Tous fliqués ! La police israélienne a espionné tout le monde avec Pegasus depuis 2014, pas que les proches de Netanyahou

Calcalist vient de publier cette information explosive, ce lundi matin 7 février : en plus des personnes impliquées dans les affaires Netanyahou, la police israélienne a utilisé le logiciel espion Pegasus de NSO pour traquer, sans ordonnance du tribunal, des politiciens, des hommes d’affaires de haut rang, des PDG de ministères, des maires, des cadres de grandes sociétés, des journalistes, des organisateurs de manifestations de presque toutes sortes, des conseillers du Premier ministre et de sa famille, des militants politiques, des handicapés et des Éthiopiens…

Le nom de code de cette opération largement illégale était « Technology and Data-Oriented Policing ». Mais derrière ce titre inoffensif se cache une réalité effrayante, tant dans son essence que dans sa portée.

Le personnel de la division spéciale de la police chargée de la cyber criminalité a envahi les téléphones des gens depuis des années, secrètement et sans ordonnance du tribunal, en utilisant Pegasus (« Saifan » dans le jargon de la police), et ils l’ont fait sans demander l’autorisation de la justice car ils savaient que les juges n’approuveraient jamais.

Les analystes travaillant pour l’unité de cyber-signature de la police qui ont exécuté les ordres de traquer illégalement les manifestants ont été informés qu’ils recueillaient des renseignements préliminaires par « crainte de nuisance à l’ordre public. »

Point important :

Au sommet de la pyramide de Pegasus, on trouve le commissaire, ancien chef adjoint du Shin Bet, Roni Alsheikh (nommé par Netanyahou), et sous lui, le chef de la brigade Signet, le lieutenant-général Yoav Hassan, ainsi que le chef du département technologique, Yosef Kahlon, tous deux diplômés de la légendaire unité de renseignement 8200 des FDI.

Selon le rapport de Calcalist,

La ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, qui était auparavant ministre de la Justice, s’est mise en colère lundi matin sur la radio Reshet Bet :

« Si ces choses sont vraies, c’est un tremblement de terre. Ce sont des actes très graves de la police qui conviennent à des régimes sombres, certainement pas à un pays démocratique. C’est beaucoup plus large que le procès Netanyahou, c’est la traque des citoyens normaux. Cela doit prendre fin aujourd’hui. Une telle chose ne doit jamais se produire. Il n’y a pas de coalition ni d’opposition sur cette question. Cela doit être mis sous contrôle aujourd’hui. Une commission d’enquête externe doit être mise en place et elle doit avoir des pouvoirs. J’ai été choquée, je n’arrive pas à croire que c’est dans mon pays ».

Emi Palmor, qui aurait été lui aussi infecté du logiciel Pégase par la police, a déclaré à Reshet Bet :

« Mon intuition est que j’ai trop critiqué la police ». Autrement dit, la police l’a punit, dans l’irrespect total des lois.

Elle a ajouté :

« Je ne me suis jamais promenée en ayant le sentiment que je devais supprimer toute correspondance, et je connais des gens, y compris dans le gouvernement, qui veillent à nettoyer leur téléphone portable. J’ai reçu des messages disant que j’ennuyais trop la police. C’est une expérience très difficile de se réveiller le matin avec cette nouvelle. Mon sentiment est que c’était personnel ».

« J’ai beaucoup de mal à croire la police », a déclaré Palmor. « Il sera très difficile de restaurer cette confiance, je me demande s’il est possible de remettre ce génie dans la bouteille. Ces révélations ont un énorme effet refroidissant sur les personnes qui devraient être critiques [envers la police à l’avenir]. »

Les affaires contre Netanyahou ont maintenant apparemment été polluées par le logiciel Pegasus au point que si Israël avait eu l’équivalent du quatrième amendement contre les perquisitions et les saisies illégales et la doctrine du fruit de l’arbre empoisonné – ces affaires auraient été rejetées par le tribunal il y a deux semaines.

Fait notable :

Les avocats de Netanyahou ont envoyé pour identification vocale l’enregistrement d’une conversation sur l’utilisation illégale du logiciel espion. Il s’avère que les deux interlocuteurs sont le chef adjoint de la division des enquêtes et des renseignements de la police, le lieutenant-général Yoav Telem, qui a mené l’enquête dans l’affaire 4000, et Zipi Gez, un ancien directeur du département des enquêtes et des renseignements de l’Autorité des valeurs mobilières.

Tous deux étaient apparemment au courant de l’existence du logiciel illégal.

Telem est le policier qui a produit la réponse la plus confuse et la plus torturée concernant l’utilisation illégale de Pegasus :

« Nous avons trouvé des anomalies technologiques automatisées de matériels, à propos desquelles il existe un différend juridique quant à savoir s’il s’agit d’actions illégales. »

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Traduit de l’anglais depuis un article paru sur jewishpress.com.

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