La décision de ne pas se préparer à une éventuelle attaque a été prise par un « large consensus » au sein de la Direction du renseignement militaire et de l’armée en général, afin de protéger les indics arabes infiltrés
Selon des documents de renseignement cités par Ynet, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont détecté des préparations pour des tirs de roquettes par le Hamas et d’autres activités « inhabituelles » dans la bande de Gaza la veille du massacre du 7 octobre 2023, mais ont choisi de ne pas augmenter le niveau d’alerte.
Cette décision faisait partie d’une tentative d’éviter de compromettre des sources, en raison d’autres « signes apaisants » indiquant que le Hamas se préparait simplement pour un exercice.
Les informations ont été incluses dans des rapports officiels examinés par des responsables gouvernementaux et de sécurité de haut niveau, présentées en faveur de la démission du chef d’état-major des FDI, le général de division Herzi Halevi.
Le 7 octobre, à 2 heures du matin, le centre de commandement de l’aviation israélienne a été alerté d’une activité inhabituelle dans les unités aériennes du Hamas.
Bien que des signes alarmants aient été discutés lors d’une conversation téléphonique entre des responsables militaires supérieurs, le chef du renseignement militaire et le chef des forces aériennes n’étaient pas présents. Le général de division Oded Basyuk, responsable de la direction des opérations, a été informé et a ordonné certaines actions.
Basyuk a élaboré trois scénarios possibles liés à ces préparations, en concluant qu’il fallait prêter attention à la protection des sources (les Arabes infiltrés dans le Hamas) et coordonner les actions avec le renseignement militaire.
À 6h30, des sirènes d’alerte ont été activées, annonçant des tirs de roquettes significatifs en provenance de Gaza, suivis d’une invasion par environ 3 800 militants du Hamas.
Les FDI ont indiqué que les informations de Ynet ne faisaient pas partie de l’enquête officielle en cours concernant l’échec du 7 octobre.
Fin janvier 2024, des sources militaires ont rapporté que Tsahal, bien conscient des tentatives du Hamas de faire exploser la clôture de sécurité à la frontière de Gaza, avait choisi de considérer ces activités comme une simple « provocation », parce que les responsables des services de renseignement avaient décidé de croire Sinwar, qui laissait voir qu’il avait tourné le dos au terrorisme, et qu’il se concentrait sur le développement économique de Gaza – un discours qui correspond exactement à ce que la gauche israélienne a envie de croire.
Et pourtant, quelques mois plus tôt, des documents de renseignement avaient averti d’une préparation d’attaque par le groupe terroriste, qui prévoyait de prendre au moins 200 otages, et avaient également été rejetés.
Halevi a annoncé sa démission en citant sa « responsabilité pour l’échec » des FDI lors du massacre dirigé par le Hamas, qui a fait environ 1 200 victimes et 251 otages.
Quels malheurs ces négligences