L’ancien président américain Donald Trump a envisagé de soutenir Benny Gantz pour le poste de Premier ministre israélien, rapporte le conseiller et gendre de Trump, Jared Kushner, dans son livre : « Breaking History : A White House Memoir ».
Kushner a écrit que Trump était très proche de donner son aval à Gantz avant les élections de mars 2020 en Israël. Sa frustration remonte à l’époque du dévoilement, en janvier 2020, de son plan de paix. C’est là que Netanyahou a annoncé ses plans d’annexion de villages israéliens et de larges pans de la Judée et de la Samarie.
Kushner a écrit que l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, « est devenu franc-tireur » et, sans l’autorisation de la Maison-Blanche, a dit à Netanyahou que Trump soutiendrait l’annexion. Friedman a ensuite reçu l’ordre de revenir en arrière et de dire à Netanyahou que Trump ne soutiendrait pas l’annexion.
Plusieurs jours plus tard, l’ambassadeur israélien Ron Dermer s’est rendu à la Maison-Blanche pour demander le soutien des États-Unis à l’annexion, lors d’une conversation que Kushner a décrite comme houleuse.
« Je n’arrivais pas à le croire. Trump était toujours en colère du discours de Bibi. En fait, il m’avait demandé s’il devait prendre la mesure inhabituelle de soutenir le rival politique du Premier ministre, Benny Gantz », écrit Kushner.
« Si j’avais franchi les vingt pas du couloir jusqu’au bureau Ovale, et demandé à Trump d’aller de l’avant avec l’annexion, le président m’aurait jeté dehors ».
Trump, selon Kushner, a été très impressionné par la volonté de Gantz de tendre la main aux Arabes.
« Plus tard, Trump m’a dit ce qu’il pensait de Gantz : ‘J’aime bien ce type' », écrit Kushner.
Parmi les autres révélations du mémoire, j’ai déjà cité l’indifférence de Netanyahou à l’égard du déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem, l’intervention de Kushner pour empêcher Trump de s’en prendre sur Twitter au propriétaire de Fox News, Rupert Murdoch, et les conflits entre Kushner et Steve Bannon.
Benjamin Netanyahou a été l’un des premiers leaders à féliciter Joe Biden pour son élection, et son empressement, alors que Donald Trump le considérait comme un ami, a heurté le président américain, qui a déclaré que le Premier ministre israélien devait bien entendu féliciter le nouveau président américain, mais que rien ne l’obligeait à se précipiter pour le faire.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://worldisraelnews.com