On se souvient de ces critiques si souvent répétées à l’encontre de l’Etat juif ?
En cause, des représailles « non proportionnées » ou un usage de la force « disproportionné ».
Curieusement, ces avertissements n’ont pas été adressés à la république des Ayatollahs. De l’avis général, disait-on, elle ne pouvait pas ne pas répliquer à l’attaque d’une de ses représentations diplomatiques, en violation des conventions internationales. Passons sur le qualificatif de représentation diplomatique, s’agissant d’un bâtiment qui n’était qu’une annexe du consulat iranien à Damas.
Rappelons que les ambassades d’Israël ont été à maintes reprises délibérément ciblées par l’Iran. L’attentat le plus meurtrier sans doute, est celui qui s’est produit le 17 mars 1992, à Buenos Aires. Une bombe qui explose à l’ambassade d’Israël fait 29 morts et 242 blessés.
Venons-en à cette fameuse proportionnalité.
Une frappe imputée à l’armée israélienne fait plusieurs victimes – qui ne sont pas des diplomates – et notamment des hauts gradés des Gardiens de la Révolution. Que faisaient-ils là ? Ils étaient venus coordonner les efforts de Téhéran pour venir en aide au Hezbollah et au Hamas dans le combat que ces organisations terroristes mènent contre Israël, justement. Il ne serait pas faux de dire que cette frappe avait pour but de déjouer à temps des activités hostiles.
Ce que reconnait Thomas Friedman dans une interview au New York Times :
« Des Gardiens de la révolution qui se trouvaient dans un bâtiment annexe de l’ambassade d’Iran à Damas, rencontraient des agents au même moment. L’un d’eux aurait été responsable de la gestion de toutes les opérations iraniennes au Liban, en Syrie. »
Cette vérité d’évidence aurait dû pousser chefs d’État et ministres des Affaires étrangères à conseiller à l’Iran de ne pas répliquer. L’ont-ils fait ? On sait que le ministre iranien des Affaires étrangères en a contacté plusieurs.
Parallèlement, les services de sécurité occidentaux – et ceux d’Israël – relevaient une activité inhabituelle faisant présager une attaque de grande ampleur. On nous dit que les Ayatollahs avaient fait exprès de laisser la nouvelle fuiter pour laisser à Israël le temps de s’organiser. La menace a été prise suffisamment au sérieux pour que les Etats-Unis mobilisent une extraordinaire coalition, comprenant pour la première fois des pays arabes qui est venue renforcer les systèmes de défense israéliens hautement performants.
Le résultat ?
Tous les missiles, fusées, et drones, trois cent trente en tout, ont été abattus, sans faire de victimes [une petite fille bédouine a été blessée] ou de dégâts majeurs. Une réussite proprement incroyable, et qui a surpris les uns et les autres. Si elle a dépassé les espérances d’Israël, elle représente un échec colossal pour l’Iran.
Un tel effort pour moins que rien ? Et qu’on ne vienne pas nous dire le contraire.
Mais la mauvaise foi de certains va bien plus loin encore. Puisque l’attaque a échoué, disaient-ils, pourquoi y répliquer ? On aurait aimé qu’ils nous expliquent la « proportionnalité » selon laquelle la mort de quelques généraux justifierait la mise en danger de toute une population.
© Michèle Mazel pour Israël24 7.org
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