Tunisie : le président Kaïs Saïed dérape une nouvelle fois dans une remarque négationniste de l’holocauste

Président tunisien Kais Saied

Une vidéo crée la polémique sur la toile. Diffusée sur Twitter par Radio Shalom, on y voit le président tunisien Kaïs Saïed, déambuler dans les rues de Tunis accompagné d’une petite assistance. Il s’arrête un instant et montre des maisons dans lesquels des Tunisiens auraient cachés des Juifs lors de la rafle perpétrée par les Allemands en 1942, au moment de la brève occupation de la ville par les nazis.

Suite à cela, Kaïs Saïed déclare qu’aujourd’hui “des enfants et des femmes mourraient en Palestine sous des bombes et à cause d’explosions”, faisant référence certainement à l’opération “Bouclier et Flèche” menée par Tsahal dans la bande de Gaza. Comparant deux sujets n’ayant rien à voir l’un avec l’autre, Kaïs Saïed fait l’amalgame entre Shoah et conflit israélo-palestinien. Ces propos sont plus que malvenus quelques jours seulement après l’attentat antisémite de Djerba qui a coûté la vie à deux pèlerins juifs.

Par ses propos, le président tunisien nie l’horreur de l’holocauste en le ramenant à pas plus grave que le dernier conflit de 5 jours. laisse entendre qu’il souscrit aux thèses qui assimilent Israël aux nazis, se vengeant de ces derniers sur les populations civiles arabes. Partageant ainsi les mêmes idées que les organisations terroristes, mais aussi de bon nombre de mouvements islamistes au Moyen Orient et en Afrique. C’est en tout cas ce que nombre d’internautes ont souligné dans leurs commentaires de la vidéo.

Le président tunisien n’en est pas à ses premières saillies antisémites.

En février 2023, dans un contexte de crise économique aigue, il avait déclaré que les migrants subsahariens étaient source de “violence et de crime” dans son pays tout en ajoutant que “cette immigration [était] une entreprise criminelle (…) pour changer la composition démographique de la Tunisie“. Ces déclarations avaient outré nombre de pays africains, avec qui pourtant la Tunisie entretient de bonne relation, et elles avaient entraînés des vagues de violences sporadiques à l’égard de personnes noires dans plusieurs villes du pays, à tel point que certains Etats comme le Mali, assurèrent le rapatriement de certains de leurs ressortissants…

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