Tout le monde sait que Netanyahou est accusé de corruption. Combien savent qu’il poursuit en diffamation le journaliste qui l’a accusé ?

Benjamin Netanyahou

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou est arrivé ce matin dimanche au tribunal de première instance de Tel Aviv pour une audience concernant son procès en diffamation contre Ben Caspit.

Le Premier ministre réclame 200 000 NIS au journaliste, après qu’il a affirmé dans une colonne du Maariv que Netanyahou a accordé un important avantage financier au président de la Knesset Eyal Yanon, dont la conjointe est procureur général adjoint, qui a ensuite discuté de la décision de le poursuivre ou non en justice.

« Je n’ai pas traité avec l’équipe qui s’est occupée de mes enquêtes, Ben Caspit a menti lorsqu’il m’a accusé de corruption ».

Netanyahou a affirmé qu’il ne savait pas que l’avocate Amit Merari, qui vit en couple avec l’avocat Yanon, faisait partie de l’équipe d’enquête contre lui. L’avocat Raz Ben Dor, qui représente Caspit, a soumis une publicité sur la page principale de Globes indiquant que Merari siégeait dans l’équipe qui a examiné les dossiers de Netanyahou, et a prétendu que cela était considéré comme une « publication publique » et a demandé à Netanyahou : « Vous n’avez pas vu cette publication ? »

« Qui lit encore les journaux ? Où vivez-vous, en 2018 – qui lit les journaux ? Nous sommes à l’ère du journalisme audiovisuel, qui va être remplacé par le journalisme sur Internet. Je ne vois pas du tout les journaux, je ne les lis pas, tout au plus l’un de mes assistants m’en parle. Je n’ai pas vu l’article et je ne l’ai pas lu, je ne savais pas qui était Mme Merari, je ne savais pas qu’elle était en couple avec Yanon, et je n’ai pas mis Miki Zohar sur la liste non plus, c’est un mensonge ».

  • Netanyahou a alors haussé le ton :

« C’est un mensonge complet ! Dites-moi, pensez-vous que je serais allé au tribunal si je n’avais pas su en toute connaissance de cause qu’on me mentait, que je savais que Merari et Il Yanon formaient un couple ? Est-ce que quelqu’un ferait une telle chose ? Je n’ai pas vu ça et je ne le savais pas ».

Les publications à mon sujet sont « un déluge si grand qu’il est impossible de faire face à toute la masse, y compris aux calomnies. Quelqu’un a fait une étude, c’est d’une ampleur inimaginable », a déclaré le Premier ministre. « Il n’y a pas d’équivalent dans le monde occidental [Israel24/7 : il se trompe, Donald Trump a été plus attaqué et plus calomnié que lui]. J’ai vu d’un œil sévère qu’ils essayaient de m’accuser d’avoir soudoyé quelqu’un de l’équipe juridique, je n’ai pas vu la publication pour autant que je m’en souvienne. Yonatan Urich me l’a lue ».

« Je vous le dis avec certitude, je ne me souviens pas du nom d’Amit Merari. Je n’ai vu aucun conflit d’intérêt chez qui que ce soit », a ajouté le Premier ministre. « Vous pouvez vérifier dans les protocoles du secrétariat du gouvernement. Je n’étais pas au courant de sa relation avec Yanon ».

Selon l’acte d’accusation, Ben Caspit a écrit dans sa chronique hebdomadaire :

« Merari est le médiateur adjoint pour les affaires pénales, mais aussi le partenaire du médiateur de la Knesset, l’avocat Eyal Yanon. Pourquoi est-ce intéressant ? Oh, parce qu’il y a peu de temps, Yanon a reçu un avantage de 6 millions de NIS de la part de la Knesset, à la dernière minute avant de prendre sa retraite. Cet avantage (qui lie les conditions de la pension budgétaire à celles d’un juge) a été dirigé, poussé, approuvé et promulgué par un certain Miki Zohar, l’un des émissaires les plus efficaces du Premier ministre ».

Caspit a également écrit, selon l’acte d’accusation, bien que la formulation sur le site Ma’ariv ait été modifiée depuis, ce qui indique que la preuve n’a pas été apportée et qu’il s’agit d’une diffamation :

« La situation qui s’est produite est que l’époux [Apparemment, ce n’est pas son époux mais son concubin] de la personne qui est censée participer à la décision du sort de Netanyahou, a reçu un avantage de millions indirectement des mains du Premier ministre … tout compte fait, c’est logique C’est une chance que nous sachions que Yanon est un homme honnête et apparemment son partenaire l’est aussi. Imaginez ce qui se passerait ici si c’était l’inverse ».

« Le défendeur a publié des allégations fausses et infondées qui s’apparentent à une diffamation des plus graves à l’encontre du Premier ministre. »

La plainte, qui a également été déposée contre le journal Maariv, son éditeur Eli Azor et son rédacteur en chef Doron Cohen, stipule ce qui suit :

Cet article contenait moins de faits et plus de calomnies flagrantes et graves contre le Premier ministre, des calomnies, des mensonges et des diffamations sans fondement. Les choses qui ont été écrites sont des mensonges grossiers, elles ont été dites sans le moindre fondement ou base factuelle et elles constituent un complot et une diffamation grave à nulle autre pareille. »

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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