Donald Trump, président de la plus grande puissance du monde, ressemble à un enfant gâté auquel on a remis un jouet trop compliqué et envahissant.
Ses gestes et ses danses comiques amusent peut-être ses adeptes, mais aussi posent une once ennuyeuse d’incrédibilité et d’instabilité. Saura-t-il manœuvrer face aux défis actuels, face aux menaces et surtout, face à une économie des plus inquiétantes ?
L’inflation qui frappe le monde entier ne peut plus être ignorée, puisque tous les pays ont suivi la cadence en imprimant beaucoup de billets de banque qui ne possèdent aucune valeur dans les caisses de l’État.
Si, comme le souligne si bien ma fille, la pomme que nous avions achetée il y a quelques mois est pareille à celle proposée aujourd’hui sur les étales, mais est vendue à un prix exagérément élevé… C’est l’inflation que les chefs d’État s’amusent à ignorer. Dans un passé pas si loin, on parlait de milliers de dollars, aujourd’hui nous avons dépassé le stade de millions, de billions, et de trillions… La marchandise que nous achetons est toujours la même, c’est son prix qui change et varie selon la contrebalance inexistante dans les caisses de l’État.
Mais ce n’est pas tout. Donald Trump, en dépit de ses gestes grotesques et de ses expressions infantiles, n’est pas dupe. Il sait à quoi il est appelé à se mesurer, et se lance dans des initiatives beaucoup plus pour jauger les réactions de ses homologues, qu’en cherchant à les provoquer. Ils sont tous aux abois, et les remèdes miracles n’existent plus… la corde a été depuis longtemps élimée pour tenir davantage dans une torsion qui se resserre chaque jour un peu plus.
Qu’en est-il d’Israël ? Donald Trump s’inquiète de l’avenir des juifs dans ce chaudron appelé le Moyen-Orient. Pour un temps, ils lui ont servi afin d’accéder à la présidentielle des USA. À ses yeux, ils valent mieux que ce tremplin islamique qui nargue le monde entier… Mais ira-t-il aussi loin pour les protéger ? Pas tant que cela. Il ne verra pas d’inconvénient à les armer comme il se doit contre ses ennemis, mais de là à s’exposer à une guerre contre l’Iran… c’est pousser un peu trop loin les pions. Alors, il fanfaronne, zigzague, menace d’ouvrir les portes de l’enfer et s’affaisse à l’arrivée du délai intimé.
Il est avant tout américain, et en ce qui concerne les juifs ou pas, il cherche d’abord à protéger les portes de cette puissance en plein déclin à travers des esquisses de réparation de l’héritage scabreux laissé par les démocrates.
Les Iraniens le savent et jouent le jeu, tant qu’ils le peuvent. La mouche du coche, qu’est Israël, ils s’en chargent. Sans le dos et la contribution des USA, ils se croient tout permis… Ils connaissent mal le petit Israël avec son armée embryonnaire et ses capacités.
Trump hésite et tisse en parallèle une solution régionale qui ne conviendra jamais à Israël. Il ambitionne une paix avec le Liban, avec la Syrie qui a à sa tête un djihadiste renommé et enfin l’Arabie saoudite et sa demande irrévocable d’un État palestinien qui finira le job initié par Hitler.
Mais tout le monde le sait… et Israël aussi.
Les sons de flûte de Trump ont déjà mis la puce à l’oreille du vieil et déclinant Israël qui se réveille à un matin assez ombrageux, avec des ennemis au sein de son peuple, pour qui la résilience n’a aucune importance, pourvu que « Bibi » disparaisse.
Les zigzags de Trump ne trompent personne…
Israël a du mal à se détacher des otages capturés par le Hamas et patauge dans cette voie impossible d’entraîner les terroristes vers un compromis qu’ils n’accepteront jamais, vu qu’au bout du couloir, c’est leur fin qu’Israël tisse à toute allure.
Combien de temps durera ce jeu de « va et vient » et de « menaces dans l’air », qu’elles proviennent de Trump ou de Netanyahu ? Finalement, il faut crever l’abcès tant celui du Hamas que celui du nucléaire iranien.
Entre temps, la tension monte tout autour de ces conflits et entrave toute approche raisonnable… les otages meurent comme des feuilles mortes qui se détachent de l’arbre l’une après l’autre et le Hamas aura beau essayer de les conserver en vie… car sa vie en dépend… et tout comme Israël il est entre le marteau et l’enclume. Il aimerait bien s’en débarrasser, mais ne le peut pas… Israël aussi ne peut pas leur tourner le dos… alors on attend… quoi au juste ?
Le Messie peut-être, qui sommeille et lambine à loisir…
Thérèse Zrihen-Dvir


J’aime cet article, il est clair pour moi, Israël devra se débrouillez, comme souvent, trop souvent . La compétence de Tsahal est grande, c’est vrai, mais ce monde voudrais bien, qu’il dérouille un peu, mais ce n’est pas dans les projets de ce dernier , malgré toutes les critiques qui viennent aussi de chez nous !
Belle journée
Bonjour Vincent. Bonne fin de semaine.
Amitiés
Thérèse
Trump a un style ébouriffant, épuisant, et même brouillon, qui rend l’étude et le commentaire de son action heure par heure fastidieuse. C’est aggravé par un manque de pédagogie et une volonté manifeste de faire artificiellement du mystère, soit pour en tirer avantage dans la négociation, soit par pur narcissisme. Ses adeptes voient du génie partout avant que leurs hypothèses ne soit démenties dans les détails mais que le tableau d’ensemble reste favorable et impressionnant. Il fait le job à plus de 70% ce qui est extraordinairement efficace parmi tous les chefs d’etat de tous les temps, et pas seulement comparé à Biden, Macron ou, allez, une saleté comme Erdogan. En revanche, Bibi est pour moi plus près de 95%, et sans les inconvénients ni les fausses frayeurs. En particulier, la clarté morale de Nethanyahou est plus nette que celle de Trump. Il y a quelques temps, un commentateur de PJmedia disait qu’il comprenait bien Reagan et sa façon de voir les choses (même s’il pouvait se contredire ou changer ici ou là d’avis), mais qu’il ne pouvait pas en dire autant de 45-47. je partage totalement ce point de vue. Bonne soirée.
Vous avez parfaitement analysé Trump. Une véritable girouette… avec beaucoup plus de chance que de cervelle.
Bonne fin de semaine.
Vous avez parfaitement analysé le caractère de Trump… Une véritable girouette. Il a beaucoup plus de chance que de stratégie.
Bonne fin de semaine.
Bibi est un très grand dirigeant. Mais il est loin d’être à 95% ! Songez donc : depuis le 20 janvier, il n’y a plus de Biden, il n’y a plus d’Antony Blinken, il n’y a plus de Herzi Halevi, pratiquement plus de Ronen Bar, il n’y a plus de Hezbollah, et plus de Syrie, qui représentaient tous des freins importants dans les objectifs de la guerre qu’il avait fixé.
On disait que les Etats-Unis de Biden lui attachaient les mains dans le dos, et que l’Etat profond israélien entravait ses décisions. Et c’est vrai.
Mais maintenant que ces obstacles ont été levés, qu’a-t-il accompli de plus avec la guerre par rapport aux objectifs, durant ces presque 4 mois ? Pas grand chose.
Il dirige le pays depuis deux décennies, pourquoi a-t-il laissé l’Etat profond s’installer, s’incruster et prendre autant de contrôle ?
Non, nous sommes loin des 95 %.
Je voulais dire que Bibi était d’une classe nettement au-dessus de tous les autres, et je reconnais qu’il y a des points très malheureux. Bonne journée.
Alors nous sommes d’accord !