L’ancien conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien a déclaré lundi que lui-même et deux autres responsables de la politique étrangère de l’administration Trump ont rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz, lors d’une visite de trois jours en Israël.
O’Brien a indiqué qu’il était accompagné de John Rakolta, ancien ambassadeur des États-Unis aux Émirats arabes unis, et d’Ed McMullen, ancien ambassadeur des États-Unis en Suisse, et qu’ils avaient également rencontré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. D’autres entretiens avec des responsables israéliens sont prévus aujourd’hui mardi, a-t-il précisé.
Tous trois restent proches de l’ancien président Donald Trump, qui sera probablement informé de leur voyage. M. O’Brien a refusé de dire s’il avait discuté du voyage avec M. Trump à l’avance, mais il a indiqué qu’il s’entretenait régulièrement avec lui.
« Mon objectif lors de ce voyage était vraiment de montrer mon soutien à Israël », a déclaré M. O’Brien lors de l’interview. « Mais en même temps, les gens savent que je suis un ancien responsable de Trump, que je suis en contact régulier avec le président et que je le soutiendrai fermement en novembre.
Il a expliqué que l’une des raisons de ce voyage était de vérifier l’état d’avancement des accords d’Abraham, une série d’accords historiques signés par le président Trump en 2020 qui normalisent les liens entre Israël, les Émirats arabes unis et le Bahreïn.
M. O’Brien a indiqué qu’il avait informé l’administration Biden de ce voyage il y a plusieurs semaines, comme c’est l’usage.
Les États-Unis tentent d’obtenir un accord qui normaliserait les relations entre Israël et l’Arabie saoudite et traiterait de la gouvernance d’une Gaza d’après-guerre. Selon M. O’Brien, cet accord ne devrait pas être finalisé tant que le Hamas n’aura pas été vaincu, de la même manière que l’administration Trump a déclaré avoirvaincu ISIS.
M. O’Brien a indiqué que lui, Rakolta et McMullen ont rencontré dimanche Benny Gantz, et M. Netanyahou lundi. Ils ont également passé du temps sur le site où a eu lieu l’attaque du Hamas contre Israël et ont rendu visite à la famille d’un des otages toujours détenus par le Hamas.
Selon M. O’Brien, les discussions de lundi avec M. Netanyahu ont porté sur l’annonce par la Cour pénale internationale des demandes d’émission de mandats d’arrêt à son encontre, ainsi qu’à l’encontre du chef du Hamas, M. Yahya Sinwar. M. O’Brien a qualifié la démarche de la CPI de honteuse.
O’Brien a également critiqué la décision de l’administration Biden de suspendre une livraison d’aide militaire à Israël, la qualifiant de « trahison » et ajoutant qu’il n’avait pas discuté de cette question avec les responsables israéliens.
Photo ci-dessus : L’ambassadeur des États-Unis en Suisse Edward McMullen, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump Robert O’Brien, le Dr Joseph Frager et le rabbin David Katz lors du dîner de l’IHF (Israel Heritage Foundation) au King David à Jérusalem lundi soir.
M. O’Brien a déclaré que les responsables israéliens lui avaient donné l’impression qu' »Israël comprend qu’il a besoin des États-Unis d’Amérique en tant qu’allié ».
« Ce que j’ai dit à mes anciens collègues israéliens, c’est qu’ils doivent rester proches des États-Unis, quel que soit le président », a ajouté M. O’Brien.