Le 21 mai dernier, des habitants de la Neuville-Chant-d’Oisel (Seine-Maritime) ont découvert des tracts néonazis dans leur boîte aux lettres ou dans leur jardin.
Croix gammées à chaque coin du document, antisémitisme, racisme, homophobie, suprémacisme blanc, le tract, ni signé ni revendiqué, est un condensé d’incitation à la haine et à la violence.
En bas du tract, un site internet est indiqué. Il renvoie vers un réseau social. Sur la page du groupe, un individu incite à mener des actions similaires de tractage dans d’autres communes, avec des indications précises.
Habitants « choqués »
Les habitants qui ont reçu le document se sont dits très choqués.
- « J’ai reçu ce tract sur lequel était marqué “anti-juif”, que j’ai mis directement à la poubelle. Un torchon pareil ne méritait même pas d’être lu », a déclaré un habitant.
- « C’est bizarre de recevoir ça, je suis un peu choqué des propos qui sont tenus », dit un autre.
Ses parents en ont même reçu deux.
« Moi je l’ai trouvé derrière notre portillon et mon mari dans la boîte aux lettres. Ça a scandalisé tout le quartier, tous les habitants sont horrifiés », raconte Emmanuelle, la mère de Baptiste.
Enquête ouverte (pour la forme)
La municipalité a rapidement réagi.
« Au nom de la commune, j’ai tenu officiellement à porter plainte pour incitation à la haine et incitation à la violence, parce que face à cet acte, qui est inqualifiable, on a souhaité réagir très rapidement pour pouvoir essayer de retrouver cet individu qui, visiblement, obéit à un réseau national. Ce serait un individu, selon toute vraisemblance, extérieur à la commune, et qui aurait perpétré cet acte de propagande nauséabonde », explique le maire (LR) Julien Demazure, à BFM Normandie.
À la suite d’un dépôt de plainte, une enquête a été ouverte. Les enquêteurs pensent que l’individu qui a déposé ces tracts est extérieur à la commune. Sur le réseau social, il est écrit qu’il faut éviter de distribuer le tract autour de son lieu de vie.
En sus des messages, le tract comporte un lien et un QR code qui renvoient sur une page Internet qui entend inciter à mener des actions similaires dans d’autres communes.
L’auteur des faits encourt un an d’emprisonnement et une amende de 45.000 euros. En général, les peines sont symboliques, sauf s’il s’agit d’un activiste néonazi.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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