sont intacts.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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