Dans une mise à jour d’un rapport précédent, des médecins israéliens affirment qu’au moins 30 des otages libérés, la plupart des femmes et des filles mais aussi quelques hommes, ont été victimes d’abus sexuels pendant leur captivité à Gaza, selon une enquête du quotidien américain USA Today.
- Au début du mois de décembre, après les premiers examens effectués par des professionnels de la santé, au moins 10 otages libérés ont été agressés sexuellement par des terroristes du Hamas.
- Ce nombre a été revu à la hausse et s’élève aujourd’hui à au moins 30, à la suite d’examens supplémentaires et au fur et à mesure que les otages libérés s’expriment sur ce qu’ils ont vécu.
Les otages qui ont été abusés sexuellement sont âgés de 12 à 48 ans et les femmes ont subi des tests de grossesse et des examens de dépistage des maladies sexuellement transmissibles.
Bien que les médecins ne soient pas entrés dans le détail de la nature des abus, ils ont noté que de nombreux otages libérés présentaient des preuves physiques d’abus sexuels, des signes de stress post-traumatique, et d’autres “sont venus nous voir en tant que patients souffrant du traumatisme de ceux qui ont été témoins d’agressions sexuelles très graves”.
Un médecin a déclaré que les personnes qui ont été victimes d’abus sexuels ont généralement un taux de mortalité quatre fois plus élevé que les personnes qui n’ont pas été victimes d’abus sexuels.
Le Forum des familles d’otages et de personnes disparues a publié des citations anonymes de réunions entre des otages libérés et leurs familles et des membres du cabinet de guerre.
De nombreux otages libérés qui ont subi des abus sexuels n’ont commencé que progressivement à parler de ce qui leur est arrivé en captivité.
Un médecin a déclaré à USA Today :
“Les premiers jours après leur libération, les otages ont surtout parlé du manque de nourriture. Puis ils ont commencé à parler de la façon dont les enfants étaient séparés et laissés seuls dans des pièces isolées. Ils ont ensuite parlé de l’agressivité du Hamas et du fait que certains malades et personnes âgées s’étaient vu refuser leurs médicaments. Enfin, ils ont parlé de la violence physique. Cela s’est fait étape par étape, comme c’est généralement le cas pour les témoignages de violence sexuelle.